Quelques beaux moteurs

 

1   Préambule
2   Quelques belles motos mono et bicylindres
3   Divers V12, V10 et V6 de compétition dont des Ferrari
4   Plusieurs jolis 6 cylindres de motos
5   Les Supercars V12
6   Quelques autres V12
7   De beaux moteurs de motos
8   D'autres moteurs de compétition

 

Ce long chapitre est divisé en deux parties. Cliquer sur ce lien pour accéder directement à la deuxième partie dans laquelle je vous présente quelques 16 cylindres de compétition ainsi que divers moteurs hors normes.
 


                                                                 
                                                                             
                                                                                                                        art mécanique

 

                   

     le magnifique V12 Cosworth 6,5 litres 1014 hp de l'Aston Martin Valkyrie
      une photo de la voiture qui peut disposer de 1176 hp et atteindre 400 Km/h en vitesse maxi 
    avec le système électrique KERS de 162 hp enclenché ( quelques photos des deux versions)

 

le superbe V12 4 litres Cosworth 663 hp de la GMA T.50 
  une photo de la voiture avec Gordon Murray, son concepteur et une page à son sujet

 


                             

                                                                             moteur d'avion expérimental Pratt & Whitney R-8720 56 cylindres
   
Ce moteur en étoile donné pour 7000 hp, est le seul qui comporte un aussi grand nombre de cylindres, il comporte 8 rangs de 7 cylindres, sa cylindrée s'élève à 143 litres et il pèse environs 3,2 Tonnes.
 
Mais, il n'est pas certain que ce soit réellement un prototype construit par Pratt & Whitney. En effet, ce moteur n'apparaît sur aucun site consacré à ce constructeur. C'est probablement un montage spectaculaire réalisé par des amateurs à partir de pièces provenant de deux R-4360 Wasp Major 28 cylindres. De nombreux moteurs de ce type ont été construits dans les années 50 pour des avions à passagers Boing et Douglas parmi d'autres. De ce fait, on en trouve toujours dans des casses spécialisés aux USA. De plus, il n'est pas sûr qu'il comporte tous les organes mécaniques internes (vilebrequin, bielles, pistons, distribution, etc), il n'a donc probablement jamais été mis en marche.


 

Préambule:


Tout d'abord, pardon si j'écris comme en anglais hp au lieu de cv et rpm au lieu de tr/min. Ce n'est pas par snobisme, c'est parce que quand j'ai créé ce site je pensais par erreur que c'était plus sûr pour la traduction automatique et à présent ce serait trop fastidieux de corriger tous les textes.

D'autre part, cette page est devenue beaucoup trop longue à la suite de nombreux rajouts. C'est pour ça que j'ai rajouté une table des matières avec des liens qui renvoient directement aux différentes parties.


Dans ce chapitre en deux pages, je vous présente avec des légendes et des commentaires plus ou moins détaillés, quelques beaux moteurs de voitures et de motos de course ou de légende dont de nombreux V12 et flat-12, mais aussi de toutes sortes de moteurs compliqués, bizarres, extraordinaires et quelquefois fois monstrueux ainsi que divers prototypes et projets intéressants.
Et si j'ai mis un peu plus de moteurs de voitures que de moteurs de motos, c'est parce j'aime bien les deux et parce qu'il y a des motos partout ailleurs dans ce site, en particulier dans les pages "l'histoire de diverses Ducati", "quelques photos",  "différents twins" et aussi dans cette rubrique au sujet des ingénieurs les plus célèbres dans le domaine des moteurs qui contient entre autres de nombreuses photos de Ducati des années 50 aux années 2000.

Voyez aussi ces pages "Les plus beaux moteurs" extraites du f
orum Café Racer Club où figurent des photos des dizaines de jolis moteurs de motos anciennes souvent très peu connus. L'absence de légendes a pour but de laisser les visiteurs trouver par eux-mêmes ce dont il s'agit et proposer des réponses.

Et désolé pour certains Ducatistes inconditionnels du V-twin, mais je trouve que certains multicylindres sont magnifiques comme bien sûr le V4 de la Ducati 1000 RR de 2006 (une photo), ainsi que le V12 3 litres de la Matra Formule 1 de 1968 (une photo), le 3 cylindres de la 500 MV Agusta de 1966 (une photo du moteur et une belle photo de la moto) ou le superbe 6 cylindres des Honda 250 et 350 de Grands Prix de 1966 (une photo). 

 

Deux beaux ancêtres de l'armée Française:
 

            

     le flat-12 Caffort 12 Aa 30 litres d'avion de 1926     le flat-12 Panhard 12 H 600 S d'un engin blindé, l' EBR de 1954
                                  
(500 hp à 2200 rpm)                   (6 litres, 200 hp à 3700 rpm et une photo avec l'intérieur visible en partie)

 

Nota: la suite de ce préambule traite d'abord de divers beaux V12 diesel (mais si, il y en a) dont un énorme moteur de bateau MAN de 19300 hp. Je vous présente ensuite des moteurs d'avions anciens de différents types dont quelques V12. Je vous montre également des moteurs en étoile montés sur des avions, mais aussi sur des voitures et des motos. Suit un commentaire au sujet de la Marque Honda.

Mais si vous préférez aller directement aux classiques moteurs anciens et modernes de voitures et de motos de course et de sport, cliquer sur ce lien




N'en déplaise à ceux qui n'aiment pas le moteurs à gasoil, il en existe de beaux dont quelques V12:

En voici quelques exemples:

Celui de la Peugeot 908 HDI 5,5 litres d'endurance victorieuse aux 24 Heures du Mans en 2009 et championne des Le Mans Series en 2010 avec de nombreuses victoires (une photo du moteur d'exposition et ci-dessous, ce V12 ouvert à 100° tel qu'il se présentait dans la voiture).
Après que Jean Pierre Nicolas, le directeur technique de Peugeot Sport, ait validé l'option d'un V12, ce moteur a été conçu en 2006 sous la responsabilité de Claude Guillois, le directeur du département moteurs.

Peugeot n'en a jamais divulgué la puissance exacte, mais elle se situait probablement aux alentours de 700 hp vers 5000 rpm avec un couple moteur dépassant les 1200 Nm (la cylindrée de 5,5 litres était le maximum autorisée pour les diesels par le réglement technique).

 

                        

             
Et aussi le V12 de sa presigieuse concurrente, l'Audi R10 TDI de 5,5 litres qui développait une puissance comparable et fut lancée en 2006 (une photo ce ce V12 et une autre avec Ulrich Baretzky, le directeur du département moteur d'Audi Sport)

Par ailleurs, Audi propose depuis 2008 un V12 bi-turbo 6 litres 500 hp à 4000 rpm pour le SUV Q7 qui peut atteindre 280 Km/h avec le bridage désactivé: une photo de ce moteur monté également sur la concept car R8 V12 TDI à moteur central présentée la même année et un beau dessin de la fiche publicitaire de l'Audi Q7. Ainsi, le SUV Q7 V12 est l'automobile diesel de série la plus puissante et la plus rapide du Monde.

Une parenthèse au sujet d'une autre voiture diesel à hautes performances, l'Inceni Magna

(Cette parenthèse est longue car l'histoire de cette voiture est totalement rocambolesque. Mais si elle ne vous intéresse pas, allez directement à la suite de la page.)

J'ai lu sur un site Internet qu'il existait une voiture diesel encore plus puissante que l'Audi Q7 V12: l'Inceni Magna qui dispose d'environs 660 hp (voir cette page). Ignorant tout de cette étonnante automobile, je suis allé voir sur Google et j'ai pu constater que son existance est signalée sur de nombreux sites dont celui de son constructeur Trident Sports Cars, avec de belles photos, des commentaires flatteurs et des chiffres étonnants. J'ai donc approfondi mes recherches et découvert des choses étranges.

Il est certain que l'Inceni Magna n'a jamais été construite en série ce qui en soit n'a rien d'extraordinaire, c'est le cas de toutes les concept cars et autres prototypes. Mais ce qui est étonnant c'est qu'en 2022, son constructeur prétend que sa production est imminente. Il annonce d'ailleurs des prix de vente alors qu'aucun prototye de cette voiture n'a été présenté en public ou à la presse. J'ai donc cherché à élucider ce mystère et voila ce qu'il en est:

Trident Sports Cars a été créé en 2011 par l'entrepreneur Phil Bevan (photo ci-dessous) avec son associé Daniel Monaghan en mémoire de l'anciene Marque anglaise Trident Cars active de 1966 à 1978. En 2012, ce constructeur a présenté dans un concours d'élégance anglais, le Salon Privé, un prototype d'une voiture de sport nommée Inceni TourerNoter qu'elle avait été présentée sur Internet en 2008 sous la Marque Trident Performances Vehicules (voir cette page avec les caractéristiques de la voiture).

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                                                             une autre photo avec une deuxième voiture visible en arrière

Aussitôt, la Marque a fait de la publicité pour cette voiture sur son site Internet et sur divers autres sites et blogs en mettant en avant les nombreuses innovations dont elle dispose ainsi que sa très faible consommation à 70 mph: 4,1 litres/100 Km (cette vitesse d'environs 113 Km/h étant le maximum légal sur les autoroutes anglaises).

 (une video avec Phil Bevan lui-même parlant de sa voiture)

Son constructeur annonce que l'Inceni Tourer est propulsé par un V8 6,6 litres turbodiesel 4 soupapes qui délivre 397 hp à 3000 rpm (une photo de ce V8 Duramax produit par General Motors et Isuzu pour des véhicules utilitaires). Mais cette puissance peut monter jusqu'à 660 hp grâce à un "power pack" proposé en option. La vitesse maxi s'élève alors à 306 Km/h et il semble que l'lnceni Manga "power pack" soit la voiture diesel la plus puissante et la plus rapide du Monde.
De plus, elle bénéficie d'un "multiplicateur de couple" électronique qui fait l'objet de l'un des nombreux brevets déposés par Trident et qui a pour but de diminuer fortement la consommation de gasoil sur autoroute. Par ailleurs, elle dispose d'une boite de vitesses automatique à 8 vitesses construite par Trident SC.

En 2014, Trident SC a annoncé que l'Inceni Tourer était désormais construite en petite série accompagnée d'une autre version appelée Inceni Magna. Cette dernière était proposée aux prix de 96000 £ pour le modèle de base et 126000 £ pour la version toutes options la plus puissante (soit 112000 € et 147000 €). De plus, un essai sur site était proposé sur demande aux clients intéressés.
Au mois de Janvier 2014, deux prototypes Inceni Magna de compétition, une GT3 et une GT4, ont été présentée lors de l'Autosport International de Birmingham Show. Les deux devaient courir ensuite dans leurs classes respectives dans des épreuves de vitesse GT Cup et d'endurance Britcar au Royaume-Uni.

(une photo de l'intérieur et plus de détails sur cette page)

 



                                                                   l'Inceni Magna telle que présentée par Trident SC
                                                                              et une photo sans le toit ammovible

 

 (Le site de Trident Sports Cars et sa page Twitter
 

Toutefois, il est quasi certain que Trident Sports Cars n'a jamais réussi à vendre des voitures. En effet, cette Marque n'a jamais publié de chiffres de vente. De plus, après des années on ne trouve toujours aucun essai ni photo de journaliste, pas plus de commentaire de propriétaires et pas non plus de voitures d'occasion en vente sur Internet.
Par ailleurs, les seules photos des voitures visibles sur la toile viennent du constructeur lui-même. Quant à celles de l'Inceni Magna, elles sont prises sans décor de fond intérieur ou extérieur et on n'a jamais vu la moindre photo du moteur. Ça pourrait donc aussi bien être une maquette ou une image numérique.


Tout cela est bien étrange et il e
st très probable que Trident ne soit rien d'autre qu'une Marque fantôme. Ce qui n'empêche pas son directeur de répondre encore au téléphone, il certifie que la production ne saurait tarder et prétend aussi se préparer à lancer un nouveau modèle en 2022. Ce serait un break de chasse appelé Tourer qui serait propulsé par un V6 biturbo développant 450 hp et 700 hp avec le pack de puissance. Il est d'ailleurs prévu qu'à l'avenir ce V6 plus léger que le V8 soit également monté en option sur l'Inceni Magna.

Qui plus est, Trident Sports Cars est une branche du pseudo Groupe anglais BDI (Bevan Davidson International) composé de 15 petites sociétés toutes crées par Bevan. En réalité, c'est une micro entreprise employant moins de 10 personnes dont son propre frère (voir le site quelque peu délirant de BDI et en particulier les videos).
En plus de nombreux brevets, BDI a présenté à Bermingham sous la Marque International Ambulance un prototype électrique révolutionnaire appelé Aceso / Integro-E (une photo). Entre autres innovations "géniales": les batteries prenaient place dans une remorque détachable depuis le poste de conduite. Ainsi, on pouvait remplacer la remorque en quelques minutes avec des batteries chargées. Le V8 turbodiesel avec un kit Dual-Fuel (gasoil ou gaz) était également proposé au choix.
Enfin, il est prévu que ce modèle soit construit uniquement sur commande et vendu pour la modique somme de 250000 £.

Phil Bevan a également repris l'ancienne Marque de motos anglaise Levis et annoncé qu'il allait construire une machine propulsée par un V6 1200 type VR (en V à angle très étroit) développant environs 120 hp (une photo du bloc cylindres du VR6 Volkswagen à 12,5°). Une maquette grandeur nature a été présentée au meeting Goodwood Revival en 2001.
(une autre photo de l'engin et cette page du site de Levis au sujet de ce projet)

Voir le site de Levis Motorcycles avec quelques projets étonnants dont une moto à moteur V10 2 litres type VR issu de l'étonnant prototype de voiture Connaught Type-D GT (un dessin du moteur et la page Twitter de Levis Motorcycles)



Pour ces raisons, je crains que Phil Bevan ne soit qu'un mythomane doublé d'un imposteur spécialiste des rafales de brevets fantaisistes et des prototypes sans suite industrielle présentés à grand bruit sur Internet histoire de faire du buzz sur de faux projets.
Comme par hasard, il n'a jamais invité des journalistes dans ses locaux. Ainsi, personne ne sait exactement où ont été construits les divers prototypes présentés par Trident et BDI. 
Et il n'est pas seul dans son genre, les pseudo-inventeurs plus ou moins honnêtes, voir carrément escrocs, ont toujours existé. 
Un exemple parmi d'autres est celui de Guy Nègre qui parvint à obtenir une subvention de Elf pour construire son "génial" W12 3 litres MGN de F1 à distributeurs rotatifs. Guy Nègre annonçait
des chiffres impressionnants et ce moteur fit l'objet de nombreux articles dans la presse. Mais dès qu'il fut monté sur des voitures, il s'avéra qu'il n'était pas bien puissant et surtout pas fiable du tout. Ce fut un varitable fiasco qui déboucha finalement sur un procès avec un client en 1990 (voir plus de détails sur cette page).

De plus, Bevan a été le créateur et manager de nombreuses autres entreprises dont plusieurs ont disparu. Par ailleurs, il a repris des Marques anglaises anciennes dont l'éphémère Connaught Motor Co qui n'a construit que quelques prototypes de l
a Type-D GT Syracuse V10 présentée en 2006 (voir cette page, une photo, les caractéristiques de la voiture, un dessin du V10 2 litres type VR en V à 22,5°).
Comme il est écrit plus haut, Bevan a également relancé la Marque de motos Levis, mais également Villiers, en présentant des prototypes spectaculaires sans pour autant lancer la production malgré l'annonce de projets.

Voir cet étonnant prototype non fonctionnel de moteur Villiers 20 cylindres à plat 4 litres constitué de deux V10 Connaught VR assemblés fâce à fâce avec les vilebrequins reliés par des engrenages. Et voila le commentaire du constructeur: "les voitures Connaught sont intéressées par ce moteur comme choix principal pour propulser leur projet de supercar nommée X20 sous réserve du développement réussi du moteur" (une photo, cette page et le site de Connaught qui se résume à la page d'accueil, le menu ne fonctionne plus...).

Dès 2012, Phil Beven aurait parait-il conçu plusieurs autres voitures  propulsées par le V8 turbodiesel sous la Marque Trident Performance Vehicules dont l'Inceni Grand Tourer (voir cette page).
(voir également cette page avec des photos de l'étrange blog NetCarShow signalée sur le site de Trident SC. Elle est tellement flatteuse qu'on peut se demander si ce blog sans interêt par ailleurs n'a pas été créé exprès par Beven lui-même.). 


Selon toute probabilité, Trident Sports Cars n'existerait pas en tant que constructeur, ce ne serait qu'un créateur de prototypes plus ou moins réels qui prétend disposer de moyens de production en série. Étrangement, il n'existe pas une seule video sur laquelle ont voit rouler ses voitures. D'ailleurs un voisin que cette entreprise intriguait est venu voir de près. Il n'a vu qu'un hangar fermé avec de vieux camions garés à coté, aucune voiture particulière et pas le moindre signe d'activité industrielle, bizarre...
Je suis donc quasi certain que l'Inceni Magna n'est qu'un projet fumeux qui ne sera jamais construit et qu'on n'est pas prêt d'en voir une sur la route.

Voila d'ailleurs comment Philip Gerald Beven se présent lui-même en toute modestie sur son site BDI:

"Phil Beven est un entrepreneur en série et un innovateur. Il aime relever le défi de résoudre des problèmes complexes pour obtenir de meilleurs résultats et a déposé plus de 100 brevets dans divers domaines, notamment l'automobile, l'agronomie, la fumigation et les énergies propres / renouvelables. Il a donné vie à de nombreuses idées en développant des équipements agricoles, des camions, des voitures de sport, des motos et des solutions de véhicules électriques."
En réalité, à part du vent, il n'a jamais rien produit de concret.

Enfin, selon toute probabilité, Phil Beven aurait commencé par racheter des prototypes. En effet, une voiture appelée Inceni a été présentée en 2000 par des repreneurs de Trident Cars au Motor Show de Birmingham. Ce modèle a été conçu par Eric Broadley, l'ingénieur fondateur de Lola Racing Cars. L'Inceni était propulsée par un V6 de 3,2 litres développant 245 hp à 7000 et onze prototypes différents ont été construits au cours des années (voir cette page avec les caractérisriques et des photos). Petit à petit la présentation de la voiture a beaucoup évolué mais finalement en 2008, la société a été dissoute pour des raisons financières (une photo de la Trident Inceni présentée à Birmingham en 2000 et une photo d'un autre prototype).

(voir aussi le début de cette page intéressante au sujet de l'histoire de la reprise de Trident et de l'Inceni d'Eric Broadley, malheureusement la suite est payante)

C'est ainsi qu'en 2008, Phil Beven a créé Trident Performance Vehicules à la suite des repreneurs précédents de Trident Cars. Il aurait alors racheté des prototypes avant de les présenter petit à petit sur Internet sous sa propre Marque en laissant croire qu'il en était le concepteur. Quant à la propulsion par un V8 turbodiesel, c'est une idée à lui mais il est parfaitement possible qu'il n'en exite en réalité aucun prototype fonctionnel. En effet, il n'a jamais publié de photo d'une voiture capot ouvert avec le moteur bien visible. 
Ce qui pose problème c'est que huit ans après, il prétend encore que la production en série de l'Inceni Magna est imminente avec 
diverses autres voitures et également des motos alors qu'il ne dispose d'aucun moyen industriel. Il a d'ailleurs annoncé sur un post illustré par des dessins que la construction d'une usine était programmée pour produire l'ensemble des modèles du groupe BDI. C'est tout dire, actuellement Phil Beven est dans l'incapacité de construire des véhicules en série.
Il est clair que tout ce qu'il raconte est totalement faux et n'a pour but de faire du buzz autour de pseudo-projets fantaisistes.
Á mon avis, c'est de la pure mythomanie.




Mais revenons en aux moteurs diesel V12:


En plus de ses camions, MAN "Maschinenfabrik Augsburg-Nürnberg" qui est le plus gros constructeur de moteurs diesel du Monde et appartient au Groupe Volkswagen, en produit de toutes sortes et de toutes tailles parmi lesquels de nombreux V12, dont:

- des moteurs de locomotives Diesel-électriques: une photo du V12 D2862 de 2000 hp
- des gros moteurs de cargos et de centrales électriques: ci-dessous une photo du V12 48/60 de 19300 hp

 

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                                          le V18 48/60 est avec 28940 hp à 514 rpm, le 4 temps le plus puissant du Monde
                               (ces moteurs sont référencés 48/60 parce que leur alésage est égal à 48 cm et leur course à 60 cm,
                                                                        ainsi la cylindrée du V18 atteint 1957 litres)


Par ailleurs, MAN construit aussi des gros diesel 2 temps lents destinés aux porte-conteneurs géants et à certaines centrales électrique. Son seul concurrent dans ce domaine est la société suisse 
Win GD (Winterthur Gaz & Diesel), à eux deux ils ont racheté tous les autres constructeurs de diesels lents (plus de détails au sujet de ces moteurs sur cette page).
Le moteur le plus puissant du Monde est un MAN de 14 cylindres, le prototype 14K98MC7 (alésage 0,98 m course 2,66 m) qui développe 118500 hp à 97 rpm (une photo avec les caractéristiques)
.

       le principe de ces moteurs (turbodiesel 2 temps, admission par lumières et échappement par soupape en tête)
                                      

MAN construit d'autres V12:

- pour certaines machines agricoles dont les ensileuses allemandes Claas Jaguar
  
une photo du moteur D2862 24 litres de 925 hp, mais dorénavant Claas monte des moteurs
  Mercedes sur ses ensileuses.
  (les tracteurs agricoles Claas sont construits en France dans une ancienne usine de Renault Agriculture 
  qui a été racheté par Claas en 2008)

- pour les vedettes de plaisance: une photo du moteur 2000 24 litres de 2000 hp
- pour les gros camions miniers: une photo du moteur D2842 24 litres de 1100 hp


 

D'autres diesels multicylindres:
 

                                 
                                           
                                              le spectaculaire
MTU 20V 4000 M93 à 4 turbos 86 litres 5765 hp à 2100 rpm




 
                                          un V20 Bergen B35:40 à gaz de 11900 hp à 750 rpm en cours de montage à l'usine

(MTU et Bergen font partie du Groupe Rolls-Royce qui est surtout l'un des plus importants constructeurs de turboréacteurs)

Cinq constructeurs de diesel semi rapides, EMD, Bergen, MTU, Caterpillar et Cummins, produisent des 20 cylindres en V, c'est le nombre maximum actuel pour les moteurs en V (voir cette page et une photo d'un Mercedes MB 511 des années 30).

Noter que l'entreprise russe Zvezda (qui signifie étoile en russe), construit entre autres produits destinés à la marine, à l'aviation et au domaine spatial, des moteurs turbodiesel en étoile à 56 cylindres en 8 rangs de 7, les M504 qui développent 4950 hp. Ils sont montés par groupes de trois ou de six sur des corvettes des garde-côtes à propulsion diesel-électrique. Lorsqu'ils sont en groupe de six, ils sont montés deux par deux accouplés en ligne et cette paire est alors référencée M507. Par le passé, Zvezda a également construit divers moteurs en ligne ainsi que des M503 à 42 cylindres en étoile.
(une photo du M504 à 56 cylindres et une photo du M507 à 112 cylindres monté sur un bateau).

 

      

                                                                                le Zvezda M503



Á voir également le joli V12 RED A03 6,1 litres twin-turbo allemand destiné à des avions civils.Il développe une puissance maxi de 550 hp et 700 hp à 3900 rmp dans la version marine.

 

                    

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Ce moteur est monté entre autres sur le révolutionnaire prototype d'avion d'affaires américain Otto Celera 500-L monomoteur avec l'hélice à l'arrière qui vole à 740 Km/h en utilisant du kérosène Jet-A1 de réacteur au lieu du gasoil (une photo et plus de détails sur cet avion).



Et pour le coup d'œil, le prototype de "dumper" (gros camion minier rigide) Terex 33-19 Titan 335 Tonnes.

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Sa puissance est fournie par un groupe Electro-Motive Diesel 16 cylindres en V de 170 litres qui développe 3000 hp et alimente 4 moteurs électriques. Ce groupe EMD 16-645E4 est monté sur de nombreuses locomotives diesel-électriques américaines (une photo).

Et le Terex Titan n'est pas le plus gros camion du Monde:
Le Belaz 75710 construit en Biélorussie atteint 450 Tonnes de charge maximum utile et dispose de 9200 hp grâce à deux groupes électrogènes allemands V16 MTU DD 4000 de 76 litres de 4600 hp chacun (une photo d'un V16 MTU de ce type). La propulsion est assurée par 4 moteurs électriques SiemensCe dumper a d'ailleurs réussi à charger plus de 500 Tonnes lors des essais (voir cet article).
Au dessus de 450 T de charge utile, le coût de maintenance devient trop élevé. L
e diamètre extérieur des énormes pneus de 57 pouces du Belaz est égal à 4 mètres et ils coûtent environs 40000 $ pièce.
Il existe d'ailleurs une douzaine de constructeurs de gros camions miniers dont Terex, Belaz, Volvo, Liebherr et Caterpillar entre autres.

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                                                     le plus gros camion du Monde: le Belaz 75710 de 450 T 



Detroit Diesel, un constructeur spécialisé en 2 temps suralimentés industriels, a également produit jusqu'aux années 80 les 12V-71 de 13,9 litres pour les camions Kenworth, Mack et Peterbilt et pour certaines grosses vedettes de plaisance (une photo d'un 12V-71 marine de 900 hp). Par ailleurs, il existait des versions à 6, 8, 12 et 16 cylindres du type 71 et même des V24 constitués de deux V12 accouplés en ligne. Detroit Diesel produisait aussi en association avec General Motors de gros moteurs 2 temps destinés à des bateaux civils et militaires, les 16 cylindres en V du type 92 développaient 960 hp. 

Voir cette photo d'un 12V-71 à compresseur monté sur un Peterbilt, sur les camions les plus puissants qui disposaient de 600 hp, il était combiné avec deux turbos (photo ci-dessous). Non seulement, ces moteurs étaient puissants mais de plus ils étaient très fiables. Par ailleurs, les pièces de rechange de ces moteurs sont toujours disponibles, elles sont fournies par MTU qui a racheté les droits de Detroit Diesel.
 

                                              

            


Le principe de fonctionnement des diesels 2 temps est le suivant:

 


 

L'air soufflé par le compresseur (qui peut être combiné avec un turbo) est introduit directement dans les cylindres à travers des lumières placées en bas des cylindres (une photo d'un piston en deux parties et d'une chemise de moteur Detroit Diesel). Quant à l'échappement, il s'effectue grâce au balayage (scavenging) et par 2 ou 4 soupapes placées dans les culasses (un dessin de Detroit Diesel sur lequel on remarque le compresseur placé au milieu du V et les segments racleurs montés en bas de la jupe de piston).
Ainsi, ces moteurs sont des 2 temps à balayage vertical alors que les 2 temps à essence sont du type à balayage en boucle moins éfficace. L'un des avantages de ces diesel 2 temps, c'est que comme l'air d'admission ne passe pas par le carter, le vilebrequin et les bielles sont graissés sous pression comme sur un 4 temps ce qui procure une bien meilleure fiabilité.

(voir cette page au sujet des diesel 2 temps)

Des moteurs de ce type sont d'ailleurs à l'étude chez de grands constreurs d'automobiles, Mazda l'a annoncé rècemment. Et Renault travaille depuis 2012 sur un prototype d'étude diesel 2 temps bicylindre 750 cc à compresseur et turbo assez prometteur avec une puissance de 67 hp (photo ci-dessous et plus de dètails sur cette page).

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Voir aussi le projet américain Achates Power 3 cylindres 2,7 litres à pistons opposés.

Remarque: noter qu'il serait parfaitement possible de réaliser pour une voiture ou une moto un 2 temps à essence suralimenté par compresseur et turbo sans carter pompe ni transferts. Avec un bas moteur type 4 temps, l'embiellage serait graissé sous pression ce qui assurerait une meilleure fiabilité et seuls le cylindre et le piston seraient lubrifiés par un système séparé avec de l'huile 2 temps.
Un tel 2 temps serait à la fois léger, puissant, économe en essence et fiable. De plus, grâce au compresseur, le temps de réponse des turbos serait gommé. D
'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi personne ne construit de moteur 2 temps de ce type. Le bicylindre 2 temps 850 cc des motoneiges Bombardier développe 160 hp; suralimenté, il pourrait atteindre 240 hp.

Par ailleurs, on trouve aussi depuis longtemps de gros diesel 2 temps suralimentés dans la marine marchande, ce type de moteur a été inventé par Sulzer-Frères en Suisse aux alentours de 1920 et a rapidement remplacé les machines à vapeur. Ces 2 temps ont un excellent rendement et leur consommation est très faible en regard de leur puissance; de plus, ils sont très fiables.
De gigantesques moteurs turbo à rotation lente de 6 à 12 cylindres en ligne assurent la propulsion des porte-conteneurs géants, les plus puissants dépassent 100.000 hp et tournent aux alentours de 90 rpm (aucun multicylindres 4 temps n'atteint 30.000 hp). Les plus récents sont du type "Dual- Fuel", c'est à dire qu'ils peuvent fonctionner au fuel ou au méthane; seul le démarrage se fait au fuel, à la mer ces moteurs marchent au gaz.
Sur cette photo d'un moteur 10 cylindres Winterthur Gaz & Diedel à l'usine, la présence d'ouvriers permet de se rendre compte des dimensions extraordinaires de ce moteur aussi haut qu'un immeuble de 3 étages.Ce diesel 2 temps type X92DF comporte un alésage de 0,92 m et une course de 3.67 m.
Il existe aussi des moteurs de ce type installés par groupes appelés tranches dans certaines centrales éléctriques comme par exemple, celles qui sont situées en Corse et dans les départements d'outre-mer. Là aussi, des moteurs Dual-Fuel vont être installés à l'avenir pour satisfaire aux normes d'émissions polluantes.
Par ailleurs étant donné leur encombrement, ces moteurs sont transportés par bateau en plusieurs parties et assemblés sur site à l'aide de grues. 




Pour revenir aux moteurs Detroit Diesel, un riche homme d'affaires américain nommé Mike Harrah (une photo) a monté un 24V-71 de bateau sur un tracteur de semi-remorque Peterbilt 359 complètement modifié et rallongé de pusieurs mètres (une photo du moteur marin d'origine constitué de deux V12 accouplés longitudinalement et développant 1360 hp à 1800 rpm)
Son camion nommé Thor 24, pèse 14,5 Tonnes (Thor est le le nom du dieu du Tonerre dans la mythologie nordique).
Grâce à 12 compresseurs DBS et une injection annexe de protoxyde d’azote,
le 24 cylindres 27,9 litres développe 3974 hp à 2500 rpm (alors que le V8 Caterpillar d'origine développait 550 hp) et l'engin atteint 210 Km/h.
Par contre, avec les nombreux gros compresseurs devant lui, le chauffeur ne voit plus très bien la route; qu'à cela ne tienne Mike a fait monter des caméras avec plusieurs grands écrans.
La transmission est assurée par une boite de vitesses automatique Allison HT740 à 6 rapports avec un différentiel fabriqué spécialement. Quant au gros alternateur nécessaire pour alimenter la sonorisation de 500 watts et les nombreux grands écrans installés, il est entraîné par une turbine à gaz alimentée au GPL.

(L'histoire de Mike Harrah est d'ailleurs une parfaite illustration du rêve américain. En effêt, il a débuté dans la vie comme simple chauffeur de poids lourds, puis pilote de dragster et ensuite pilote d'hélicoptère de cacade pour le cinéma avant d'obtenir un diplôme d'architecte pour se lancer dans le bâtiment et de faire finalement fortune dans l'hôtellerie et l'immobilier)

Les "Custom Big Rigs" sont répandus aux USA et Thor 24 est le plus puissant de tous. Ils ont le droit de circuler sur la route et des shows sont fréquemment organisés (voir cette page avec des photos). En 2019, Mike Harrah a vendu son engin 13,2 millions de dollars aux enchères à un Séoudien alors que sa construction qui a duré 7 années avec 4 personnes à plein temps lui en a coûté 7 millions.
(ci-dessous une photo de Thor 24, une autre sur route et son histoire avec de belles photos sur cette page).

 

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                                                                   (une video au sujet de Thor 24)
 

Mike Harrah s'est aussi fait construire une voiture propulsée par un moteur à essence de bateau de guerre Packard V12 de 40 litres et 1400 hp (une photo).

Pour information, Tatra, Deutz et General Motors ont également produit des V12 de camions dont certains dépassaient 600 hp, mais ce n'était pas tous de "beaux moteurs".

Noter que tous ces moteurs sont des turbodiesel, d'ailleurs les diesel atmosphériques ont pratiquement disparu du domaine des transports à cause de leurs performances trop faibles.

 

Une praenthèse au sujet des moteurs de cargos:

Je suis un ancien professionnel des gros moteurs de marine marchande passionné de moteurs de tous types (j'ai commencé mes études techniques par un bac pro de mécanicien automobile). 
Et je peux témoigner que les moteurs de cargos modernes à injection électronique HDI common rail sont des merveilles de technologie. D'ailleurs sur les plus puissants, les gigantesques 2 temps lents MAN-B&W, Wärtsilä-Sulzer et Winterthur DG, il n'y a même plus d'arbre à cames, les soupapes sont commandées par un système électro-hydraulique piloté électroniquement. Les
 2 temps lents sont très répandus sur les gros cargos depuis longtemps (les premiers sont arrivés vers 1920), car leur consommation spécifique (consommation / puissance / temps) est très faible et de plus, ils sont sont très fiables.
Les plus récents peuvent fonctionner au fuel lourd et au GNL (méthane) grâce au système Dual-Fuel qui permet de diminuer les émissions polluantes de 90 % en mode gaz. Par sécurité, les manœuvres se font au fuel lourd et à la mer, le navire fonctionne au GNL. 
MAN propose aussi des moteurs Dual-Fuel, certains d'entre eux fonctionnent au biofuel et au bioéthanol, un carburant pour moteurs à essence comme le Superéthanol E85, 
ce qui permet de se passer totalement de fuel lourd (ces carburants bio sont produits principalement à base d'alcool de betterave, d'huile de colza et d'extraits de céréales). 

Plus de détails sur ces 2 temps lents sur cette page




Noter qu'il existe un moteur hors-bord V12: le monstrueux Mercury Verado V12-600, le premier hors-board V12 au Monde.



 

Présenté début 2021, c'est un V12 à 64° double arbre à cames 4 soupapes 7,6 litres (96 x 86 mm) atmosphérique à essence et injection directe qui développe 600 hp à 6000 rpm (une photo capot enlevé). Quant à son prix, il s'élève à 63000 € TTC.
 

         


Mercury précise aussi que pour un usage en compétition, cette puissance peut être augmentée. Ainsi, le Verado R V12 pourrait développer environs 720 hp grâce à un taux de compression et un régime maxi plus élevés ce qui en ferait le hord-bord de course le plus puissant du Monde.
Et le plus incroyable c'est que des grosses vedettes de plaisance américaines ont été propulsées par 4 de ces moteurs lors des essais et leur vitesse maxi a atteint à 111 Km/h (une photo). 
Noter que c'est le plus gros hors-bord du Monde par sa cylindrée mais pas le plus puissant. Seven Marine propose un V8 turbo 6,2 litres qui développe 627 hp. Toutefois, Volvo Penta qui a racheté Seven Marine a décider d'arrêter la production des moteurs de cette Marque américaine en 2021 pour des raisons écologiques.


Quant au record du plus grand nombre de cylindres, il a atteint le chiffre ahurissant de 56 avec le spectaculaire moteur d'avion expérimental 
Pratt & Whitney R-8720 (aussi appelé 5600 XBSAP) des années 50 (un double R-4360 Wasp Major pour les connaisseurs). C'était un moteur en étoile à 7 branches et 8 rangs de cylindres qui développait environs 7000 hp  à 2700 rpm avec de l'essence aviation au plomb à 150 d'indice d'octane. Il était suralimenté par un compresseur centrifuge et sa cylindrée atteignait 143 litre. C'est le moteur d'avion à pistons le gros et le plus puissant qui ait jamais été construit.

Mais, il n'est pas certain que ce soit réellement un prototype construit par Pratt & Whitney. D'ailleurs, il n'est cité sur aucun site consacré à ce constructeur. C'est probablement un montage spectaculaire réalisé par des amateurs à partir de pièces provenant de deux R-4360 Wasp Major 28 cylindres . En effêt, de nombreux moteurs de ce type ont été construits dans les années 50 pour des avions à passagers Boing et Douglas parmi d'autres. De ce fait, on en trouve toujours dans dans casses spécialisés aux USA. De plus, il n'est pas sûr qu'il comporte tous les organes mécaniques internes (vilebrequin, bielles, pistons, distribution, etc), il n'a donc probablement jamais été mis en marche.

 



                                          Une photo du Pratt & Whitney et une autre photo

Elles ont été prises lors d'une course d'avions d'époque à Reno au Nevada où ce moteur était exposé en 2013.

(Toutefois, le record appartient au moteur turbodiesel Zvezda M507 de la marine nationale Russe avec ses 112 cylindres et ses 10450 hp. Toutefois, il est constitué de deux M504 56 cylindres en étoile accouplés tête-bêche par un système d'engrenages: une photoCes M507 sont encore construits et montés par trois sur des corvettes lance-missiles qui disposent ainsi de plus de 30000 hp et peuvent dépasser 30 nœuds, soit environs 56 Km/h.)

Une autre photo du Pratt & Whitney R-8720, une photo du système bielles-vilebrequin, une photo des bielles avec la bielle maîtresse à laquelle s'articulent des bielles secondaires en nombre pair, une photo du système de commande des soupapes et une belle vue en écorché d'un moteur en étoile. Noter qu'avec ce montage, la course du piston relié à la bielle maîtresse est plus importante que celle des autres.
Une photo des "tripes" d'un moteur en étoile Lycoming

Voir également cette page au sujet des caractéristiques techniques des moteurs en étoile Wright « Duplex Cyclone » R-3350 montés sur les avions de ligne Constellation de chez Lockheed durant les années 40 et 50.
 

Quelques motos et voitures à moteurs en étoile:

 



le JRL Radial Chopper, construit aux USA, c'est l'une des rares motos à moteur en étoile produites en série

Le moteur est fabriqué en Australie, c'est un Rotec R2800 7 cylindres 2,8 litres 110 hp conçu pour des avions: la fiche du constructeur, une photo sur un avion et une belle vue du moteur en pièces.
En ce qui concerne la moto elle-même, on peut se demander si les cylindres arrières n'ont pas tendance à chauffer. Mais ce genre de moto est plutôt destiné à faite le show sur des parkings et à rouler tranquillement en ville sans brulaliser le moteur.

Egalement le chopper artisanal construit par Frank Ohle en Allemagne avec un Rotec R3600 9 cylindres 3,6 litres de 150 hp: une photo 
D'autres exemples sur le site de Rotec Aerosport dont la "Radial Hell" 7 cylindres de West Coast Choppers. 

Et une étonnante moto 3 cylindres en étoile 2,4 litres 100 hp entièrement construite par l'Américain Kevin De Shazer avec un moteur comportant des cylindres de moteur d'avion Continental: une photo extraite de cette page et plus de détails en page 1 et page 2.


Voir aussi la 5 cylindres 750 Verdel de 1912. Cette moto de course sur piste en bois (board track racing) est exposée au musée de Sammy Miller en Angleterre. Elle y a été repeinte dans cette couleur plus jolie que le noir d'origine: une photo.

 



Elle lui a été vendue comme une réplique, en effet d'après son constructeur aucune Verdel d'époque n'a survécu.
En 2000, lors de sa première apparition en public qui eut lieu aux coupes Moto Légende, elle a fait sensation et elle a été chronometrée à 147 Mm/h: une photo. Par la suite, toute la presse spécialisée a publié des articles à son sujet.

Note du web-mécano: après des recherches sur internet au sujet de son histoire, je suis certain que c'est une fausse réplique de moto ancienne, un "fake".
En effet, il n'existe aucun document d'époque à son sujet, donc aucune photo et les différentes versions quant à son histoire sont confuses ou contradictoires: voir cette page.
V
oir l'explication sur cette page: il s'avère qu'aucune Verdel n'a été construite à cette époque. D'ailleurs cette Marque n'a jamais existé, elle ne figure dans aucune liste complète ni encyclopédie digne de foi (voir le site Bikez).
La vérité c'est que cette soit-disant réplique a été construite par un amateur Français, le moteur dans les années 80 et le reste dans les années 90 en s'inspirant de photos de moteurs d'avion en étoile et de motos de course sur piste du début du XXeme siècle.
Ça n'a pas empêché Sammy Miller de l'acheter et de l'exposer dans son musée. Il sait bien que c'est un fausse réplique mais il la trouvelle belle. Alors, sur le panneau  placé à coté de la moto, il a fait écrire: "pourrait être un board track racer des années 1910".


Idem pour Peugeot P50T "Aéropneu" de 1930 à moteur en étoile Gnome et Rhone, c'est une fausse, la P50T de course sur piste n'a jamais existé et de plus, ces motos ne comportaient pas de système d'éclairage.
.



Elle a été construite vers 2010 par un anglais du nom de Bo Hare. Il est parti d'une Peugeot des années 30 et l'a équipée d'un moteur 9 cylindres en étoile miniature moderne de 100 cc construit en Inde par UMS Technologies une (photoet destinée à des avions radiocommandés (voir plus de détails sur cette page). Et voila une photo de la vraie Peugeot P50T lancée en 1932, c'était un simple vélomoteur de 100 cc.

Par contre Bo Hare ne prétend pas que cette machine soit authentique. C'est un mécanicien professionnel passionné spécialisé en motos et voitures anciennes qui en crée quelquefois de fausses pour le fun et sans s'en cacher: voir son site

 

La 500 Bistella

                                         
                                          

Son moteur est un 2 temps 10 cylindres en double étoile alimenté par 5 compresseurs (une photo). 
(noter que le nom "bistella" correspond plus ou moins à "double étoile" en latin)

Il a été construit par l'ingénieur Tchèque Marek Foltis à partir de cylindres de 50 Jawa et c'est un travail extraordinaire.
Il l'a monté dans une Jawa 350 Type 18 des années 50 dont le bas moteur a été conservé à part le vilebrequin remplacé par un couple conique. La construction a été achevée en 2021 et a duré un an et demi. Actuellement, la moto fonctionne parfaitement après 5 casses de moteur. Quant à la puissance, elle s'établissait à 120 hp à 10000 rpm mais Foltis l'a limitée par sécurité à 60 hp à 6500 rpm pour la route avec un petit carburateur (une belle galerie de photos du constructeur).
(voir la video et 
des copies d'écran du moteur en cours de montage: photo 1 et photo 2).


 

La Sheppard-Kennedy
 

                                             

                                                                          le moteur monté provisoirement dans la partie cycle
                                                       

Construite en Australie, elle sera motorisée par un 3 cylindres en étoile 2,1 litres fourni par le constructeur de moteurs d'avions Radial Motion créé en 2017 qui est à l'origine du projet.
En Septembre 2022 à la Speed Week de Bonneville aux USA, ses constructeurs comptent lui faire battre le record Mondial de vitesse de moto à moteur radial (actuellement établi à 334,7 Km/h) avec un moteur refroidi par eau développant 240 hp à 10000 rpm. Une version turbo de 260 hp sera utilisée si besoin (une photo du moteur refroidi par eau et le projet de la moto de record). 
Par la suite, une version homologuée pour la route sera produite avec le moteur 120 hp d'avion refroidi par air et huile poussé à 170 hp à 6500 rpm. Ce moteur a été monté pour essais sur une Porsche ancienne qui a participé à un rallye. 
(plus de détails au sujet de la moto sur cete page et le site de Radial Motion Engines).

 

La Monaco-Trossi
 

Monaco-Trossi

                       l'originale voiture de Grand Prix Monaco-Trossi traction avant de 1935 (une autre photo)

Cette voiture fut conçue par le pilote et ingénieur Giulio Aymini, un ami du constructeur de voitures de course Augusto Monaco. Elle fut construite dans un alelier mis à disposition au sein de l'usine Fiat. En effet, le président Giovanni Agnelli soutenait ce projet avec le comte Carlo Felice Trossi qui était par ailleurs un excellent pilote de Grand Prix, il en remporta deux avec Alfa Romeo.
Le moteur 16 cylindres 2 temps 4 litres en étoile à deux rangs et deux compresseurs volumétriques, développait 250 hp à 6000 rpm. L'igénieur Aymini s'inspira des avions pour ce projet de voiture. C'est pour ça qu'il décida de construire un moteur en étoile le plus léger possible et de faire fabriquer une carrosserie en aluminium (d'ailleurs, les collecteurs d'échappement étaient également en aluminium).
Mais la conception de ce moteur était un peu folle. Les deux rangs de cylindres étaient constitués de cylindres alignés par paire avec culasse commune (les 2 temps du type "split-single engine" étaient répandus à l'époque, voir cette page).  Ainsi, ce 16 cylindres ne comportait que 8 culasses, 8 bougies, 8 pipes d'admissions situées à l'arrière et 8 pipes d'échappements situées à l'avant (voir cette photo avec Trossi et Aymini ).
Mais les essais au banc chez Fiat révélèrent de nombreux problèmes sur le moteur. Entre autres défauts, il chauffait et grillait bougie sur bougie, il aurait fallu le modifier profondément pour y remédier. Mais Agnelli qui avait perdu confiance décida de retirer son aide financière et matérielle et le moteur resta inchangé.

Finalement, elle ne participa qu'aux essais du Grand Prix d'Italie car sa tenue de route était catastrophique, elle sous virait terriblement et on ne la revit plus jamais sur un circuit. Ce n'est pas étonnant: avec le pesant moteur en porte à faux tout à l'avant, les trois quarts du poids s'exerçaient sur les roues avant.

Plus de détails sur la Monaco-Trossi, cette page du site Old Machine Press, une photo et une belle galerie de photos
Voir aussi diverses voitures à moteur en étoile (radial engine) sur cette page 
Et
 également le prototype français de Formule 1 Guidobaldi du début des années 50 en page 1,  page 2 et sur cette autre page.


Remarque: plusieurs modèles de Panhard comme la PL 17 et de Citroën comme la 2 CV, était conçus de la même façon avec le moteur en porte à faux, mais elles étaient peu puissantes et leur tenue de route était excellente. De plus, ce n'était pas des voitures de course à part la CD Panhard Type Le Mans (voir cette page).

Il a d'ailleurs existé d'autres voitures de course sur circuit à traction avant mais cette solution a été rapidement été abandonnée. En voilà deux rares exemples avec la spectaculaire Christie de Grand Prix de 1906 à moteur transversal avant 20 litres V4 de 100 hp (photo ci-dessois et plus de détails sur cette page).

 


Et également la Miller F91 FWD Special 250 hp de 1926. Chose étonnante, elle remporta même deux victoires à Indianapolis grâce à son excellente tenue de route (une photo et une jolie vue en explosé).

Mais Harry Miller était un génie, il renonça rapidement à la traction avant et ses voitures brillèrent à Indianapolis durant des années. En 1917, il conçut d'ailleurs un excellent 4 cylindres 4,7 litres à distribution desmodromique de 136 hp à 2950 rpm qui permit à la Golden Submarine de remporter 20 victoires aux USA (voir cette photo et cette page).



Une parenthèse au sujet des moteurs d'avions:

(pour sauter cette parenthèse, cliquer sur ce lien)

A noter que le tout premier moteur spécialement conçu pour un avion fut construit en 1901 aux USA et c'était un 5 cylindres en étoile 4 temps 8,85 litres 52 hp refroidi par eau, le Langley-Manly-Balzer (une photo).
Mais lors des deux essais effectués en 1903 par catapultage depuis un ponton flottant (une photo) avec l'inventeur Charles Langley lui-même aux commandes, l'avion nommé Aerodrome A ne parvint jamais à voler et tomba à chaque fois dans le fleuve Potomac sans que le pilote ne soit blessé (plus de détails sur cet avion et une photo d'une chute dans le fleuve).

Le premier vol significatif (sur une distance de 284 m à quelques mètres de hauteur durant 59 sec) a été effectué en Décembre 1903 aux USA par les frères Wright avec leur Flyer qu'ils construisirent entièrement eux-mêmes moteur compris, un 4 cylindres 3,3 litres développant 12 hp (une photo de ce premier vol et plus de détails sur cette page). Et en 1905 avec un appareil perfectionné, le Flyer 3, ils réussiront à effectuer un vol de 39 minutes à petite altitude sans incident (une photo).

Par contre dans les années qui suivirent, l'architecture en étoile fut adoptée avec succès par d'autres constructeurs comme GnomeCurtiss et Salmson.
Toutefois, sur les avions de combat on préféra rapidement les moteurs en ligne et en V refroidis par eau pour des raisons d'aérodynamisme. Citons entre autres le V12 Renault 12 FE 22 litres 327 hp monté sur les bombardiers Breguet 14 à partir de 1918, le V12 BMW VI 47 litres 650 hp introduit en 1926 et monté sur de nombreux appareils différents ou
 le V12 Rolls-Royce Griffon 37 litres monté durant les années 40 sur les fameux chasseurs Anglais Supermarine Spitfire qui atteignirent 720 Km/h avec la version 2400 hp du Griffon. Tous ces moteurs comportaient un compresseur afin de conserver leurs performances à haute altitude.
Mais le plus célèbre fut le V12 Rolls-Royce Merlin (27 litres et plus de 2000 hp) qui fut monté sur des dizaines d'avions différents dont les premiers Spitfire, ces célèbres avions de chasse de la deuvième Guerre Mondiale, et les Avro Lancaster à quatre moteurs (photo ci-dessous, plus de détails sur le Merlin et une superbe video récente montrant des Spitfire conservés en parfait état au démarrage et en vol).

Noter que ces V12 Rolls-Royce comportaient des arbres à cames en tête et 4 soupapes par cylindre.

 

        
 

Au début des années 40, Rolls-Royce construisit un étonnant prototype nommé Crecy. C'était un V12 26 litres 2 temps à compressseur qui développa 1400 hp au banc d'essais. Il était prometteur mais son développement fut abandonné car Rolls-Royce travaillait en même temps sur des prototypes de turboréacteurs et décida de poursuivre dans cette voie. En effet à puissance égale, les turboréacteurs étaient plus simples et plus légers que les moteurs à pistons (plus de détails au sujet du V12 Crecy).
Et plus de commentaires un peu plus bas sur cette page quant aux premiers turboréacteurs Rolls-Royce

 

 

Dans les années 60 la plupart des gros avions de ligne (une photo d'un Lockheed Super Constellation) étaient propulsés par des moteurs en double étoile comme le Wright R-3350 Duplex-Cyclone 18 cylindres développant 3250 hp (une photo). Les tout derniers ont été retirés du service au début des années 90.

Toujours au sujet des moteurs d'avions, le BMW 003 conçu en 1940 est l'un des premiers turboréacteur ayant été construits (une photo).
Voir ce projet de Junkers, le JU 287 V3 à 6 réacteurs BMW 003 (une autre
version) qui est resté en l'état de prototype inachevé comme son successeur le V4.

A cette époque, BMW qui a été créé en 1917 construisait déja des voitures et des motos mais également d'excellents moteurs d'avions.

Après une longue mise au point consécutive à des problèmes de fiabilité, le BMW 003 fut opérationnel en 1944
. Sa poussée s'établissait à 898 Kg à 9500 rpm et il fut produit à 500 exemplaires. Toutefois, il demeura fragile et nécessitait une révision complète toutes les 40 heures de fonctionnement.
Il a été monté sur plusieurs avions différents de la Luftwaffe et en
 1944, un bombardier Arado Ar 234C-3 quadriréacteur parvint à atteindre 1000 Km/h et à effectuer avec succès un vol à 13 000 m d'altitude (une photo)Ces performances en firent un excellent appareil de reconnaissance.
(le BMW 003 a été produit 
en même temps que son concurrent, le Junkers Jumo 004: une photo).

A la fin de la guerre, des réacteurs BMW et Junkers ont été récupérés par les alliés et plusieurs pays dont la Russie et France s'en sont servi de modèle pour concevoir les leurs. Ainsi, l'Atar conçu en 1946 par la Snecma avec l'aide de tecniciens et ingénieurs Allemands pour le Dassault Ouragan était une copie améliorée du MBW 003.

Toutefois, les Anglais n'étaient pas en reste et en 1944 Rolls-Royce procédait aux essais de son premier turboréacteur, le Nene (une photo). C'est ce moteur qui équipait en 1948 le premier avion civil à réaction, le 
Vickers VC.1 Viking biréacteur (une photo).


Noter que le premier le brevet du turboréacteur a été déposé par l'Anglais Frank Whittle le 16 janvier 1930
 

    

En 1936 il créa la société Power Jets pour mettre au point le WU, son premier prototype (photo ci-dessus). Le 7 Avril 1941, un chasseur prototype Gloster E.28/39 équipé d'un réacteur Power Jets W1 , effectua son premier vol d'essais. Et en 1943 le chasseur Gloster F8 Meteor équipé de deux turboréacteurs Power Jets W.2/700 était opérationnel
La poussée de ce moteur s'établissait à 900 Kg à 16700 rpm et le W.2/850 qui suivait disposait d'une poussée améliorée de 1100 Kg.
Ainsi, les Anglais furent en avance d'un an sur les Allemands dans ce domaine.

Par la suite, ce réacteur fut produit sous le nom de RB.50 Trent par Rolls-Royce qui s'était associé avec Power Jets.
Le Rolls-Royce Nene RB.41 apparu en 1944 en était une version encore plus puissante avec une poussé de 2200 Kg à 12300 rpm. Ce turboréacteur fut produit sous license par plusieurs pays dont la France, le Mystère IV de Dassault présenté en 1952 était propulsé par un RB.44 Tay dérivé du Nene.
En 1950, le RB.44 fut également monté sur le Vickers Viscount, un avion civil anglais qui était propulsé auparavant par des moteurs à pistons. Ce moyen courrier biréacteur rencontra un grand succès et fut en même temps le premier avion civil à réaction au Monde (une photo).

(La fameuse Caravelle française de Sud-Aviation fut mise en service en 1959, elle était propulsée par deux réacteurs Rolls-Royce Avon.)


 

Mais revenons aux voitures et aux motos.

Le cas Honda:

Par ailleurs, on a beau être fan de Ducati et j'en suis un moi-même depuis longtemps, ne soyons pas sectaires et bêtement anti Japonais. Il faut bien reconnaître que de nos jours Honda figure parmi les meilleurs motoriste du Monde avec Ferrari, Mercedes, Renault F1, Ducati et Yamaha pour ne citer que ceux-là.
Mais ce qui distingue Honda des autres constructeurs, c'est que cette Marque a brillé dans de nombreuses catégories de sport mécanique avec un palmarès global époustouflant. Il suffit de compter le nombre de victoires (plus de 300) et de titres de champion du Monde de vitesse en moto (plus de 100) obtenus par Honda depuis le début des années 60. De plus, cette Marque s'est imposé sur 2 et sur 4 roues avec des 4 temps en Formule 2 et en Formule 1 ( plusieurs fois champion du Monde comme fournisseur de moteurs ) et conquit ses premiers titres moto en 1961 en catégories 125 et 250. Mais Honda brilla aussi avec des 2 temps en 250 et en 500 dans les années 90 (avec plus de 10 titres) mais aussi en moto-cross (plus de 20 titres) et en trial avec des 4 temps (3 titres) sans compter les nombreux titres de champion du Monde obtenus en Formule TT et en endurance.
Des moteurs  V8 Honda turbo ont même équipé par 3 fois des voitures victorieuses aux 500 Miles d'Indianapolis dans les années 2000 en plus d'une centaine de victoires dans le championnat USAC Indycar. De plus après 4 années de mise au point, en 2019 le moteur Honda V6 turbo hybride des Red Bull est devenu l'un des meilleurs en Formule 1 (une photo).
Au total, toutes catégories confondues, Honda a acquis plus de 160 titres de champion du Monde, c'est le record absolu et c'est énorme. Honda a également obtenu de bons résultats en endurance automobile et ce dès sa première participation. Engagée en GT, la NSX V6 3,5 litres turbo a remporté (une photo) une victoire à Zolder en Belgique en 1993 ainsi qu'une 6ème et une 7ème place dans sa catégorie (14ème et 15ème au classement général) aux 24 Heures de Mans en 1994 avec une parfaite fiabilité.
A partir de 2012, la Honda HPD ARX-03 s'est distinguée en LMP1 et LMP2 (V8 atmosphérique 3,4 litres et V6 turbo 2,8 litres) avec des victoires de catégorie au Mans et aux USA entre autres.
En clair, partout où Honda met les pieds (ou plutôt les pneus), il finit par gagner. D'ailleurs si on additionne les voitures et les motos, Honda est actuellement le quatrième plus grand fabricant de véhicules au monde, en plus des moteurs hors-bord, du matériel de jardinage, des robots et aussi des avions d'affaire à réaction qui sont parmi les meilleurs du Monde.

Au final, tout cela n'est pas qu'une question de moyens financiers et humains, ça s'explique surtout par l'esprit de compétition et d'innovation Honda et 60 années d'expérience au plus haut niveau, sans parler des énormes moyens consacrés à la recherche dans plusieurs domaines.
Soichiro Honda qui créa Honda Motor Company en 1948, était un passionné. Il aimait les moteurs 4 temps à hautes performances et l'histoire de Honda n'est faite que de passion pour la belle mécanique. Pour ces raisons c'est un constructeur à part, même parmi les autres constructeurs Japonais.
Chez Honda on mise sur la jeunesse, ainsi pour motiver et former les ingénieurs débutants on les envoie parfois faire un stage dans le service compétition ou dans le département recherche et développement où ils peuvent donner libre cours à leur imagination. C'est comme ça que ce constructeur a déposé 11 brevets de systèmes desmodromiques et l'a même testé en compétition dans les années 60. Idem pour les fabuleuses 6 cylindres 250 et 350 de Grand Prix championnes du Monde en 1966 et 1967 qui ont été conçues par un ingénieur de 25 ans dont c'était la première création. Et c'est la même chose pour le V4 à pistons ovals de la NR 500 4 temps de Grand Prix du début des années 80 qui fut conçu à la base par des jeunes peu expérimentés.
Il n'est donc pas étonnant que Honda ait toujours été si difficile à battre en Grand Prix Moto, sa spécialité (voir l'histoire détaillée des Honda de vitesse et de Grand Prix de 1959 à 1967, les débuts de la gloire).

Bien sûr, il y a aussi que les Japonais travaillent 60 heures par semaine, n'ont droit qu'à deux semaines de congés par an et ne font jamais grève (pour manifester un désaccord avec leur patron, ils portent un brassard).
Je vous l'accorde, c'est de l'exploitation mais ils sont conditionnés pour trouver ça normal. Quant à dire qu'ils sont heureux au travail, c'est une autre histoire et quelques uns "pêtent les plombs". On a donc le droit de penser que cette réussite est injuste, il n'empêche que la plupart des occidentaux sont friands des produits de ce pays alors que dans le domaine des motos, il existe de très bonnes Marques Européennes comme Ducati, Aprilia, MV Agusta, Moto Guzzi, KTM, BMW et Triumph pour ne citer que les plus répandues.


Une parenthèse eu sujet des motos américaines:

Á part les sportives de l'ancienne Marque Buell qui comportaient presque toutes des moteurs Harley améliorés, ne me parlez pas des horribles tracteurs à culbuteurs Harley-Davidson qui envahissent les routes (chacun ses mauvais goûts). 
Cette Marque typiquement américaine a néanmoins brillé en compétition aux USA jusqu'aux années 80 avec de nombreuses victoires en Dirt Track avec les 750 XR TT et en vitesse, notamment aux 200 Miles de Daytona, grâce à des préparateurs comme Lucifer Hammer avec les XR 750 et les XR 1000 avant de se faire dépasser à la fin des années 80 par la concurrence étrangère, dont BMW, Moto Guzzi et Ducati, faute d'avoir su évoluer techniquement.

L'unique pure machine de sport de la Marque, la VR 1000 double arbre à cames 4 soupaps conçue par Eric Buell et construite en 50 exemplaires (quelques photos), courut en Superbike aux USA dans les années 90 mais ce fut un échec magistral. Elle obtint une pôle position pour meilleur résultat à cause d'un manque de développement sérieux de la part de l'usine (une photo de la VR 1000 de Superbike et une photo de la même déshabillée).

Quant aux AMF Harley-Davidson bicylindres 2 temps 4 fois championnes du Monde de vitesse en 250 et 350 avec Walter Villa et Katayama dans les années 70 (une galerie de photos), elles ne portaient ce nom que parce qu'en 1960, Harley-Davidson avait racheté Aermacchi à 50 % dans l'espoir de vendre des petites cylindrées sur le marché américain. Finalement vers 1980, Harley-Davidson céda ses parts à Cagiva qui absorba alors Aermacchi. 
Ainsi, les AMF Harley-Davidson 2 temps de série des années 60, ainsi que celles de compétition, étaient conçues et fabriquées en Italie par Aermacchi (voir cette photo et cette page).

Cet ancien constructeur d'avions se distingua aussi en compétition à partir des années 50 avec les Ala d'Oro, des monocylindres 4 temps de 250 et de 350 cc ainsi que des 420 cc engagées en 500 (une photo d'une 350 d'usine double arbre à cames). Légères et fiables, ces Aermacchi dérivées des motos de série étaient très appréciées par les pilotes privés et elles remportèrent de nombreuses victoires et même des championnats nationaux (plus de détails au sujet de ce constructeur sur cette page).


Pour en revenir à Honda, c'est donc parce que ce n'est pas n'est pas un constructeur comme les autres que j'ai fait figurer de nombreux moteurs de cette Marque dans cette page et aussi parce que beaucoup sont beaux comme le sont souvent les choses bien conçues (un exemple avec ce V12 transversal 1500 cc qui remporta une victoire et fut le premier moteur Honda de Formule 1).
J'ai d'ailleurs acheté trois Honda d'occasion au cours de ma vie de motard, une trail-bike 125 XLS à l'époque de mes débuts, une jolie CL 450 Scrambler importée de USA pour ma femme (une photo) et une une excellente VF 750 F 4 cylindres en V (une photo). C'étaient toutes les trois de bonnes motos fiables et performantes comme le sont également les automobiles de ce constructeur. La Civic et la Jazz sont parmi les berlines les plus fiables du Monde et la NSX V6 3,5 litres twin-turbo hybride à transmission intégrale qui dispose de 580 hp n'a pas à rougir face à certaines Porsche (une photo). Elle a même obtenu de bons résultats dans des courses d'endurance dont une victoire en LMP2.


(ces photos ne sont pas celles de mes propres motos car je n'ai photographié que certaines de mes Ducati)



                                                                                                       

                                                                           

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Honda CB 450 Type K5 1972
                                      lancée en 1965, c'est la toute première moto double arbres à cames en tête de série
                                       une coupe du moteur qui développait 45 hp à 9000 rpm, une belle photo du moteur 
                                                                         et plus de détails sur cette moto


 

            

                                         la jolie version Scrambler


 
Mais je vous rassure, je reste pro-européen et j'en suis à ma neuvième Ducati.
La première était une 250 desmo grise achetée neuve en 1972 (une photo et une autre après transformation) suivie par une 900 SS à couples coniques neuve en 1980 (une photo et une autre après montage de la coque NCR) et après quelques autres modernes et anciennes dont une vilaine 600 Pantah TL pour ma femme (une photo), une 900 SS Superlight (une photo), une 500 GTV parallel-twin (l'objet initial de ce site, une photo), une 1000 Multistrada neuve en 2004une 500 desmo Mototrans construite en Espagne (une photo) et un Cucciolo 50 de 1946 (une photo), voici la petite dernière: une rare 650 Pantah de 1984 (une photo). J'ajoute que j'ai restauré moi-même toutes mes anciennes pour qu'elles fonctionnent parfaitement mais pas en état collection, je l'avoue.

(ces photos ne sont toutes pas celles de mes propres motos car je n'ai photographié que certaines de mes Ducati)

                                                           

Et maintenant, place aux images:


Mon interêt pour les multicylindres ne m'empêche pas d'apprécier les beaux monocylindres et bicylindres comme ceux-là:

 

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                                                                                   Ducati Mk3 desmo modèle 1971


Á cause de sa couleur, cette version de 1971 et 1972 a été surnommé "Silver Shotgun" (fusil d'argent) par les anglais. 
Lancée en 1968 en 250 et 350 avec une robe ressemblant à celle de la 250 Mk3 des années précédentes, la Mk3 D fut la première Ducati desmo de série, la 450 arriva en 1969 (photo ci-dessous). La production des Ducati monocylindres fut définitivement arrêtée fin 1974 pour être remplacés par les 350 et 500 GTL parallel-twins (une photo d'une 250 desmo de 1974).
 

 

(d'ailleurs, ma première moto fut une Ducati 250 desmo gris métallisé achetée neuve en 1972)
 

 

                  

                                                                      Ducati 350 Beveltech 

                                 

                                        

                                                                      Ducati 900 SS Beveltech

 

                                                 
                                           
                                                                                    Rino Caracchi Tribute Ducati Mille MHR
                                                         
(plus de détails sur cette page au sujet de ce Café Racer créé par Stile Italiano )
                                                           Rino Caracchi, décédé en 2020 (une photo) est l'un des fondateurs de NCR.
                                                                                d'autres superbes photos de détails sur cette page

 

(et quelques autres Café Racers Ducati sur cette page du beau site "Return of the Café Racer

 



                                                                            Laverda 750 SFC modèle 1974

La dernière évolution de la SFC (Super Freni Competizione), appelée Elettronica, sort en 1975 avec 163 exemplaires construits (photo ci-dessous).
Voir aussi
cette page de l'excellent site Laverdamania au sujet des 650 et 750 Laverda de série lancées en 1966 et 1968.

(plus de détails au sujet des 750 Laverda SFC sur cette page) 
 

                                        

Le moteur est profondément modifié avec des soupapes plus grosses, des pistons haute compression, un vilebrequin allégé et une boîte de vitesses racing à rapports sérrés. Un allumage électronique complète ces modifications. La puissance atteint 72 ch au lieu de 65 sur les modèles prédédants. Des jantes à bâtons Laverda sont également proposées pour remplacer les Borani à rayons. Par ailleurs, le cadre des SFC différait de celui des SF de série par des renforts au niveau de la fixation du bras oscillant. Les platines soudées au cadre étaient deux fois plus épaisses. Certaines de ces machines furent engagées en compétition par l'usine et de coureurs amateurs (une photo)   
 

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                                                                                                                750 Laverda SFC Stile Italiano
                                                           (cette moto comporte un cadre inspiré de celui de la 750 Laverda SFC Egli)
 

 

                                                    
                                                                                la 450 Honda
Drixton

Entièrement restaurée en 2014, c'est la machine d'origine construite par Maryl Drixl en 1968 (une photo de la même habillée)
 

                                                                   une magnifique réplique immatriculée


Voir cette page et cette autre page au sujet de cette 450 Honda de course conçue et construite en Italie par le suisse Marly Drixl en 1968 (l'histoire complète de Drixl et de cette moto sur cette page).

(quelques autres photos de la version originale, une coupe du moteur et une photo d'une belle 450 Honda Drixton replica)

Un moteur de CB 450 Honda de série fut préparé pour la course par son ami Fritz Egli qui lui apporta de nombreuses modifications, dont des pistons Aermacchi de 74 mm portant la cylindrée de 444 à à 497 cc, un vilebrequin et des bielles allégés, des arbres à cames racing, des soupapes plus grosses, un carburateur Weber double corps de 45 mm et un allumage électronique allemand Kröber. Ainsi, il développait 65 hp à 10200 rpm, soit autant que les 500 bicylindres italiennes d'usine Linto et Paton qui remportérent également des résultats honorables en Grands Prix durant ces années là.

Grâce à son excellente partie cycle et à la puissance de son moteur, la Drixton se classa à la 4-ème place au Grand Prix d'Italie en 1969 aux mains du pilote australien Terry Dennehy. Il occupa même la deuxième place derrière la MV Agusta de Giacomo Agostini lors de GP d'Allemagne de l'Est, mais il tomba en panne d'essence durant la fin du dernier tour et finit à la 5-ème place en poussant la moto (une photo). 
La Drixton était très rapide, elle occupa plusieurs fois la deuxième et même la première place pendant une partie d'un Grand Prix, mais elle fut souvent contrainte à l'abandon à cause de pannes récurrentes d'allumage électronique.
Terry Dennehy participa au championnat du Monde au guidon de la 500 Drixton durant les saisons 1969 et 1970 et marqua 24 points au total, en 1969 il se classa 12ème.
(voir cette page bien illustrée de l'excellent site australien Old Bike).

(Signalons que l'usine Honda s'était retirée des Grands Prix fin 1967 après de nombreux titres de championne du Monde en 125, 250 et 350 et deux titres de vice-championne en catégorie 500 remportés en 1966 et 1967 par Mike Hailwood au guidon de la 500 RC 161 4 cylindres derrière la 500 MV Agusta 3 cylindres d'Agostini)  

Par ailleurs, la Drixton est l'unique 450 Honda préparée pour la compétition qui ait participé aux Grands Prix du championnat du Monde. Par ailleurs, très peu de 450 Honda préparées spécialement ont été engagées en course par des pilotes amateurs (voir cette photo d'une 450 du Team Hansen).

Maryl Drixl fit construire quelques parties cycle identiques en très petite série, elles étaient en vente en Angleterre chez son partenaire industriel Sid Lawton (le "ton" du nom Drixton). Par ailleurs, des répliques de ce cadre sont fabriquées de nos jours aux USA, il procure de bien meilleures qualités routières à la moto que le cadre d'origine (une photo et plus de détails sur cette page).

D'autre part aux USA à la fin des années 60, le Team Hansen Honda engageait des 450 spéciales en compétition et proposait à la vente un kit racing 520 cc comportant des pistons haute compression, des arbres à cames spéciaux, des carburateurs Mikuni CR, un allumage électronique et un radiateur d'huile ainsi qu'un embrayage à sec et une boite à 6 vitesses. Ainsi préparé, le moteur développait environs 65 hp (photos ci-dessous et une photo d'une 450 du Team Hansen avec le cadre modifié).
 

                                        

Ce Team existe encore de nos jours (voir sa page Facebook avec des photos des pièces racing pour CB 450 et CB 500 4 cylindres).

 

        

                                                  Moto Guzzi MGS 01 Corsa 1225 cc 128 hp
                 (une autre photo et une vue en éclaté du moteur double arbre à cames 4 soupapes)

                                    La Moto Guzzi Sport 01 a été produite à environs 100 exemplaires à partir de 2005.
                                    (certaines MGS 01 modifiées en 1400 cc par des préparateurs atteignent 147 hp)

La version 1300 cc refroidie par eau victorieuse de la course des Protwins à Daytona en 2007 avec Gianfranco Guareschi dépassait 165 hp (une photo). Une photo d'un autre prototype MGS 01 d'usine refroidi par eau dont la cylindrée atteignait 1400 cc et plus de détails au sujet de cette machine (sur le forum Twin Zone ).

La MGS 02 992 cc double arbre à cames 4 soupapes destinée à la route a été présentée en 2005 (une photo). Propulsée par le moteur de la 1000 Daytona qui développait 95 hp, elle n'a malheureusement jamais été produite en série sur décision du groupe Piaggio, le propriétaire de Moto Guzzi.

Toutefois, de rares MGS 01 ont été modifiées pour être utilisées légalement sur la route par des préparateurs à la demande de clients (une photo et une autre photo).


Par ailleurs, en 2002 Moto Guzzi a annoncé qu'il préparait depuis longtemps un V-twin à 75° 1200 double arbre 4 soupapes refroidi par eau
avec les admissions au milieu du V, le VA-10 (une photo). Lors des essais au banc le moteur s'est avéré excellent, il développait 135 hp (et 165 dans une configuration prévue pour la compétition)La version de base se serait appelée VA-10 GT, la sportive VA-10 RS (un dessin approximatif) et une version Naked était prévue (voir cet article et plus de détails sur cette page).
M
ais malheureusement, ce beau projet également destiné au championnat Superbike avec la VA-10 Corsa, a été abandonné pour des raisons de stratégie commerciale à la demande du Groupe Piaggio, alors que les motos devaient entrer en production en 2003, dommage...
(selon Piaggio, les machines de sport du groupe doivent être exclusivement produites sous la Marque Aprilia).

(Le Groupe Piaggio détient 9 Marques au total, les plus connues sont Piaggio, Vespa, Laverda, Gilera, Aprilia, Moto Guzzi et Derbi. Sa production s'élève à plus de 500000 deux roues par an.)

Fin 2021, Moto Guzzi présentera officiellement la V100 Mandello avec un moteur refroidi par eau, mais il n'a rien à voir avec le VA-10 (voir cette photo et cette page). 


Une V 11 Le Mans avec un moteur artisanal 1068 cc simple arbre à cames 4 soupapes refroidi par eau conçu en 2015 aux USA:

 

           
 
Elle a été présentée en 2018 lors d'une rencontre de motos Européennes en Californie. Le système d'injection est emprunté à la Ducati Panigale 1199 et la puissance du 1068 cc est estimée à 125 hp, ce moteur est en cours de développement (une photo du moteur).
Ce constructeur prévoit de produire des moteurs en petite série pour différents modèles de la Marque dans des versions allant de 750 à 1200 cc simple et double arbre à cames (plus de détails sur cette page).


la MAS12S préparée par Mandello Racing:
 

1105 cc double arbre à cames 4 soupapes à courroies crantées, 151 hp à 9250 rpm

(plus de détails sur le site de Mandello Racing) 


 

                                                                                                                                          le moteur MAS refroidi par eau

                                  

The "Beast:

                  

                                                                                      
J'aime bien aussi le prototype de salon "Beast" (une autre photo
présenté au salon Intermot de Cologne en 2000 sous la Marque Sachs et son V-twin Suédois 1000 Folan de 100 hp (une photo du moteur)Cette machine a été conçue par Target Design, une société de style allemande. On remarque le cadre minimaliste en aluminium et le radiateur placé très bas devant le carter. Le radiateur d'huile est placé à l'arrière du réservoir sous les platines en aluminium (photo ci-dessous).
 

                            



Le constructeur de moteurs suédois Folan produisit également des monocylindres 500 ainsi qu'un joli 650 V-twin à 90° double arbre à cames (une photo), un 800 en V à 60° très semblable au 650, et un 948 (une photo). 

(le vieux site de Folan)
 

                       

Une page au sujet du prototype américain MCM Folan 948 V2 qui n'a jamais été produit en série (une autre photo).

 

                            


Dans les années 80, Folan a également construit pour le side-car cross un bicylindre 1000 2 temps avec des cylindres de 500 Husqvarna; ce moteur développait 75 hp. Un side-car équipé de ce moteur fut vice-champion du Monde en 1984. Les meilleurs pilotes ne parvenaient pas à l'exploiter à 100 %, mais cela n'a pas empêché Folan de construire une version refroidie par eau encore plus puissante (environs 90 hp) pour la saison suivante (un document au sujet de ce moteur).
Le 1000 refroidi par air fut également monté sur un prototype Husqvarna d'enduro (une photo).


 

                      

  

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                                                               la version refroidie par eau

Ce 1000 2 temps Folan liquide a ensuite été monté sur un prototype de moto de course construit par Husqvarna qui n'a jamais été engagé en compétition..
 
Par la suite, Folan a participé à la conception du moteur d'un prototype trail-bike Husqvarna 800 avec deux cylindres de 400 WR (une photo). Il a été présenté en 1985 mais n'a jamais été produit en série (voir ces photos).

Après le rachat des droits de Folan par Highland en 1998, les moteurs mono et bicylindres ont été construits en Suède par Highland Motors et également à partir de 2009 aux USA par la filiale Highland US qui est ensuite devenue la société mère et l'unique constructeur (une photo du V-twin et une photo d'une Highland). Les moteurs ont été entièrement revus par Highland US et la 1050 Viking, la seule routière de la Marque, disposait de 128 hp à 8100 rpm (une photo).
Finalement, la société a été dissoute à la suite du décès des dirigeants dans un accident d'avion. Une tentative de reprise a échoué et les dernières Highland sont sorties de l'usine en 2011.

(Folan qui a fourni des moteurs à Husqvarna, Husaberg, MCM et Cannondale, a été créé en Suède en 1982 par Fredy Olsson et Lars Nilsson, deux anciens ingénieurs d'Husqvarna et a mis fin à ses activités en 2006. 
 

Dans le même style, Rotax Bombardier construit de nos jours au Canada des moteurs pour les scooters des neiges, dont le 800 ETEC bicylindre en ligne 2 temps à injection qui développe environs 160 hp (une photo).

 

Quelques photos de voitures de course et de leurs moteurs:


 

                                                 le cockpit de la Ferrari 312 F1 de 1967
 


                                                       la sublime Ferrari 250 GTO du début ses années 60
                                        championne du Monde en catégorie Grand Tourisme en 1962, 1963 et 1964
                                                  (et un magnifique dessin en explosé extrait du site Wallpapers)



 

Divers V12 et flat-12:
(Je ne me lasse pas des beaux 12 cylindres, ils ont d'ailleurs disparu depuis des années de la F1 et des séries Le Mans. Et c'est bien dommage, ne serait-ce que pour leur son sublime, pour exemple celui du V12 Honda 3,5 litres de la McLaran d'Ayrton Senna au GP d'Afrique de 1992 sur cette video)
 

                             

 

                                                                                                  le V12 Mercury Verado

 


La XJ13 et les V12 Jaguar:


Jaguar a produit quelques jolis V12 dont des prototypes double arbre à cames (une photo d'un moteur 4 soupapes destiné à la série qui resta en l'état de prototype).

1966 jaguar xj13 2


Destinée aux épreuves d'endurance, la XJ 13 n'a jamais été engagée en compétition car en 1968, la fédération limita la cylindrée à 3 litres en catégorie Sport-prototypes
. Elle aurait eu ses chances en catérorie S (Sport-GT) où les 5 litres étaient admises, mais il aurait fallu en construire 25 exemplaires pour l'homologation et Jaguar a jugé l'investissement trop lourd.
(C'est ce qu'a fait Ferrari en 1970 en produisant 25 exemplaires de la 512 S pour son propre compte et pour des écuries privées. Porsche en fit de même avec la 917 victorieuse au Mans en 1970 et 1971, une photo)
Le superbe dessin de la XJ 13 est l'œuvre de l'aérodynamicien de Jaguar Malcom Sayer, également auteur des Type D et Type E (une photo de la Type D qui remporta 3 fois les 24 Heures du Mans).
Son 12 cylindre en V à carter sec fut conçu par Claude Bailey sous la houlette de William Heynes, l'ingénieur en chef. C'était un double arbre à cames en tête 5 litres (alésage et course 87 x 70 mm) avec une distribution par cascade de pignons (voir la vue en écorché). Ce moteur à injection mécanique Lucas et allumage électronique développa 509 hp à 7600 rpm lors des premiers essais au banc (une photo).
D'après Jaguar, avec un moteur plus poussé (on en attendait environ 550 hp vers 8 500 rpm) et une carosserie longue type "Le Mans", la XJ 13 aurait atteint 330 Km/h, mais il aurait fallu rajouter des appendices aérodynamiques car elle était instable à haute vitesse (une photo de la réplique spéciale de L'Ecurie Ecosse).


(plus de détails sur la XJ 13 et une photo d'une autre réplique)

Un V12 8 litres double arbre à cames avait été conçu en 1951 pour la Type C par Claude Bailey avec des culasses modifiées du 6 cylindres XK mais Jaguar y renonça et utilisa un 6 cylindres 3,4 litres de 250 hp. La Type C remporta les 24 Heures de Mans en 1951 et 1954.
En 1957, un nouveau V12 7,6 litres fut construit mais le 6 cylindres double arbre à cames fut encore conservé dans une version 3,8 litres de 300 hp pour la Type D qui remporta la victoire au Mans en 1955, 1956 et 1957.

 

    

                                  le V12 double arbre à cames de la XJ 13


(une photo d'époque du V12 double arbre à cames sur laquelle on remarque le moteur porteur avec les suspensions fixées au carter et un article détaillé sur la XJ 13)



L'unique prototype de la XJ 13 construit en 1965 a subi un grave accident causé par la perte d'une roue lors d'une démonstration pour la presse en 1971 (une photo). L'épave avait été conservé à l'usine et, à la demande de Jaguar, la voiture fut reconstruite au début des années 70 par Abbey Panels, une entreprise de carrosserie dirigée par Edward Loades un un riche amateur de la Marque (une photo prise au cours de cette reconstruction). Mais elle n'est pas exactement identique au modèle original car certains dessins d'usine n'avaient pas été conservés. Cette voiture est exposée au British Motor Museum (une photo de la voiture au musée).

( voir cette page sur l'histoire de la XJ 13 et de sa reconstruction)

Par ailleurs, il existe de nombreuses répliques dont certaines sont même homologuées pour la route (une photo). Mais elles sont généralement équipées de V12 simple arbre à cames 5,3 litres de Type E équipés d'une injection électronique moderne et plus ou moins préparés (une photo).
Toutefois, un 12 cylindres double arbre à cames très ressemblant à l'original est construit en Angleterre pour ces voitures par Building the Legend qui produit également une belle réplique de la XJ 13 (une photo). Ce moteur à injection électronique baptisé Tera est proposé dans des versions 6,1 et 6,8 litres qui développent de 350 à 650 hp selon préparation (voir cette page au sujet de ce moteur).


Les supercars Jaguar V12:

Entre 1990 et 1992, la XJR-15 une supercar en carbone-kevlar dérivée de la XJR-9 victorieuse au Mans, fut produite en 53 exemplaires par Jaguar Sport-TWR. Elle ne pesait que 1050 Kg et disposait d'un V12 6 litres de 450 hp (une photo de la version standard et plus de détails).
Une version racing fut produite en 23 exemplaires, elle disposait d'une boite de vitesses à 6 rapports et fut engagée en compétition dans le cadre d'une coupe Jaguar qui se déroula sur 3 épreuves en 1991 (voir cette page sur la version racing).
Par ailleurs, cinq ou six XJR-15 LM homologuées pour la route et disposant d'un V12 7 litres de 700 hp firent produites en 1992 à la demande de clients.


                   

La XJ 220, une nouvelle supercar à moteur central fut présentée en 1992 (photo ci-dessus). Elle disposait de 4 roues motrices et le prototype était propulsé par un magnifique V12 6,2 litres (92 x 78 mm) double arbre à cames 4 soupapes de 500 hp qui lui permettait d'atteindre 341 Km/h (photo ci-dessous).
Mais pour d'obsures raisons de coût de production et de normes de pollution, la version définitive fut malheureusement affublée d'un V6 double arbre 4 soupapes de MG Metro 6R4 de rallye poussé à 3,5 litres et modifié en bi-turbo par Cosworth (photo ci-dessous). Il développait 550 hp mais n'avait pas la noblesse d'un V12 et de plus, la XJ 220 ne bénéficiait plus de la transmission intégrale. Décus, de nombreux acheteurs annulèrent leur commande et elle ne fut produite qu'à 281 exemplaires alors que 1500 clients avaient versé des arrhes. La politique de Jaguar en matière de Supercars est parfois étrange.
Depuis cette époque, Jaguar n'a plus produit de voitures propulsées par un V12.

(plus de détails sur la XJ 220, cette page d'un spécialiste de cette voiture qui propose un tuning à 680 hp avec une pression de suralimentation augmentée et cette page sur la Jaguar C-X75 Supercar hybride de 780 hp avec des micro-turbines à gasoil en guise de moteur thermique présentée en 2010 qui ne dépassa pas le stade de prototype)

(voir cette page bien documentée à propos de diverses Supercars et voitures de sport prestigieuses des années passées)


 

    

                       le beau V12 4 soupapes du prototype de la XJ 220 

 

 

                                              Nenkixwj o
 

                                                                    le V6 3,5 litre bi-turbo   

                      

 

Les Jaguar V12 ce compétition:

Après les 5 victoires conquises dans les années 50 par la Type C et la Type D 6 cylindres double arbre à cames 3,4 et 3,8 litres (250 et 300 hp), Jaguar remporta pour la sixième fois les 24 Heures du Mans en 1988 avec la XJR 9 propulsée par un V12 7 litres arbre simple à cames 2 soupapes qui développait environs 700 hp (une photo de ce moteur ). Elle remporta 9 victoires et le championnat du Monde cette année là. Enfin en 1990, la XJR 12 offrira à Jaguar son septième et dernier succès au Mans, son V12 développait 750 hp grâce à une cylindrée augmentée à 7,4 litres.
Les Jaguar XJR d'endurance étaient construites et préparées par TWR (
Tom Walkinshaw Racing), l'associé de Jaguar en charge du service compétition.

(le V12 double arbre à cames 4 soupapes 6,2 litres du prototype de la XJ 220 présentée en 1992 n'a jamais été monté sur une voiture de compétition)

(Voir aussi la XKSS, une sportive de route dérivée de la Type D de compétition et construite en 16 exemplaires en 1955 et 8 nouveaux exemplaires en 2016. Noter qu'en 1955, la Type D fut la première voiture de course au Monde équipée de freins à disque, ils furent mis au point par Dunlop et Girling. Elle bénéficiait également d'un système d'injection indirecte Lucas qui fut adopté par la suite par la plupart des constructeurs de Sport-prototypes et de Formules 1.)

 

Pour info: la plus grande vitesse sur le ligne droite des Hunaudièes du circuit du Mans a été atteinte en 1988 par une WM construite en France. Elle était propulsée par un V6 Peugeot bi-turbo dont la cylindrée avait été augmentée de 2,6 à 2,97 litres et qui développait 910 hp; elle fut chronométrée à 407 Km/h ! La WM P88 atteignit même 416 Km/h lors d'essais préalables sur une section d'autoroute en construction. D'ailleurs la carrosserie était très aérodynamique et le moteur était poussé à l'extrême par de gros turbos dans le but de battre ce record (une photo de cette voiture). Mais la WM fut contrainte à l'abandon lors de 59-ème tour de course à la suite d'une surchauffe du V6Mais ce record ne sera jamais battu car depuis, une chicane a été installée au milieu de cette ligne droite afin de limiter la vitesse dans un but de sécurité.
(voir cette page au sujet de la WM P88 ainsi que cette page en anglais au sujet de l'histoire ce cette voiture qui participa aux 24 Heures du Mans en 1987 et 1988. Mais trop poussé, le moteur cassa à chaque fois durant les premières heures de course.)


Les Jaguar V12 de série:
 

                                                 La Jaguar Type E 

En 1964, un V12 double arbre à cames 4,9 litres équipé de 6 carburateur à dépression fut construit. Mais ce projet destiné à la Type E fut abandonné pour des raisons de coût de production (une photo).
En 1971, un nouveau V12 fut concu pour la Type E. Ce 5,3 litres simple arbre à cames en tête à soupapes parallèles était équipé de 4 carburateurs à dépression. Très sage, ce moteur développait 272 hp à 5850 rpm (une photo). 
La cylindrée fut finalement portée à 6 litres sur la XJS de 1989 et la puissance atteignit alors 334 hp à 5250 rpm avec l'injection électronique. Ce moteur fut d'ailleurs monté sur des Type E par des garages spécialisés (une photo).

Voir aussi cette page  au sujet de divers prototypes Jaguar dont des double arbre à cames 4 soupapes (une photo).
 

Les Lister Jaguar:

En 1986, Lister Cars présenta la Le Mans, une Jaguar XJS profondément modifiée au niveau des freins et des suspensions. Elle disposait d'un V12 7 litres (94 x 84 mm) simple arbre à cames 2 soupapes, une version assagie de celui de la XJR7 d'endurance, qui développait 550 hp à 6100 rpm et même 620 hp dans une version bi-turbo. Elle a été produite en 32 exemplaires (plus de détails).

Lister lança la Storm en 1991, c'était une voiture de sport assez vilaine à 4 places et moteur avant entièrement conçue par Lister. La version la plus puissante était propulsée par le V12 7 litres 550 hp de la Le Mans et comportait une boite de vitesses manuelle Getrag à 6 rapports (une photo du moteur). Quatre exemplaires homologués pour la route furent produits, les autres voitures étant destinés à la compétition. Avec une vitesse maximale de 335 Km/h, c'était la voiture à 4 places la plus rapide du Monde (plus de détails).
La Lister Storm GTS engagée en endurance dans championnat GT FIA développait 610 hp et remporta la première place en 2000 ainsi qu'un total de 13 victoires entre 2000 et 2003 (une photo de son moteur). 

(les Lister engagées en 2002 et 2003 en catégorie Le Mans Prototype étaient propulsées par des moteurs V8 6 litres de Chevrolet Corvette préparés par Lister, elles n'ont pas connu le succès)

Par ailleurs en 2017, Lister a lancé la LFT-666 dérivée de Jaguar Type F et équipée d'un moteur à deux turbos qui développe 666 hp (la SR, la version la plus puissante de la Type F de série, dispose d'un V8 5 litres turbo de 575 hp et d'une transmission intégrale en option).


Le constructeur Anglais Lister a produit des voitures de course de 1954 à 1960, à partir de 1957 elles furent équipées de moteurs Jaguar 6 cylindres préparés pour la compétition. Elles étaient très appréciées par les pilotes privés et certaines de ces voitures étaient plus rapides que les Jaguar d'usine (une photo du modèle de 1958).
Après une période de sommeil, Lister a été repris en 1987 sous le nom de Lister Cars et s'est spécialisé dans la production de versions plus puissantes de certaines Jaguar (un peu comme Brabus avec Mercedes) ainsi que la vente et la restauration de voitures de prestige anciennes de toutes Marques (voir le site officiel de Lister Cars).


Quelques V12 Ferrari:

 

     

                                                            le V12 de la Ferrari 312 F1 3 litres de 1969

                                                               4 soupapes 436 hp à 11000 rpm
                                                 
(plus de détails sur cette voituren, une photo et une vue en écorché)


D'autres V12 Ferrari:

 

                     celui de la 330 P4 4 litres Sport-prototype qui remporta les 24 heures de Daytona en 1967
                                                            (ce V12 développait 452 hp à 8000 rpm)

 (une belle photo de la 330 P4)

celui de la 312 de Formule 1 vice-championne du Monde en 1966
(d'autres photos de cette voiture propulsé par un moteur de 275 P2 3,3 litres d'endurance ramené à 3 litres)

- celui de la F50 de 1995 4,7 litres 520 hp

celui de la 812 Super Fast (6,5 litres 800 hp) de 2017 et une photo de ses "tripes"
 

Vous pouvez même faire l'emplette d'une Ferrari F1 d'occasion: à vendre Ferrari Formule 1 Type F92A V12 3,5 litres 735 hp pilotée par Jean Alesi en 1992 (il fit deux podiums en troisième place à son volant).

Et beaucoup d'autres F1 à vendre aux enchères sur ce site avec plusieurs Ferrari dont une magnifique 312 T3 flat-12 qui remporta deux victoires (sur cette page). Son prix estimé: entre 1,5 et 2 millions de Dollars.
Il y a même la Williams Renault V10 3,5 litres championne du Monde en 1992 avec Nigel Mansell (sur cette page).

Après une saison, les voitures et le motos de Grand Prix sont souvent conservées une anée par les usines pour faire faire des essais à de jeunes pilotes ou alors elles sont confiées à des équipes satellite selectionnées. Ensuite, elles sont revendues à des collectionneurs qui les font totalement remettre à neuf par des ateliers spécialisés. Par la suite lors de festivals, certaines tournent en démonstration sur citcuit alors que d'autres sont simplement exposées. D'autres sont revendues à des musées privés ou nationnaux qui les exposent après une restaration plus ou moins complète.
Quant aux 
plus belles et aux plus rares, les machines de prestige qui se trouvent dans les collections privées, elles font souvent l'objet de spéculation lors de ventes aux enchères. Il arrive d'ailleurs que pour différentes raisons, des grands musées de Marques se séparent de certaines pièces.
Enfin, certaines sont achetées plus tard par des pilotes ou des écuries privées qui attendent qu'elles aient atteint 25 ans pour pouvoir les engager en course dans des championnats de voitures ou de motos de course d'époque divisés en plusieurs catégories suivant l'encienneté des machines.

En résumé beaucoup survivent longtemps, mais elle changent souvent de mains. Il existe un vrai marché des voitures et de motos de course anciennes et de nombreux ateliers spécialisés dans leur restauration. Il y en a même qui construisent de superbes répliques.
Noter que jusqu'aux années 70, nombre de ces merveilles étaient feraillées par les usines faute de place pour les stocker. Il n'y avait pas le même engouement pour ces machines et l'on en trouvait surtout dans les grands musées.
A présent, de nombreux constructeurs ont leur propre musée comme Ferrari, Alfa Romeo, Mercedes, Porsche, Honda, Ducati et Moto Guzzi parmi d'autres.
  

                     
                                                                     
                                                                                la sublime Ferrari 312 de 1967

 


                                                                         
                      une belle photo de cette F1 en action avec Chris Amon au volant
                                       (à Oulton Park en Angleterre en Août 1968)



(une photo de son moteur     ces autres photos    son poste de pilotage      une vue de coté    ce joli document illustré
et une belle vidéo pour la voir en marche sur circuit avec Chris Amon lui-même au volant et entendre son extraordinaire musique
)

 

une rare photo des 312 F1 en cours de montage à l'usine Ferrari dans les années 60




Cette voiture et son moteur conçus par Mauro Forgheri étaient magnifiques, mais pour Ferrari ce V 12 3 litres fut un véritable désastre:

(une photo de Mauro Forgheri vers 1968 avec le pilote Chris Amon et Enzo Ferrari)

Avec cette 312 inaugurée en cours de saison 1966 avec un V12 de 330 hp (une photo), c'était théoriquement le seul de tous les constructeurs à présenter une Formule 1 de 3 litres à même de gagner des Grands Prix, elle remporta d'ailleurs deux victoires cette année là avec John Surtees qui se classa deuxième au championnat (une photo avec le pilote Lorenzo Bandini au volant et d'autres photos de cette voiture sur le site Primotipo).
Quant aux Anglais, ils ne disposaient pas encore de moteurs performants. Les Cooper étaient propulsées par une évolution du vieux V12 Maserati Sport-Prototype de 1963, le pesant 16 cylindres en H que BRM partageait avec Lotus n'était pas fiable et le V8 Repco de Brabham dérivé d'un moteur Américain de série manquait de puissance.
Mais au lieu de concevoir un nouveau moteur pour la 312, Forghieri se contenta de partir du vieux V12 3,3 litres 350 hp double arbre à cames 2 soupapes à carburateurs de la 275 P2 d'endurance de 1964 qu'il ramena à 3 litres en diminuant la course à 53,3 mm. De ce fait, ce V12 issu de celui de la 250 GT de série était peu puissant malgré l'adoption de l'injection et de plus, il était lourd et encombrant.
(un choix étonnant de la part de Ferrari qui disposait alors d'un excellent V6 1600 cc 4 soupapes de Formule 2 qui développait 210 hp à 10500 rpm, il aurait été possible de construire un V12 3 litre dérivé de ce V6, il aurait développé 400 hp d'emblée).

En 1967, malgré l'introduction de nouvelles culasses avec les échappements au milieu de V, il ne développait encore que 350 hp à 9000 rpm. Pour comble, il était sujet à des pannes fréquentes à tel point que furieux d'avoir dû abandonner sur ennuis mécaniques lors de trois Grands Prix consécutifs, John Surtees claqua la porte de l'usine en pleine saison 1967. Il rejoignit alors Cooper dont les monoplaces utilisaient un V12 Maserati de 400 hp et remporta la victoire lors du Grand Prix final (voir cet article avec des photos de John Surtees).
Par la suite, la 312 s'avera encore peu rapide malgré l'introduction de culasses à 3 puis 4 soupapes procurant 380 hp à 10000 rpm et fut totalement dominée par les Brabham Repco et les Lotus Ford-Cosworth. De plus, les Lotus disposèrent en fin de saison du nouveau V8 Ford-Cosworth qui développait 405 hp. La 312 ne remporta qu'une maigre victoire sous la pluie et Ferrari se classa lamentablement à la cinquième place au championnat.

Et grâce à Denny Hulme, c'est Brabham qui conquit le titre pour la deuxième année consécutive après Jack Brabham lui-même en 1966. Cette équipe utilisait un V8 Repco construit en Australie (voir cette page). C'était un simple arbre à cames en tête 2 soupapes très léger qui développait une modeste puissance de 327 hp mais se montra d'une fiabilité à toute épreuve (une photo avec Jack Brabham). Il utilisait le bloc-cylindres en aluminium d'un classique moteur Américain Oldsmobile 3,5 litres de série. Par contre, la version double arbre à cames 4 soupapes de 1968 qui développait 380 hp s'avera très fragile au niveau de la distribution (une photo).

Ce bloc V8 Buick-Oldsmobile à culbuteurs Type 215 fut d'ailleurs racheté et construit plus tard par Rover pour de nombreuses voitures Anglaises dont la Range Rover (4,5 litres), la MGB V8, la Triumph TR8, la Morgan Plus 8 (4,8 litres) et dans une version 5 litres, sur les TVR Griffith et Chimaera qui développaient 340 hp. Il équipa aussi des voitures de course Américaines: poussé à 5,2 litres avec un vilebrequin de Buick 300 procurant une course de 86,4 mm, il atteignit un peu moins de 450 hp (voir cette page sur l'histoire de ce V8).

En 1968, Ferrari ne parvint toujours pas à s'imposer, sa voiture n'ayant guère progressé avec 20 maigres chevaux de plus et se contenta de la quatrième place au championnat sans la moindre victoire.
Cette année là, Graham Hill fut champion du Monde sur une Lotus propulsée par le V8 Ford-Cosworth DFV 4 soupapes introduit en fin de saison 1967 qui développait alors 420 hp à 9000 rmp. Ce moteur allait dominer longtemps la F1.
Et 1969 fut encore pire malgré l'arrivée de la nouvelle 312 F1 qui disposait de 436 hp à 11000 rpm (guère plus que le V8 Ford-Cosworth bien plus léger). Ferrari se classa bon dernier des constructeurs avec un seul podium et 7 maigres points à la suite de nombreux abandons toujours sur ennuis mécaniques (Jackie Stewart fut champion du Monde cette année là avec la Matra-Cosworth de l'écurie Tyrell).

(plus de détails sur les Ferrari 312 de 1966 à 1969)

Et ce n'est qu'en 1970, que grâce à de nouveaux moyens financiers Ferrari parviendra enfin à battre le V8 de Ford. Cette année là, avec l'arrivée de la 312 B propulsée par un flat-12 de 460 hp à 11500 rpm, la Scuderia remporta quatre victoires avec Jacky Ickx et Clay Regazzoni (Ferrari vendit à cette époque une partie de ses actifs financiers à Fiat en contrepartie d'un accord technique et commercial).
Grâce à ce moteur aussi fiable que puissant, Ferrari sera champion du Monde des constructeurs en 1975, 1976, 1977 et 1979 et remportera 2 titres pilote avec Niki Lauda en 1975 et 1977.

(plus de détails plus bas sur cette page au sujet de ce flat-12 et de divers V12 Ferrari de F1)


A mon goût, cette 312 reste tout de même l'une des plus belles F1 jamais construites (comme quoi, tout ce qui est beau n'est pas forcément efficace). J'ai eu la chance de pouvoir l'admirer de près sur le circuit d'Oulton Park en Angleterre en Août 1968 où elle remporta la deuxième place avec Chris Amon derrière la Matra Ford de Jackie Stewart alors que les deux autres Ferrari durent (encore) abandonner sur ennuis mécaniques (une photo de Chris Amon en action ce jour là et le classement de la course).

 

         

                         


A la suite d'une panne en cours d'épreuve, l'une des Ferrari 312 engagées était restée un moment sans surveillence entre deux courses tout près de moi sur une pelouse libre d'accès au bord du circuit et j'ai eu tout le temps de me régaler les yeux et de prendre des photos de près, j'aurais même pu y toucher mais je n'ai pas osé. Ce genre de situation serait bien sûr inimaginable de nos jours, la voiture serait immédiatement enlevée.
Dans ces années là, des courses de Formule 1 hors championnat du Monde étaient organisées dans des pays Anglo-Saxons dans le cadre de week-ends de sport Automobile. Trois épreuves de cette sorte furent organisées cette année là en Angleterre et il existait des championnats nationaux de Formule 1 en Australie et en Afrique du Sud.
Parmi les engagés il y avait quelques voitures d'usine venues faire des essais, mais surtout des écuries privées et des pilotes amateurs qui couraient sur des F1 d'occasion dont ils étaient propriétaires.
C'est notamment le cas de Guy Ligier qui tout en courant en rallyes et en endurance s'engagea en Formule 1 sur sa propre Cooper-Maserati en 1966. En 1967, il courut sur sa Brabham Repco privée et il obtint une 6ème place au Grand Prix d'Allemagne ce qui lui rapporta 1 point. Il participa à un total de 7 Grands Prix dans sa carrière de coureur et créa son écurie de Formule 1 en 1976.

Pour info si vous voulez voir des Formules 1 anciennes en action, il existe de nombreuses associations qui organisent des championnats.
Lorsqu'elles ne vont pas dans des musées, certaines voitures et motos de course sont revendues depuis longtemps par les usines à des collectionneurs qui les font remette à neuf dans des ateliers spécialisés et certaines écuries privées les engagent en compétition. D'autres font de la spéculation dans des ventes aux enchères, les Ferrari 12 cylindres valent une fortune.
Malheureusement par le passé, de nombreuses merveilles motos et voitures ont été mises à la ferraille par des usines (comme Honda entre autres) peu soucieuses de les conserver, idem pour les dessins de fabrication. D'autres ont dispau dans d'obscurs musées ou collections privées de par le Monde et son parfois retouvées par hasard des années plus tard comme par exemple la 125 Ducati 4 cylindres de Grands Prix de 1965 dont le moteur avait atteri dans un musée en Léttonie et le cadre chez un amateur en Yougoslavie. 

Le mieux pour voir toutes sortes de voitures de différentes époques y compris des Ferrari est le Grand Prix Historique de Monaco (une photo) organisé tous les 2 ans au mois de Mai avant le Grand Prix moderne. Il se déroule sur 3 jours en plusieurs courses de différentes catégories par tranches d'âge des voitures avec des voitures de plus de 25 ans dont Formules Junior, des Sport-prototypes et des Formules 1 (
plus de détailsplaces à partir de 50 € par jour).

Il existe aussi un championnat historique organisé par la FIA qui se déroule sur 10 épreuves dont 2 en France (en lien). Y sont admises les F1 3 litres de 1966 à 1985 avec un limiteur de régime réglé à 10000 rpm. En Europe, on y voit surtout des F1 Anglaises à moteur V8 Ford-Cosworth et pratiquement jamais de Ferrari ni autres 12 cylindres.
Par contre, on voit des Ferrari 12 cylindres dans les séries Historic Grand Prix (voir cette pageorganisées aux USA et au Canada (des photos), les pilotes ne font pas semblant et les courses sont spectaculaires (une photo).
Il y a aussi les courses du HGPCA (Historic Grand Prix Cars Association) qui organise tous les ans de nombreuses rencontres en Europe avec plusieurs catégories de voitures de Grand Prix de 1925 à 1965. Un y voit un peu toutes les Marques mais aucune 3 litre puisqu'elles sont arrivées en 1966.
D'autre part, des Ferrari de Grand Prix apparaissent
souvent en démonstration lors de festivals de vitesse historiques comme le Goodwood Festival of Speed en Angleterre ainsi que dans d'autres réunions dans divers pays avec quelques fois des champions de l'époque au volant (on y a vu Fangio, Moss et Surtees entre autres) ou lors meetings de propriéraires de Ferrari Formule 1 anciennes (une photo).

Et c'est bien connu, des courses de vitesse ainsi que des épreuves d'endurance, de course de côte, de moto-cross et de trial existent aussi en France et dans de nombreux pays pour les motos et side-cars d'époque (plus de détails).
Il y a aussi les journées de roulage tout public sur circuit organisées par le dynamique Ducati Club de France (son site) avec des catégories réservées aux anciennes. J'y ai participé lors du week-end des 30 ans du club en Août 2010 avec ma 500 GTV, c'était très sympa (plus de détails). Le DCF organise également des courses de vitesse et d'endurance pour les anciennes de plus de 25 ans, on y voit des merveilles de toutes cylindrées dont divers couples coniques et de belles répliques de 600 TT2 et 750 F1 de compétition (voir 
la page Pista à ce sujet).





Le moteur de la Ferrari 712 CanAm:

 

    

Dérivée de la 512 M d'endurance dont elle reprenait le chassis, elle fut construite en un unique exemplaire pour la saison 1971 du championnat CanAm (Canada-Amérique)La 712 était pilotée par Mario Andretti qui courait également pour Ferrari en Formule 1 (il sera chamion du Monde en 1981 sur Lotus Ford). 
Elle ne fit pas mieux qu'une 4ème place et Ferrari renonça à la faire courir plus longtemps. La 712 disposait de 680 hp avec son V12 de 6,9 litres (noter qu'avec cette cylindrée, ce V12 est le plus gros moteur que Ferrari ait jamais construit). Mais elle était trop lourde et les pneus comme les freins ne tenaient pas la distance (une page au sujet de la 712 CanAm). 

 


(une autre photo, plus de détails sur la Ferrari 712 CanAm, d'autres commentaires sur cette voiture et des photos sur le site officiel Ferrari.com et cette page sur les séries CanAm)

De plus pour la saison 1971, les McLaren M8F disposaient d'un nouveau V8 Chevrolet, un "big block" 8,3 litres à injection de 830 hp préparé par Keith Black (une photo d'une M8F déshabillée). Ces McLaren Chevrolet étaient invaincues depuis plusieurs saisons.

Et c'est Porsche qui remporta le championnat en 1972 et 1973. La 917-30 de 1973 était propulsée un flat-12 5 litres dérivé de celui de la 917 4,5 litres 520 hp victorieuse au Mans en 1970 et 1971. Ce tout premier moteur Porsche suralimenté était équipé de deux gros turbos KKK et développait plus de 1100 hp et même brièvement 1400 hp en overboost.

(La toute première victoire d'une voiture propulsée par moteur turbo dans une course prestigieuse fut remportée aux 500 Miles d'Indianapolis en 1968 par une monoplace Américaine, une Eagle pilotée par Bobby Unser et propulsée par un 4 cylindres 2,65 litres double arbre à cames Offenhauser qui développait 625 hp en qualifications et 590 hp en course, une photo de cette voiture.)


Fondé en 1947 par Enzo Ferrari, un ancien pilote de course d'Alfa Romeo pour qui il remporta 3 victoires dans des épreuves locales dans les années 30, avant d'être nommé directeur sportif de l'écurie de Grands Prix (une photo), Ferrari a remporté sa première grande compétition Internationale en 1948 lors de la Targa Florio avec une 166 V12 2 litres. Et le constructeur de Maranello remporta son premier Grand Prix de Formule 1 en Grande Bretagne en 1951 avec la 375 V12 4,5 litres.
(voir ici l'histoire de la Scuderia Ferrari qui a régulièrement participé à la Formule 1 depuis sa création par la Fédération Internationale en 1950).

(et aussi cet article de l'excellent site Motor Valley sur Enzo Ferrari et plus bas sur cette page, d'autres 12 cylindres Ferrari dont des flat-12)


(Une photo 
d'Enzo Ferrari célébrant une victoire avec le regretté pilote canadien de Formule 1 Gilles Villeneuve qui remporta 5 Grands Prix avec Ferrari et fut vice-champion du Monde en 1979. Il trouva malheureusement la mort lors des essais du Grand Prix de Belgique en 1982. Son fils Jacques fut champion du Monde sur Williams Renault en 1997.) 




Pour ceux que les F1 d'époque intéressent, voir ces sites parmi d'autres:

 Stats F1 
(site Français)         Gurney Flaps  (avec de très belles photos)          GP technical (database avec les caractéristiques de toutes les F1 depuis 1950 et cette page du forum à fouiller, il y a de tout: F1, motos, avions, etc)         
 Ultimate car page  (de belles photos)           Forza Rossa (blog Français au sujet de Ferrari avec aussi de magnifiques photos)
Historic Grand Prix (courses de F1 anciennes)        et cette longue suite de pages du site Primotipo avec des centaines de photos rares de pilotes et de Formules 1 anciennes.

(certaines photos de cette page sont d'ailleurs empruntées à ces sites) 
 

Pour info, le tout premier Grand Prix automobile a été organisé à Pau en France en 1901 et remporté par une Panhard & Levassor. Un championnat du Monde des constructeurs a été organisé entre 1925 et 1930 avec 4 Grands Prix dont les 500 Miles d'Indianapolis (plus de détails sur cette page). Quant à la Formule 1, elle a été lancée en 1950 par la FIA (Fédération Internationale Automobile) et le premier à conquérir le titre suprême fut Giuseppe Farina sur Alfa Romeo (voir la page "Grand Prix History" du site Sports Car Digest).
 

(voir aussi cette page intéressante au sujet de diverses Formules 1 qui n'ont jamais couru)

 


 


Le V12 Matra:

 

matra-v12-f1.jpg


Ce V12 3 litres 4 soupapes des débuts de Matra en F1 en 1968 n'a pas grand-chose à voir avec nos Ducati, mais p... que c'est beau !
Epoque bénie où les moteurs des Formules 1 étaient beaux et apparents !

(les premiers capots-moteurs sont apparus vers 1975 avec les prises d'air dynamiques, d'où cette horreur !)

On distingue le coq Gaulois, le logo de Matra Sports à l'époque (cocorico !). Remarquer le chasis-coque en tôle d'aluminium rivetée, une technique issue de l'aviation utilisée pour la premiére fois en F1 par Lotus en 1962.
 

                  
 
                                        le V12 tel qu'il apparaissait sur les circuits

 

Ce moteur fut conçu en interne chez Matra qui débutait en Formule 1. BRM, vice-champion du Monde en 1965, fut consulté à titre de conseil dans le cadre d'un projet de collaboration qui resta sans suite (les Matra de Formule 2 utilisaient des moteurs BRM). Le programme F1 était subventionné en grande partie par l'état par l'intermédiaire du pétrolier Elf et du cigarettier Gitanes qui appartenait à la Seita, tous deux nationnalisés.
Fin 1966, Georges Martin un ingénieur d'études moteurs de Simca sans aucune expérience de la compétition (il conçut entre autres le moteur de la Simca 1100), releva le challenge d'accepter le poste de directeur des études avancées et de responsable de la division moteurs de Matra Sports alors que Matra automobiles et Simca étaient associés (plus de détails). Son choix se porta sur un V12 et un an plus tard, il était opérationnel et développait 395 hp à 10000 rpm, une puissance supérieure à celle du V12 Ferrari.

 

                      
                                                           ​la version des années 80 avec les admissions au milieu

 

(Une photo de sa présentation à la presse fin 1967 avec les pilotes Johnny Servoz-Gavin, Henri Pescarolo, Jean-Pierre Beltoise, Jean Luc Lagardère le PDG et Jackie Stewart. Servoz-Gavin et Stewart étaient engagés par Matra Internationl, la branche Anglaise dirigée par Ken Tyrell qui ulilisait un V8 Ford-Cosworth. Il ne manque que Georges Martin sur la photo, c'est peut-être lui qui l'a prise)

Jean Luc Lagardère, le PDG de Matra, était également directeur de Matra Sport depuis sa création en 1964 pour la Formule 3 et la Formule 2. Et c'est à l'ingénieur en aéronautique Gérard Ducarouge que fut confiée la conception des chassis en collaboration avec Bernard Boyer. Ducarouge fut ensuite chargé de diriger le département Sport-prototypes d'endurance.
Ce V12 équipa successivement les Formules 1 Matra ainsi que les MS 630, 650, 660 et 670 Matra d'endurance de 1968 à 1974, les Formules 1 Shadow en 1975 et finalement les Formules 1 Talbot Ligier de 1976 à 1982.

(Voir plus de détails sur Matra Sports et dans cet article en Anglais. Par ailleurs, Matra était un important fabriquant de matériel d'armement)


Un beau palmarès:

Entre 1968 et 1982, ce V12 3 litres très fiable qui développa jusqu'à 535 hp à 13200 rpm dans les dernières années, a obtenu 5 victoires, 24 podiums et 173 points en F1.

En 1969, Jean Pierre Beltoise (une photo à Monaco en 1968) remporta une deuxième place au Grand prix de Hollande et Jackie Stewart qui remporta la course fut champion du Monde avec Matra International, la branche Anglaise de Matra Sports
Mais sa monoplace était propulsée par un V8 Ford-Cosworth car Ken Tyrell qui dirigeait cette équipe, ne voulait pas entendre parler du V12 Français.
(à partir de 1970, le pilote Français François Cevert prit la place de Johnny Servoz-Gavin aux cotés de Jackie Stewart chez Tyrell F1 devenu indépendant de Matra. C'était un excellent pilote, il se classa 3e au championnat en 1971 avec une victoire au Grand Prix de USA et 13 podiums à son actif en 4 années dans cette écurie. Il trouva malheureusement la mort lors des essais du Grand Prix des USA en 1973)

Entre 1977 et 1981, Jacques Lafitte remporta 5 victoires avec les Ligier Matra.
Grâce à ce V12, Matra remporta également 3 victoires aux 24 Heures du Mans en 1972, 1973 et 1974 et fut champion du Monde en catégorie Sport-prototypes en 1973 et 1974 avec la MS 670 (une photo).
Ce constructeur remporta également 2 victoires au Tour de France Automobile en 1970 et 1971 avec la MS 650 (une photo).

(voir plus de détails sur ce moteur et pour entendre sa sublime musique, cette vidéo et cette autre video avec Jacques Lafitte au volant de la Ligier Matra V12)




                                           le V12 exposé au musée Matra



Le prototype flat-12:


matra-proto-12-boxer-f1.jpg
                                                        le prototype Matra flat-12 de 1971

                                 remarquer les carters taillés dans la masse de ce prototype unique                     

Ce moteur était inspiré du flat-12 Ferrari lancé en 1970 qui développait 460 hp à 11500 rpm (soit environs 30 hp de plus que le V12 Matra) et avait remporté 4 victoires dès sa première saison. 
Voilà le commentaire de Georges Martin:

"Au premier passage au banc, la puissance obtenue a été assez nettement supérieure à celle du V12. On a vraiment cru tenir la clé du problème (des pertes de puissance causées par de l'huile qui s'accumulait dans le carter), mais des contrôles ultérieurs ont finalement démontré que le gain n'était pas aussi important. En tout cas, il ne justifiait pas que l'on construise un nouveau châssis autour de ce moteur à plat. Et c'est ainsi qu'il demeura au stade de prototype unique."
Ferrari détenait d'autres secrets...

 

                            Matra 12 cylindres a plat     Matra flat12 2

voir une autre photo et le site Matrarama

 

Le V6 1500 turbo:
 


 


En 1982, les moteurs 1500 turbo (lancés en premier par Renault en 1977) devenaient de plus en plus menaçants. Alors pour remplacer le V12, Matra construisit pour Talbot Ligier un V6 turbo 1500 cc à 120° alimenté par injection électronique (une autre photo). Très prometteur, ce moteur MS 82 commandé par Peugeot-Talbot développa d'emblée 804 hp à 10800 rpm au banc d'essais, soit environs 100 hp de plus que ses divers concurrents de l'époque (une photo).
Une caractéristique particulière de ce moteur était les culasses "borgnes" d'une pièce avec le bloc cylindres. Par ailleurs, les études préliminaires furent effectuées avec un V12 3 litres dont une seule rangée de cylindres était utilisée.


Remarque: le Ferrari 1500 turbo lancé en 1981 était également un V6 à 120° (une photo), il permit à Ferrari de remporter 3 titres de champion du Monde des constructeurs. Et le fragile V6 turbo Ford-Cosworth des Benetton F1 de 1987 était également à 120° (une photo).


 



                                   la cascade de pignons de distribution du V6 Matra

 

(Ce V6 est exposé au magnifique musée Matra de Romorantin (plus de détails) avec entre autres, le 12 cylindres à plat et le V12. A ne pas rater si vous en avez l'occasion, comme ceux tout aussi magnifiques de Ducati et Ferrari.)

Mais ce projet est malheureusement tombé à l'eau à cause de la mauvaise situation financière du groupe Peugeot-Talbot, le principal sponsor de Ligier (Talbot était le nouveau nom donné à Simca après son rachat par Peugeot). Jean Boillot, le PDG du groupe, refusa de mettre un sou de plus dans le développement de ce moteur. Les Ligier F1 équipées du V12 Matra étaient d'ailleurs engagées sous le nom de Talbot Ligier (une photo).
Faute de moyens suffisants et aussi pour ne pas gêner Renault en F1, Matra renonça définitivement à son projet de collaboration avec l'écurie de Franck Williams (la vérité, c'est que Renault étant nationalisé, Matra dut céder à de sombres pressions politiques du gouvernement). Un accord avait pourtant été conclu pour la fourniture du moteur Matra à Williams, bien que celui-ci était également en pourparlers avec Honda qui proposait de lui fournir gracieusement son nouveau V6 turbo durant sa péride de développement. Le directeur technique Patrick Head, dépêché par Franck Williams, s'était rendu chez Matra à Buc et en était revenu vraiment enchanté. Il ne jurait que par le Matra ! Et Williams n'eut d'autre choix que de signer avec Honda ce qui lui permit d'ailleurs de remporter deux titres de champion du Monde en 1986 et 1987.
Et c'est ainsi que malgré de nombreux succès, prit tristement fin l'épopée de Matra Sports en Formule 1 et en Endurance 

Toutefois, Elf et Gitanes continuèrent à soutenir Ligier lorsqu'en 1984 Renault proposa de lui fournir son V6 turbo moins cher que celui de Matra.

Mais Renault, bien que pionnier en moteur turbo de F1 depuis ses débuts en 1977, ne réussira jamais à conquérir un titre de champion du Monde avec son V6 (une photo). Cet honneur revint pour la première fois à la concurrence en 1983. Nelson Piquet remporta le championnat pilotes avec sa Brabham propulsée par un 4 cylindres BMW 1500 turbo et Ferrari le championnat constructeurs avec son V6 1500 turbo. Par la suite, les V6 Honda et TAG Porsche s'imposèrent.
Toutefois, le moteur Renault était puissant, il atteignit plus de 1200 hp dans sa version qualifications en 1986 et il remporta un total de 20 victoires et de nombreux podiums en Grands Prix entre 1977 et 1987. Malheureusement, il souffrit souvent de problèmes de fiabilité (en grande partie parce que le département F1 de Renault disposait de moyens financiers insuffisants). 
Noter qu'avec ce V6 turbo, Renault fut le premier à adopter l'injection électronique sur un moteur de Formule 1 en 1982. Par ailleurs, c'est Renault qui inventa le système de rappel pneumatique des soupapes. Conçu par Jean Pierre Boudy, il a été introduit sur le V6 turbo F1 en 1986. Ce système qui apporte un substantiel gain de puissance, a rapidement été adopté par les autres constructeurs sur les Formules 1 et à partir de 2002, sur les machines de MotoGP (à part bien sûr Ducati qui reste fidèle à son système desmo).

En 1992, Jean Pierre Boudy fut chargé du projet V10 Peugeot à 80 ° 3,5 litres 5 soupapes de Formule 1 qui équipa successivement les 
McLaren, les Jordan et les Prost. Ce V10 puissant avec 760 hp à 14500 rpm, mais assez fragile ne connut jamais la victoire en Grand Prix, il remporta toutefois 14 podiums entre 1994 et 2000 (une photo de ce moteur). Par contre dans une version assagie à 650 hp à 11500 rpm, il permit à la Peugeot 905 de remporter les 24 Heures du Mans en 1992 et 1993 avec un titre de championne du Monde en 1992 et un triplé au Mans en 1993.

 


Il a existé de beaux V10

 

Le V 10 Renault:
Un superbe moteur.

 

Fichier:Paris - Retromobile 2012 - Renault moteur F1 V10 - 001.jpg

                                                 le RS25 de 2005 qui développait 900 hp à 19000 rpm


En 1989, la cylindrée des moteurs de Formule 1 fut fixée à 3,5 litres. Bernard Dudot, l'ingénieur en chef de Renault F1 opta alors pour un V10 à 72°, une architecture très rarement utilisée auparavant alors que la tendance était au V8 ou au V12.
Le RS1, le premier V10 Renault développait 650 hp à 12.00 rpm et il comportait une distribution par courroies crantées (photo ci-desous). Le RS2 conçu en 1990 adopta une distribution par cascade de pignons plus fiable et plus précise que les courroies.


 



Devant les succès de ce moteur, les autres constucteurs lui emboitèrent le pas les uns après les autres y compris Ferrari qui sera le dernier à passer au V10 en 1996. 
En 1995, la cylindrée des moteurs de F1 fut réduite à 3 litres et ce V10 très fiable développa jusqu'à 900 hp à 19000 rmp en 1997 avec un régime maxi de 20000 rpm (limité ensuite à 19000 par le réglement). 
Au total, ce V10 permettra à Renault de remporter 7 titres de champion du Monde des constructeurs avec l'écurie Williams dans les années 90.
(voir cette page bien illustrée au sujet des nombreux succès du V10 Renault avec les écuries Williams et Benetton de 1989 à 1995).

 


Le V10 BMW 3 litres de Formule 1:

Ecurie Williams de 2000 à 2005, V10 à 90°, 940 hp à 19000 rpm en 2005. La Williams BMW fut vice-championne du Monde en 2001 et 2002. En 2001 Ralf Schumacher, le frère cadet de Michael, remporta 3 victoires et en 2002, Ralf Schumacher et Juan-Pablo Montoya en remportèrent une chacun.

(plus de détails sur ce moteur qui est le plus puissant de tous les moteurs de F1 atmosphériques, autrement dit non-suralimentés, qui aient été construits)

 

 

 


En 1996, Ferrari sera le dernier à abandonner le V12 pour passer comme les autres au V10 plus efficace (en effet, le V10 était un peu moins puissant mais plus coupleux, moins encombrant et plus léger).

 

                                                                 le V10 3 litres Tipo 046 de 1996, 760 hp à 14500 rpm
 (champion du Monde de 2000 à 2004 avec Michael Schumacher, le V10 Tipo 055 atteindra 900 hp à 19000 rpm en 2005)

 



Le joli V12 Gurney-Weslake: 

 
Grâce à ce moteur, Dan Gurney remporta la victoire sur son Eagle F1 au GP de Belgique en Juin 1967 (une photo).
Après Phil Hill en 1966, le second pilote était le Néo-Zélandais Bruce McLaren qui créa par la suite sa propre écurie de Formule 1 avec entre autres moteurs, un V12 Gurney-Weslake.

(à la fin de l'année 1959, en s'imposant sur Cooper au GP des États-Unis disputé à Sebring, il devient à 22 ans le plus jeune vainqueur d'un Grand Prix de Formule 1 et remporta un total de 4 victoires dans sa carrière en F1 dont une en 1968 sur sa propre voiture propulsée par un V8 Ford-Cosworth)

Mais durant ses trois années de compétition de 1966 à 1968, l'Eagle connut de nombreux abandons. Le V12 fut très difficile à fiabiliser à cause problèmes d'usinage, Weslake ne disposait que de machines-outils anciennes et peu précises (en début de saison 1966 dans l'attente du V12, Eagle débuta en F1 avec un V8 2 litres Coventry-Climax). L'écurie Eagle créée par Dan Gurney et Caroll Shelby se retira de la Formule 1 fin 1968 à la suite de difficultés financières.


(voir plus de détails sur ce moteur)

 

eagle-mark-1-weslake-24.jpg

                                            4 soupapes  415 hp à 10300 rpm en 1968


Ce moteur, construit chez Weslake en Angleterre pour les Eagle F1 de l'écurie AAR (All American Racers) créée par Dan Gurney et Carroll Shelby en 1965, a été conçu par Aubrey Woods un ancien ingénieur de Vanwall qui fut champion du Monde en 1958 avec un 4 cylindres 2,5 litres à injection.
Il travailla ensuite chez BRM mais son projet de V12 fut refusé au profit d'un aberrant 16 cylindres en H (voir en page 2 dans le paragraphe consacré aux moteurs 16 cylindres).

Le superbe système d'échappement du moteur Gurney-Weslake était constitué de tubes en titane. Quant au chassis de l'Eagle, il fut conçu par l'Anglais Len Terry un ancien ingénieur de Lotus, en collaboration avec Phil Remington, l'ingénieur américain d'Eagle qui venait de chez Carroll Shelby.
(Shelby fut le créateur des Cobra Daytona 4,7 litres, des AC Cobra 7 litres et des Ford Mustang Shelby, il fut aussi chargé de la préparation du V8 7 litres des Ford GT40 victorieuses au Mans en 1966 et 1967)
Par ailleurs Dan Gurney fut le premier à utiliser en Formule 1 des pneus américains, des Goodyear Eagle, d'où le nom de ses voitures sponsorisées en partie par ce fabriquant de pneus.

 

                            

 

Par ailleurs, les Eagle remportèrent deux victoires aux 500 Miles d'Indianapolis avec des moteurs américains Offenhauser 4 cylindres 2,7 litres turbo, l'une en 1966 et l'autre en 1967. Ce furent d'ailleurs les toutes premières victoires remportées par des monoplaces propulsées par des moteurs turbo.
Á la même époque, Eagle engagea en compétition aux USA des voitures biplaces propulsées par des V8 Ford 4,7 litres à culbuteurs préparés pour la course chez Shelby avec des culasses Weslake à 4 soupapes (une photo). Ces V8 étaient performants et c'est pour cette raison que Dan Gurney confia à Weslake la construction de son moteur de Formule 1 (voir cette page bien illustrée à ce sujet). 
Personne aux USA n'en était capable, d'ailleurs, aucun moteur ne fut conçu dans ce pays dans toute l'histoire de la F1. Le V8 Ford-Cosworth 3 litres multiple champion du Monde fut financé par Ford mais conçu et construit en Angleterre par Cosworth.

 


 

Dan Gurney (une photo) a remporté un total de 4 victoires dans les années 60 au cours de sa carrière en Formule 1 chez Ferrari, BRM, Porsche et Brabham. En 1967, il a aussi remporté avec son coéquipier A.J. Foyt les 24 Heures du Mans sur Ford GT 40 7 litres. Il est avec Jack Brabham (une photo) et Bruce McLaren, décédé dans un accident en 1970 (une photo), l'un des rares pilotes constructeurs qui ait remporté un Grand Prix sur une voiture de sa propre Marque.
Jack Brabham remporta 6 victoires sur sa F1 durant les saisons 1965 et 1966 et réussit même l'exploit d'être champion du Monde pilotes et constructeurs sur sa propre voiture en 1966, il est seul à y être parvenu.

(plus de détails sur l'Eagle F1, de magnifiques photos sur cette page et des galeries d'images sur le site dédié à Dan Gurney)


 

L'incontournable Ferrari 12 cylindres à plat:




              


Le moteur que Matra a tenté d'imiter: le Ferrari flat-12 3 litres qui développa jusqu'à 515 hp à 12500 rpm en fin de développement en 1980.
Grâce à ce moteur, Ferrari sera 4 fois champion du Monde des constructeurs
.


Le moteur B12, en "béton" aux dires des pilotes (il supportait de prendre 13500 rmp), a été conçu par Mauro Forghieri pour la 312 B lancée en 1970 et ce fut son chef-d'oeuvre. Les cotes d'alésage et de course de ce moteur très supercarré s'élevaient à 78,5 x 51,5 mm et au départ il développait 460 hp à 11500 rpm (une photo). Cette année là, la 312 B remporta 4 victoires avec Jackie Ickx et Clay Regazzoni et fut vice-championne du Monde (voir cette page du site Grand Prix history).
Ferrari était déterminé à laver l'affront de son échec avec le V12 et Forgheri disposait enfin d'une équipe renforcée et de plus de moyens financiers (Enzo Ferrari avait vendu une
partie de ses actifs à Fiat). Il fut assisté dans la conception de ce moteur par Giuseppe Bocchi, un spécialite de la distribution, de l'équilibrage des vilebrequins et des phénomènes vibratoires.


 

        

                                                        la magnifique 312 B


(une autre belle photo de la 312 B,  une photo du moteur dans la 312 B2 de 1972 et d
e belles images de la 312 B3 de 1973 sur ce site)


En 1975 avec la 312 T à boite de vitesses transversale, ce flat-12 réussit à vaincre l'égémonie du V8 Ford-Cosworth imbattable depuis 1968. Le moteur B12 atteignait alors 500 hp à 12200 rpmIl permit à Ferrari de renouer pleinement avec le succès en Formule 1 grâce à Niki Lauda qui remporta le titre suprême en 1975 et 1977.
Ce flat-12 aligna 37 victoires sur 158 participations et quatre titres mondiaux sur 11 annnées de compétition de 1970 à 1980.

(un extrait de video pour entendre le son extraordinaire de ce flat-12)



Le flat-12 3 litres fut également monté dans une version moins puissante développant 365 hp à 10000 rpm sur la 312 PB (Prototipo Boxer), une barquette Sport-prototype d'endurance (une photo). Très réussie, la 312 PB gagna toutes les courses du championnat du Monde des voitures de sport dans laquelle elle fut engagée en 1971. Mais les deux années suivantes furent moins glorieuses car le flat-12 poussé à plus de 400 hp s'avéra fragile lors des épreuves de longue durée (plus de détails).

 

        

                                                              

 

 

Ferrari 312b spain 1971 by f1 history d5cxms2
                                                 une brochette de quatre 312 B lors du GP d'Espagne de 1971
                                                            
(remarquer le parc coureurs en terre battue)
 

(une photo de la 312 B3 de 1974 en démonstration lors d'un meeting)

 

La 312 B3 "Spazzaneve" de 1972:
 




Conçue par Mauro Forghieri fin 1972, elle ne fut jamais engagée en Grand Prix mais son concept a été repris en partie sur la 312 T de 1975 (plus de détails sur cette page et d'autres photos sur cette page).
Son surnom "Spazzaneve" qui signifie pelle à neige en français lui a été donné par les mécaniciens à cause de la forme particulière de sa partie avant.




La Ferrari 312 T arriva en 1975. L'apellation 312 "T" se justifiait par la boite de vitesses transversale.
Elle procurait entre autres avantages, un meilleur centrage des masses et cette nouvelle version de la 312 permit à Ferrari de remporter 4 titres de champion du Monde des constructeurs en 1975, 76, 77 et 79 (une photo avec Niki Lauda qui remporta le titre pilote en 1975 et 77).
A partir de 1979, la T4 et le T5 bénéficièrent d'un chassis à effet de sol, un système aérodynamique inventé par Lotus en 1977.
Par ailleurs, ce moteur fut le dernier flat-12 Ferrari de Formule 1, il développa jusqu'à 515 hp à 12500 rpm. En 1989 après la pédiode 1500 turbo, Ferrari revint au V12 pour diverses raisons dont l'aérodynamisme.

 



                                                         
                                                    la 312 T3 de 1978 déshabillée

                            (cette magnifique photo a été prise à l'occasion d'une vente aux enchères)



(d'autres photos de la 312 T)




1978 1979 ferrari 312 t3 f1 5a

(une photo de la même sans carosserie vue de l'avant avec le pilote Ignazio Giunti au volant)

 


Ferrari 312t gearbox
                                            la boite de vitesses transversale au cours d'un réglage de rapports


   Ferrari 312t 007        Ferrari312bmotor1109163714  

                Ferrari 312 b engine   

                                                                                  le flat-12 au banc d'essais

(voir cet article très intéressant au sujet de ce moteur Type 312 PB endurance au banc d'essais)
 


                                                                           Vilebrequin ferrari 312

                                                                   l'incroyable vilebrequin à 4 paliers seulement


Cette configuration n'a été possible que grâce à l'utilisation d'un acier spécial venu des USA. Remarquer également les paliers extrêmes du type à rouleaux, tout cela pour réduire les frottements. C'était une partie des secrets de la puissance de ce moteur. L'espace entre fûts de cylindres réduit à sa plus simple expression est également impressionnant.
Toutefois, cette conception osée n'était pas sans inconvéniants et les premiers flat-12 construits en 1970 subissaient des déformations de bloc-cylindres qui entraînaient des pertes de puissance en fin de course. De ce fait, ils devaient impérativement être remplacés après chaque Grand Prix.


Remarque: le B vient de boxer, mais Ferrari a commis une petite erreur (ou alors c'était du marketing), car ce n'est pas un moteur boxer comme par exemple le flat-twin boxer des motos BMW ou le 4 cylindres à plat boxer de la Volkswaen Coccinelle (plus de détails).
Puisque ce flat-12 comporte 2 bielles par maneton de vilebrequin, c'est seulement un moteur à plat, autrement dit un moteur en V à 180°. C'est d'ailleurs le cas de tous 12 et 16 cylindres à plat. 
Par contre, tous les flat-twins et la plupart des flat-four sont du type boxer pour une question de régularité cyclique et pour éviter les vibrations, idem pour les flat-six Porsche qui sont des moteurs boxer. Dans les années 60, Porsche a aussi produit des flat-8 boxer de compétition de 1,5 litres et 2 litres (une photo) pour la 804 de F1 et la 908 d'endurance.

Les flat-12 de série: en 1971 Ferrari présenta la 365 GTB4 BB (Berlinetta Boxer), une voiture à moteur central équipé d'un flat-12 de 4,4 litres à carburateurs avec une distribution par courroies crantées. Ce moteur fut en suite décliné en 5 litres pour la 512 BB qui disposait au départ de 360 hp (une une photo, je la préfère à la Testarossa), elle fut suivie en 1984 par la Testarossa à injection mécanique qui bénéficiait de 390 hp. La version spéciale 512 M produite en 500 exemplaires à partir de 1994 était poussée à 440 hp et disposait d'un système d'injection électronique Bosch Motronic. A partir de 1996, Ferrari revint au V12 sur ses modèles haut de gamme avec une distribution par chaîne.
De nos jours, seuls Porsche et Subaru produisent encore des voitures à moteur boxer. Et pour les motos, c'est toujours le cas de BMW bien sûr et aussi de Honda avec la Gold Wing 1800 6 cylindres sans oublier la Midual Française avec son original flat-twin 1000 longitudunal.


Par ailleurs, le moteur boxer existe depuis longtemps. Il a été inventé en 1896 sous le nom de "Kontra-motor" (une photo de ce 2 litres de 7 hp) par le pionnier Allemand de l'automobile Karl Benz qui fut en s'associant avec Paul Daimler en 1926 à l'origine de la création de Daimler Benz et de la Marque Mercedes Benz.



                                                                          
Ferrari flat 12

 

  

                                                                  

Mais la période des 1500 turbo durant les années 80, fut décevante pour Ferrari qui devra se contenter de titres constructeurs en 1982 et 1983.
1982 fut une année noire bien que Didier Pironi fut vice-champion du Monde. Après 2 victoires il menait largement le championnat lorsqu'il fut victime d'un grave accident qui mit un terme à sa carrière. Son coéquipier Gilles Villeneuve également bien placé trouva la mort lors des essais du Grand Prix de Belgique. En 1983, le Français René Arnoux remporta 3 victoires et se classa 3ème au championnat.
Il faudra attendre l'année 2000 pour que la Marque renoue enfin avec un titre de champion du Monde des pilotes
. Michael Schumacher et Ferrari domineront alors la Formule 1 sans interruption jusqu'en 2004 avec un V10 3 litres qui développa jusqu'à 900 hp.



Ferrari a été sacré 16 fois champion du Monde des constructeurs de Formule 1 et a remporté 15 titres pilote, ce sont les records absolus. Ferrari détient également le record du nombre de succès en Grand Prix avec 238 victoires (au 22 Septembre 2019) depuis sa première en 1951.
Le championnat du Monde de Formule 1 a été créé en 1950, Ferrari y a toujours participé (voir les statistiques)

 



Giuseppe Bocchi fut également l'auteur du flat-12 3 litres de la Tecno de Formule 1:
 

                                  

 

               

    

Mais Tecno manquait de moyens et le 12 cylindres à plat qui dévelopait 460 hp à 11000 rpm souffrait de problèmes de fiabilité. Cette voiture n'a guère brillé en Grand Prix avec une 6ème place pour unique résultat durant ses deux saisons de course en 1972 et 1973.

(d'autres photos sur cette page)


Tecno pa 123 ,   Dsc 3136  




Le premier flat-12 Ferrari:

 

                                              la version 2 litres 4 soupapes

 

                               

                                                       la 1512 de 1964-1965 (une autre photo)


 

            Ferrari 1512 f1 14       

1965 p10    Surtees forghieri 1
  
(la source de ces photos en couleur du moteur)



Puissante avec 240 hp à 12000 rpm, mais un peu lourde et manquant de couple à moyen régime, la 1512 (pour 1,5 litres 12 cylindres) ne fit pas mieux qu'une deuxième place en Grand Prix et John Surtees fut champion du Monde en 1964 grâce à ses victoires obtenues avec la 158 propulsée par un V8 qui développait 220 hp à 11000 rpm (une photo du V8).

(sur la photo à droite de John Surtees, Mauro Forghieri l'ingénieur en chef de Ferrari chez qui il conçut toutes les voiture de compétition, moteur et chassis compris, entre 1961 et 1987.)

Une version 2 litres 4 soupapes de ce moteur fut montée sur la 212 E Montagna, une barquette de courses de côte très réussie qui fut championne d'Europe en 1969 en remportant toutes les courses auxquelles elle participa (une photo). Ce moteur développait 320 hp à 11800 rpm dans sa version la plus puissante.
Noter qu'il fut conçu juste avant le flat-12 3 litres de Formule 1 qui apparurt en 1970. Il est donc probable que c'est ce 12 cylindres à plat qui donna à Forghieri l'idée de concevoir également un moteur de ce type pour la F1.





En 1989, la cylindrée des moteurs de Formule 1 fut fixée à 3,5 litres et Ferrari revint au V12

 

            

                                           le V12 3,5 litres 035/5  5 soupapes par cylindre de 1989
                                       (3 victoires et 5 podiums, 660 hp à 13000 rpm, une autre photo)

 
Une version expérimentale desmodromique 5 soupapes de ce V12 fut construite, c'est d'ailleurs l'unique moteur desmo 5 soupapes ayant été construit.

 


       


Conçue par l'ingénieur Marchetti, elle développait 715 hp à 14500 rpm, mais il est peu probable qu'elle ait été été testée sur une voiture. Cette culasse est exposée au musée Ferrari.
A la fin des années 90 ce même Marchetti fut chargé avec Preziosi le chef de projet, de conçevoir la culasse 4 soupapes desmo "Testastretta" avec un angle réduit à 24° entre soupapes qui fut inaugurée sur la Ducati 998, elle est toujours d'actualité (voir le dessin).

BMR

Dans les années 2000, Toyota fit également des essais de distribution desmodromique sur un monocylindre d'essais pour son V10 3 litres de Formule 1 conçu en Allemagne chez TMG (Toyota Motorsport GmbH) par Luca Marmorini, un ingénieur transfuge de Ferrari (une photo de la distribution desmo). Mais Toyota finit par y renoncer malgré un système très bien conçu et des résultats encourageants sans l'avoir testé sur son V10 par crainte de compliquer son moteur déjà difficile à mettre au point. D'ailleurs la Toyota F1 ne connut jamais la victoire durant ses 8 années de compétition.
         

En 1996, Ferrari sera le dernier à abandonner le V12 pour passer comme les autres au V10 plus efficace en 1996 (en effet, le V10 était un peu moins puissant mais plus coupleux, moins encombrant et plus léger).

 

                              le V10 3 litres Tipo 046 de 1996, 760 hp à 14500 rpm
 (champion du Monde de 2000 à 2004, le V10 Tipo 055 atteindra 900 hp à 19000 rpm en 2005)


(voir cette page sur les plus beaux moteurs Ferrari de F1)
 

 

Le V12 de la Ferrari 812 Super Fast:

 


 

                                               6,5 litres 800 hp à 8500 rpm
                                               (plus de détails sur la 812)





le V6 Ferrari 1500 cc:

 

                         


Avec ce moteur à double allumage qui développa 205 hp à 10500 rpm en fin de développement avec un système d'injection, Ferrari fut champion du Monde en 1961 avec Phil Hill dès le début de la Formule 1 1500 cc.
La Dino 156 "Squalo" (requin en Italien, à cause de la forme particuliére de son nez) fut par ailleurs la toute première Ferrari F1 à moteur central arrière (une photo et plus de détails sur cette page bien illustrée).

(une photo de la version à 120° qui fut utilisée par l'usine, une vue en écorché et une autre photo du V6 à 90° réservé aux écuries privées)
 

                               
 

En 1964, le V6 dépassé en puissance par la concurrence Anglaise fut remplacé par un V8 et John Surtees fut champion du Monde.

Á la fin des années 60, un nouveau V6 Dino sera utilisé par Ferrari en Formule 2 et en Formule Tasmane. Ce V6 à 65° décliné en 1600 cc pour la F2 et en 2,4 litres pour la Formule Tasmane australienne développait 285 hp dans sa version la plus puissante (plus de détails sur cette page au sujet de la Dino 246 qui remporta 3 fois le championnat en Tasmanie)

 

Dans les années 1980, grâce à un propriétaire Français de Ferrari 365 GT qui l'avait restaurée lui-même, j'ai eu la chance avec un ami de visiter l'usine Ferrari de Maranello: impressionnant, un accueil cérémonial et des ateliers d'une propreté incroyable, quasi clinique. Seules les chaînes de montage étaient ouvertes à la visite, mais nous avons vu entre autres merveilles des piles de culasses double arbre à cames 4 soupapes et des 12 cylindres à plat de Testarossa qui tournaient sur banc d'essais. Tous les moteurs étaient pré-rodés et testés avant montage sur le chassis.
De plus, les clients qui venaient sur rendez-vous avec leur Ferrari avaient droit à une petite révision.

Ensuite, nous sommes aussi introduits sans demander l'autorisation (au culot et comme de jeunes malappris) dans un garage tout proche spécialisé dans la restauration des Ferrari pour les collectionneurs: inoubliable ! Nous avons pu voir rapidement quelques Formules 1 déshabillées sur des tréteaux et de loin un flat-12 3 litres de F1 en pièces sur un établi avant de nous faire chasser sous les hurlements du patron furieux, non mais...

Et bien sûr, nous avons déjeuné au célèbre restaurant "Cavallino rampante" (chaval cabré) décoré par des photos des pilotes les plus célèbres.


Durant le même voyage, nous avons également pu visiter l'usine Ducati de Borgo Panigale à Bologne où nous avons été très gentiment accueillis bien que sans rendez-vous et sans nos motos (je m'étais blessé à une main lors une chute avec ma 900 Super Sport). Une aimable secrétaire nous a accordé une petite visite.

 

ducati_factory_5.jpg
Intérressant mais personne n'avait l'air pressé, précisons que le personnel était fonctionnaire. Nous avons vu des moteurs de Pantah en cours d'usinage et des dizaines de L-twins 900 à couples coniques sur des étagéres en attente d'être montés sur les motos.

 

 

Et aussi:
 
Le superbe V12 Honda 1500 transversal:

4 soupapes par cylindre et 
240 hp à 12000 rpm en 1965

La RA 271 fut la toute première Formule 1 du constructeur de Tokyo. Au départ il était prévu que le chassis soit construit par Lotus mais l'association tourna court et Honda dut le conçevoir par ses propres moyens sur la base d'une Cooper (une photo de Soichiro Honda en personne avec le protoype RA270 construit en 1964 qui dépassait déjà 200 hp).
Fragile à ses débuts, le V12 Honda fut difficile à mettre au point et fut la cause de nombreux abandons. La RA272 qui succédait à la RA 271 lancée en 1964, remporta finalement une victoire lors de la dernière course de la Formule 1 1500 au GP du Mexique en 1965 avec le pilote Américain Richie Ginther (une photo sur le podium) qui avait été vice-champion du Monde en 1963 sur BRM. Ainsi Honda remporta un Grand Prix dès sa deuxième saison.


(voir ces photos: du moteur monté incliné sur la RA272   du 1/2 carter supérieur     une vue de derrière de la F1     ainsi qu'une vue en écorché de la voiture)

Noter que ​les RA 271 et 272 sont les uniques Formules 1 à moteur transversal qui aient été construites. Maserati produisit également un V12 transversal 1500 cc en 1963, mais il resta en l'état de prototype et ne fut jamais monté dans un chassis.


Fájl:Honda RA271E engine Honda Collection Hall.jpg


Créé en 1964, ce premier moteur Honda (page extraite du blog "Mec") de Formule 1 fut équipé au départ de carburateurs sur la RA271. En cours de saison, il reçut un système d'injection continue Keihin. Son régime maxi atteignait 14000 rpm et ce V12 fut avec le flat-12 Ferrari le plus puissant des 1500 cc de Formule 1. La conception d'inspiration moto de ce bijou de technologie conçu par Yoshio Nakamura, le créateur des 4 cylindres 250, 350 et 500 de Grand Prix, est évidente (une autre photo).

D'ailleurs, quitte à faire hurler les Ducatistes adeptes du V-twin, je ne peux pas m'empêcher d'imaginer un moteur de ce genre dans une moto: une espèce de V Max 1500 V12 de 300 hp, un truc de fou...Et si j'étais milliardaire, je me ferais construire la Ferrari de la moto, une sportive V12.

 

En 1966, Honda participa au championnat F1 avec la RA273 propulsée par un V12 3 litres double arbre à cames 4 soupapes qui développait 400 hp à 11000 rpm. Mais cette voiture ne brilla guère en Grand Prix, le chassis était trop lourd de 150 Kg, la voiture pesait 700 Kg et le moteur était peu fiable (une photo)
La RA300 lui succéda en fin de saison et en 1967. Elle disposait d'une version évoluée de V12 atteignant 420 hp. A la demande de John Surtees, son chassis fut construit en Angleterre par Lola. Le poids de la voiture fut alors ramené à
 600 Kg et elle fut surnommée "Hondola". Mais encore fragile comme la RA273, elle connut de nombreux abandons et remporta une unique victoire au GP d'Italie avec Surtees dont ce fut le dernier succès (une photo). En 1968, Surtees décrocha deux podiums et une pole position avant de passer chez BRM en 1969 pour une seule saison sans grand succès.

John Surtees est l'unique pilote au Monde à avoir conquis des titres de champion du Monde de Moto (7 fois avec des MV Agusta 350 et 500 dans les années 50) et aussi de Formule 1 (1 fois avec Ferrari en 1964). En 1970, il créa sa propre écurie de F1, le team Surtees avec parmi d'autres pilotes l'ancien champion du Monde de moto Mike Hailwood qui monta plusieurs fois sur le podium au volant des Surtees Cosworth F1 avec des tours en tête de course et des records du tour, son meilleur résultat fut une deuxième place.
(Surtees mit fin à sa carrière de pilote en 1973 pour se consacrer entièrement à son rôle de chef d'écurie mais il dut mettre dut mettre la clef sous la porte fin 1978 faute de moyens financiers avec une cinquième place au championnat en 1972 pour meilleur classement).


(une photo de John Surtees au volant de la RA 300 lors d'un meeting dans les années 2000)

 


Toujours aussi fragile, la RA301 de 1968 qui disposait du même moteur à peine amélioré avec 430 hp ne termina que trois Grand Prix (une photo de cette voiture).
Ce fut avec la RA 302 la dernière F1 engagée en son nom par Honda qui préféra fournir des moteurs à d'autres constructeurs 
à partir de son retour en F1 en 1983. En 1986, 1987 et 1989, la Marque de Tokyo remporta trois titres de Champion du Monde en tant que motoriste avec le V6 turbo des Williams et des McLaren grâce à Nelson Piquet, Alain Prost et Ayrton Senna (Prost et Senna remportèrent des titres pilote à cette époque).

(une photo du moteur de 1966, une photo de John Surtees en 1968 avec l'ingénieur et team manager Yoshio Nakamura qui conçut ces voitures et cette page du site officiel Honda au sujet de ses débuts en Formule 1 depuis le prototype 1500 cc de 1964)




Un autre V12 Honda, le RA122 E 3,5 litres:

Champion du Monde en 1991 avec McLaren et Ayrton Senna qui remporta 7 victoires et une deuxième place.


               

            avec 770 hp à 14500 rpm, ce moteur Honda est le V12 de Formule 1 le plus puissant jamais construit

Le V12 Ferrari de 1991 développait 710 hp alors que Honda avait adopté au départ un V10 en 1989 pour passer en 1991 à un V12 plus puissant mais plus lourd.
La McLaren Honda remporta le titre en 1991 avec Ayrton Senna, mais Nigel Mansell devança McLaren et fut champion du Monde en 1992 avec la Williams propulsée par un V10 Renault en remportant 9 victoires alors que Senna n'en remporta que 3 (lors de son retour à la F1 en 2000, Honda revint au V10).
Quant à Ferrari, il se résolut finalement à adopter le V10 comme les autres en 1996.

(l'évolution du réglement technique de la Formule 1 depuis le début)
 

                                              le Tipo 044/1  de 1995  3 litres 730 hp à 14500 rpm
                                                           le dernier V12 F1 de Ferrari

                                                                    (une autre photo)


 

Un autre beau moteur Honda, le 6 cylindres 24 soupapes de la CBX:

 

                                                                  

                                                         

Lancée en 1978, la CBX Super Sport fit immédiatement sensation avec son 6 cylindres double arbre à cames 4 soupapes et ses 105 hp à 9000 rpm. Elle dépassait 210 Km/h et malgré une tendance à louvoyer dans les virages rapides et un freinage un peu faible, elle rencontra un grand succès grâce aux qualités de son fabuleux 6 cylindres 1047 cc (alésage et course 64,5 x 53,4 mm). Il était à la fois puissant, êxtrement souple et parfaitement fiable.
Ce moteur fut créé par Shoichiro Irimajiri, un jeune ingénieur de 37 ans également auteur de la 250 RC 166 6 cylindres de Grands Prix championne du Monde en 1966 et 1967 (photo ci-dessous et plus de détails sur sa carrière dans la page 2 du chapitre "Grands ingénieurs").

 

             

Honda l'avait aussi conçue comme un vitrine technologique et la CBX est devenue un collector (il faut compter environs 20000 € pour une CBX de 40000 Km en parfait état).

(une extraordinaire video pour voir et surtout entendre cette 6 cylindres qui fut un évènement dans le monde de la moto)

De plus, comme c'est le cas pour la plupart des Honda anciennes datant du milieu des années 60 à nos jours, il existe de nombreux sites proposant des pièces de rechange d'origine. C'est dû au fait que ces machines se sont vendues par millions dans le Monde, il reste donc de nombreuses pièces de rechange en stock. Il est donc presque toujours possible de restaurer parfaitement un Honda ancienne et aussi de la conserver en bon état pendant très longtemps. Ainsi, il existe de nombreuses 750 Four des années 70 affichant plus de 100000 Km au compteur qui sont en parfait état et circulent régulièrement.  

(Il en est d'ailleurs de même avec d'autres Marques comme BMW, Moto Guzzi, Norton, BSA ou Triumph. De plus en Angleterre, certains spécialistes refabriquent des pièces pour les motos anciennes les plus prestigieuses.) 

En 1981, la Super Sport fut accompagnée par la CBX B, une version GT équipée d'un carénage tête de fourche et d'une suspension arrière Prolink progresive. C'était un bonne moto, mais en partie à cause de son ésthétique discutable, elle ne rencontra pas un grand succès (une photo).
Par contre, comme ce modèle n'est pas très recherché, on en trouve facilement à vendre pour moins de 12000 € avec des kilométrages inférieurs à 20000 Km. Ainsi, il est possible de construire un joli Café Racer à partir d'une CBX B pour un coût raisonnable (un exemple sur cette page).


(plus de détails sur la CBX, une vue en éclaté du moteur et le site source de cette vue, on remarque l'arbre intermédiaire entraîné par chaine Hyvo qui entraîne à son tour l'alternateur et la transmission primaire)

Le modèle de série souffrait d'un certain manque de stabilité à haute vitesse à cause de sa partie cycle un peu sous-dimensionnée et de son poids élévé, elle pesait 247 Kg à sec. Pour cette raison, le constructeur français Martin en proposa une version sportive avec un cadre périmétrique.
Elle était très stable, mais son poids (elle pesait quand même 225 Kg), sa position de conduite avec les guidons bracelets et son empattement très long nuisait beaucoup à la maniabilité. D'autre part, le fourche et l'amortisseur Telesco bas de gamme, la rendaient très difficile à contrôler dans les virage comportant des bosses. 
En résumé, c'était un bonne machine pour parcours sur bonne route lisse avec des longues courbe. C'était d'ailleurs le cas avec toutes les Martin, c'étaient de belles motos mais leurs qualités routières étaient médiocres.

 

           


Dans le même esprit le suisse Egli proposa la CBX Egli ainsi que la Target avec un beau cadre monopoutre (une photo) et un kit 1150 en option (ci-dessous une photo de la Target)

Fritz Egli était passé maître dans l'art de la conception des cadres et les qualités routières de ses motos étaient excellentes, d'ailleurs elles remportèrent de nombreuses vicroires en compétition. Reste qu'elles étaient assez chères, mais la qualité a toujours un prix.

  
        

 

                 
                                                                                           
                                                                                               une CBX Egli
(et diverses autres CBX Egli sur cette page)

Par ailleurs, il existe un kit "big bore" (grand alésage) 1370 cc fabriqué par Robinson Precision Engines en Australie (cette entreprise créée en 1989 semble donner toutes les garanties de sérieux et de compétences). Ce kit comporte des pistons forgés de Ø 74 mm, des chemises spéciales et des bielles plus résistantes. Toutefois, son montage nécessite également un réalésage du bloc cylindres et des carters.
Pour le 6 cylindres de la CBX, RPE propose aussi une préparation 1425 cc "ful power" avec entre autres, des arbres à cames racing, des soupapes plus grosses et une injection électronique. Il permet d'atteindre 200 hp (mais il va de soit que de sérieuses améliorations de la partie cycle, ou mieux un cadre spécial genre Egli, s'imposent avec une telle puissance).

(voir cette page sur les kits pour CBX et cette page sur les kits 1300 déstinés aux Honda CB 900 et CB 1100 Bol d'Or 4 cylindres)

(une magnifique version 1156 cc avec un cadre Norton modifié construite en Australie, une autre version spéciale de la CBX: la 1000 "Mike Hailwood-RC166 Replica", trouvée sur ce site avec des étonnants freins à disque "inboard" de CBX 550 F et aussi ce joli Café Racer CBX)

 

            

                            et juste pour la beautée de l'image, une jolie 750 Benelli 6 cylindres de course


(Mais c'est un pur Café Racer, l'usine Benelli n'a jamais engagé des 750 Sei en compétition, de même Honda n'a jamais construit de CBX de course. Elles n'était pas du tout conçue pour ça.
Toutefois en 1977, Motobécane qui était alors importateur Benelli et Moto Guzzi, décida de faire construire une 750 Sei spéciale et de l'engager en endurance au Bol d'Or. Conçue par Philippe Moc, la partie cycle à la conception très originale était efficace mais même préparé pour la compétition, ce 6 cylindres développait 30 hp de moins que les meilleurs 4 cylindres de la concurrence. Et la Benelli Motobécane termina la course si loin des meilleures qu'elle ne fut pas classée (voir cet article bien illustré à son sujet). 

Par contre, un an après avoir lancé la CB 750, la première 4 cylindres de grande série au Monde, Honda a conçu la CR 750, une version racing de la CB. L'usine l'a fait dans un but de promotion commerciale pour la moto de série et la CR 750 qui disposait de 90 hp à 9000 rpm, a remporté la victoire aux 200 Miles de Daytona en 1969 avec Dick Mann, un pilote américain (photo ci-drssous). Cette moto construite en un unique exemplaire existe encore, elle était restée aux USA. Elle a été retrouvée par hasard des années après par un collectionneur et authentifiée par des spécialistes (plus de détails sur la CR 750).

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                                                                                         la CR 750 Daytona d'usine

Par ailleurs, de nombreuses répliques de la CR ont été construites à partir de CB 750 de série. Ces machines comportaient des pièces du kit racing très complet et très cher vendu par Honda à l'époque (arbre à cames, pistons, carburateurs et boite de vitesse à rapports sérrés, entre autres). 
Toutefois, la CR d'usine comportait d'autres particularités dont un cadre modifié, des carters allégés et des piècs de distribution spéciales qui n'étaient pas proposés aux clients.
Il existait aussi un kit 818 cc destiné aux épreuves de TT F1, à
 l'époque les prototypes de 1000 cc maxi dérivés de machines de série étaient admis dans cette Formule 
(une photo de Phil Read au guidon de la CB 750 F2 818 de l'écurie Honda Britain victorieuse au TT de 1977).
Honda fabriqua également des kits 941 cc nécessitant un réalésage des carters accompagnés de culasses double arbre à cames pour son propre usage en compétition. Ces machines appelées RCB 1000, ont été engagées en endurance de 1976 à 1978 (une photo).

                                        

 

Et le magnifique 6 cylindres de Grand Prix: 
 



Apparue secrètement en 1964 sous l'appellation 3RC 164 avec 4 mégaphones au lieu de 6
, la 250 RC 166 (alésage et course 41 x 31 mm) 4 soupapes par cylindre, fut dévoilée officiellement en 1965 après sa première victoire (une photo de cette époque). En 1967, sa puissance atteignit 62 hp à 18000 rpm. Ce moteur fut conçu par Shoichiro Irimajiri, un ingénieur de 25 ans dont c'était la première création comme chef de projet (plus de détails au sujet de cette moto).
Les carburateurs Kehin de 22 mm comportaient des boisseaux plats dépourvus d'aiguille. Et s'il fallait modifier les réglages de richesse durant les essais, les mécaniciens disposaient pour ce faire de plusieurs rampes de carburateurs de rechange équipés de gicleurs différents. La boite de vitesses comportait 7 rapports car la plage de régime exploitable du moteur était étroite. Quant au poids de la moto, il atteignait seulement 112 Kg à sec grâce à des pièces de fonderie en alliage de magnésium et un cadre interrompu (une photo).
Elle fut championne du Monde en 1966 et 1967 avec Mike Hailwood, il remporta 10 victoires en 12 courses en 1966 (une célèbre 
photo de lui sur cette moto).

           

Grâce à ses cylindres de petit diamètre et au système d'allumage monté au dessus de la boite de vitesses, avec 36 cm ce moteur était moins large que le 4 cylindres qui le précéda. Le bloc-cylindes était la pièce la plus large de l'ensemble.

(et une étonnante photo du moteur de Honda 250 4 cylindres RC 160 de GP de 1959 avec l'entraînement des arbres à cames par couple conique)


L'année suivante, Honda lança la 500 RC 181 dont le 4 cylindres développait 90 hp à 12600 rpm, elle atteignait 265 Km/h (une photo).
Cette 500 fut vice-championne du Monde en 1966 et 1967 derrière la MV Agusta 3 cylindres de Giacomo Agostini pourtant moins puissante avec 78 hp (une photo). Mais la Honda était plus lourde de 30 Kg et, à cause de son cadre interrompu qui manquait de rigidité et de la qualité médiocre de ses suspensions, sa tenue de route était désastreuse à tel point que Mike Hailwwood chuta 3 fois durant la saison 1966.

 

                                   

(plus de détails au sujet de la RC 181 sur cette page)
 

       

                  
En 1967 avec l'accord de l'usine, Mike fit construire par Reynolds un cadre double berceau bien plus rigide avec des amortisseurs anglais Girling (une photo de la 500 "Reynolds"). Mais après 5 victoires, il joua de malchance et rata le titre de justesse à cause d'un abandon sur ennuis mécaniques lors du dernier Grand Prix et pour comble, c'était celui du Japon. Grâce à son immense talent de pilote, "Mike The Bike" comme il était surnommé, remporta tout de même 10 victoires en deux saisons au guidon de la 500 Honda.
 

                             

                                                              une vue rapprochée de la RC 181 500 Reynolds de 1967

 (une belle galerie de photos de cette moto)

Finalement à la fin de la saison Honda 67, décida de se retirer de la compétition en moto pour mieux se concentrer sur la Formule 1. Hailwood continua alors à courir au guidon de la 500 durant les saisons 1968 et 1969, mais uniquement en Angleterre et en Italie dans des épreuves non comprises dans le championnat du Monde.
En cours de saison 1968, Benelli lui proposa de venir épauler Renzo Pasolini au guidon de sa 500 4 cylindres. Mais lors du Grand Prix d'Italie, il chuta alors qu'il était en bagarre pour la victoire avec l'inévitable Agostini sur la MV Agusta et ce fut son dernier Grand Prix. A la suite de deux autres courses, dont une en deuxième place derrière Agostini, ne se sentant pas très à l'aise sur la 500 italienne, il quitta Benelli.

Après quelques courses en Angleterre et en Italie sur la 500 Honda et aux USA sur la 750 BSA 3 cylindres
, il décida en 1971 de mettre provisoirement un terme à sa carrière en moto avec 9 titres de champion du Monde à son palmarès (voir cette page à ce sujet).
De retour à la moto en 1978 après plusieurs saisons en Formule 1, il remporta le titre de champion du Monde de TTF1 sur 900 Ducati avec une victoire au Tourist Trophy qui fit grand bruit dans la presse moto internationale.

(une photo de la 350 Benelli identique à la 500 et une photo de Mike sur la 500 Benelli)

En 1971, Hailwwood passa complètement à la course automobile. Auparavant entre 1963 et 1965, il avait participé à 12 Grands Prix de F1 sur des Lotus du team Parnell Racing et remporté un point au championnat, tout en courant en moto chez HondaPar ailleurs en 1969, il remporta la 3è place aux 24 Heures du Mans avec David Hobbs sur une Ford GT 40 V8 7 litres. Á partir de cette époque, il courut pour le Team Surtees en F2 et en Formule 5000 et finalement en F1 de 1971 à 1973. Au sein de cette écurie, il fut champion d'Europe de F2 en 1969 et champion de Formule 5000 en 1970. Il finit sa carrière en 1974 au sein de l'écurie de F1 McLaren en équipe avec le champion du Monde Emerson Fittipaldi, avec deux podiums dont un en deuxième place, plusieurs tours en tête de course et 29 points à son actif durant sa carrière.
Mais en milieu de saison, il fut contraint d'arrêter la compétition automobile à la suite d'une violente sortie de route lors du Grand Prix d'Allemagne au Nurburgring alors qu'il était bien placé au championnat (une photo). Mike en garda toute sa vie des séquelles au niveau de jambes.

 



Mais revenons à la 250 RC 166 et à la version 350, la RC 174:

                
 

                           (une photo de la RC 166 avec ses radiateurs d'huile)

                      
La RC 174 engagée en 350 qui cubait 297 cc grâce à une course augmentée à 37,5 mm développait 67 hp à 17000 rpm et fut également championne du Monde en 1966 et 1967 toujours avec Hailwood. La musique de ces 6 cylindres était extraordinaire (voir la video).

Dans le même esprit, Honda produisit la RC 148-149, une 125 à 5 cylindres .
Elle dérivait de la RC 116, une 50 bicylindre de 16 hp à 20000 rpm lancée en 1963 et championne du Monde en 1966 (photos ci-dessous).

(voir cette magnifique video au sujet des débuts de Honda en Grands Prix à partir du début des années 60)
 

                                    


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La 125 5 cylindres développait 38 hp à 20500 rpm, soit 304 hp/litre (photo ci-dessous, une photo du moteur, plus de détails et une page au sujet de cette moto).
Elle fut championne du Monde avec Luigi Taveri en 1966 en battant aisément la Suzuki 2 temps bicylindre championne l'année précédente.

                

                           
 

                                                           


En 1966 dans l'espoir de battre Honda, Suzuki présenta une 125 4 cylindres en V à distributeurs rotatifs de 42 hp à 16500 rpm avec une boite de vitesses à 12 rapports. Elle ne participa qu'à un seul Grand Prix en fin de saison et remporta la deuxième place derrière la Yamaha 4 cylindres. Mais en 1967, Suzuki se retira provisoirement des Grands Prix et elle ne courut qu'au Japon (une photo de cette 125 Suzuki).

A partir de 1969, pour des raisons de coût la fédération limita le nombre de cylindres à 1 pour les 50, à 2 pour les 125 et 250 et à 4 pour les 350 et 500. Mais en 1968, Honda qui prévoyait de construire une 500 6 cylindres pour battre MV Agusta y renonça pour se consacrer à la Formule 1 et se retira provisoirement des Grands Prix moto. Honda laissait ainsi le champ libre aux autres constructeurs Japonais en 50, 125 et 250 et à MV Agusta et Benelli en 350 et 500.
(c'est à partir de 1974 que les 2 temps s'imposèrent aussi en 350 et 500. Quant à la catégorie 50, elle fut remplacée en 1983 par une catégorie 80 qui fut supprimée à son tour en fin de saison 1989)

En 1983, Honda fit son vrai retour dans la catégorie 500 en se résolvant à passer à son tour au 2 temps, après la 500 V4 4 temps à pistons ovals lancé en 1979 qui fut un échec. Honda fut champion du Monde en 1983 avec une 500 3 cylindres en V (une photo rapprochée) pilotée par Freddie Spencer avant de dominer durant 10 années consécutives avec la NS 500, une 4 cylindres en V à un seul vilebrequin introduite en 1984 qui développa jusqu'à 200 hp en 2001 (une photo du moteur). Ainsi, pour la première fois de son histoire, Honda réussit à s'imposer avec un 2 temps.
Durant la même période ce constructeur engagea aussi des 125 et 250 bicylindres en Grand Prix avec un peu plus tard une 500 V-twin compétition-client (la NSR 500V) lancée en 1994 tout en produisant diverses 2 temps de motocross et de série. Honda remporta d'ailleurs plusieurs titres de chamion du Monde de motocross durant ces années là. Ce constructeur produisit également l'excellente NS 400 3 cylindres en V de 72 hp présentée en 1985 (une photo de son moteur). 


 

Voir ces pages détaillées et bien illustrées sur l'histoire des Honda de vitesse et de Grand Prix de 1954 à 1967 et le reste du site de Steve avec entre autres l'histoire des Honda d'endurance de 1976 à 1980. La 1000 FWS V4 150 hp dérivée du prototype de la VF 1100 de série arriva en 1982 et s'illustra aussi au TT. Elle fut suivie en 1984 par une version 750, la R VFR de 120 hp (une photo) qui remporta plusieurs titres de championne du Monde en TT F1 et en endurance avant l'introduction de la RC 30 en 1986, elle disposait de 133 hp dans la version TTF1 (une photo).
L'année d'avant en 1969, Michel Rougerie et Daniel Urdich avaient remporté le Bol d'Or en 1969 avec une CB 750 de série spécialement préparée en France par Japauto un an après le lancement de cette moto qui fut la toute première 4 cylindres de grande série (une photo de la moto du Bol d'Or et une photo des vainqueurs à l'arrivée).
En 1971, un kit 970 fabriqué par JPX fut monté sur sa 950 SS par Japauto, un concessionnaire Honda Parisien, qui engagea des machines en endurance et remporta deux autres victoires au Bol d'Or en 1972 et 1973 (une photo de la 1000 VX 970 cc 83 hp de route lancée en 1973 et une photo de la 950 SS d'endurance).
Par ailleurs, Honda fabriqua également des kits 1000 (941 cc) pour son propre usage en compétition (avec réalésage des carters) ainsi que des kits racing clients très complets et très chers pour la CB 750.

En 1968, MV Agusta tenta d'imiter Honda et produisit sa 350 6 cylindes (voir cette page, une photo et une autre photo). Elle développait 75 hp à 16000 rpm, mais elle ne courut jamais car Agostini la trouva trop peu maniable et de plus, en 1969 la FIM interdit les moteurs de plus de 4 cylindres (plus de détails).
D'ailleurs en 1957, MV avait construit une 500 6 cylindres qui développait 75 hp à 15000 rpm, mais elle était large et trop lourde avec 155 Kg et ne fit qu'une unique apparition lors du GP d'Italie en 1958 où le champion Anglais John Hartle était loin des premiers lorsqu'il abandonna sur rupture de bielle. Le champion du Monde John Surtees qui l'avait essayée déclara qu'il ne l'aimait pas pour la même raison et la projet fut abandonné (une photo, une photo de près, plus de détails et d'autres photos sur cette page)

(et pour le plaisir quelques magnifiques photos de la 500 3 cylindres championne du Mondes dans les années 60 et 70 avec Giacomo Agostini avant l'arrivée de la 4 cylindres)



Voir l'histoire de la Honda 250 RC 166 6 cylindres (en Anglais mais traduisible en Français sur Google par clic droit).
 

                

                                                                                                 (photo extraite de cetta page)
 

Une réplique fidèle de la 350 a été construite en 2006 pour George Bealeun riche collectionneur Anglais, et c'est l'entreprise Française JPX aujourd'hui disparue qui fut choisie pour construire le moteur avec l'aide de l'ingénieur de Mécachrome Julien Charnolé qui travailla ensuite chez Renault F1 (voir cet article).

Pour construire cette réplique il a fallu démonter entièrement un moteur 297 cc neuf de RC 174 aimablement prêté par un collectionneur Japonais (c'était l'unique moteur disponible) afin de mesurer les dimensions des pièces pour en faire des dessins (la photo ci-dessus a été prise à cette occasion). En effet, Honda avait donné son accord pour ce projet et a même fourni quelques pièces restées à l'usine mais les dessins de fabrication n'avaient pas été conservés. C'est à cette occasion qu'a été prise la photo ci-dessus.
Quant aux motos et aux moteurs de compétition de l'époque, la plupart avaient été férraillés lorsque Honda s'était retiré des Grands Prix. Quelques motos et des moteurs avaient été vendus à des collectionneurs puis perdus de vue au fil de reventes, 
Honda n'avait pas encore créé son musée.

Ce que les techniciens de JPX ont trouvé durant ce démontage était incroyable. Sur ce 6 cylindres conçu par un jeune ingénieur de 25 ans du nom d'Irimajiri également auteur du moteur de la 1000 CBX, la plupart des roulements n'étaient pas normalisés et les bielles n'étaient pas toutes semblables. Les soies du vilebrequin assemblé constitué de 13 pièces étaient cuivrées en surface dans le but d'obtenir une meilleure adhérence afin d'empêcher la déformation de l'ensemble dont le montage s'effectuait à l'aide d'un gabarit spécial. Par ailleurs afin de gagner du poids, le diamètre des arbres à cames allait en décroissant depuis le pignon central jusqu'aux extrémités et de plus ils étaient creux. Enfin, le diamètre de certains conduits internes de graissage était inférieur à 1 mm. Quant à la métallurgie, les gens de JPX ont découvert dans ce moteur des alliages inconnus en occident.
Par ailleurs, les deux carburateurs Kehin de 22 mm du milieu étaient réglés plus riche que les autres du fait de la différence de température entre les cylindres.
Deux moteurs furent construits par JPX, le deuxième fut commandé par Honda pour son musée, c'est celui qui figure en tête de ce chapitre. Par la suite, Honda a fait construire une deuxième réplique de la moto avec un moteur factice en bois peint réalisé par un modéliste. C'est ainsi que depuis 2008, un moteur et une machine complète sont exposés au musée Honda situé sur le circuit Twin Ring de Motegi au Japon (quelques photos de ce musée).


Et elle fonctionne parfaitement ! (une photo de cette réplique avec George Beale et à ses cotés en polo rouge Nobby Clark, l'ancien mécanicien d'Hailwwood, et la vidéo avec George Beale ainsi que cette galerie de photos et cet article illustré sur l'histoire de sa construction )

JPX, une entreprise de mécanique de précision située près du Mans, a été créée à la fin des années 1970 par Jacques Buchoux et s'est fait connaître par ses chaînes secondaires à joints toriques, par un kit 570 destiné au moteur de la Yamaha 500 XT, un kit 970 fabriqué pour Japauto et destiné au moteur de la CB 750 Honda et aussi par divers moteurs d'ULM de 1 à 4 cylindres.
En 2004, JPX qui fabricait des pièces pour des constructeurs de F1 fut racheté par Mécachrome. Ce dernier construisit plus tard en sous-traitance les moteurs de Formule 1 Renault et ensuite ses propres moteurs V10 issus des Renault pour Williams.

Depuis 2017, Mécachrome qui fabrique par ailleurs des pièces de turboréacteurs pour Safran, Rolls-Royce et MTU est le constructeur exclusif des moteurs de Formule 2 avec un V6 à 95° simple turbo 3,4 litres de 620 hp à 8750 rpm (une photo).
Il en existe aussi une version LMP1 (Le Mans Prototype) qui développe 650 hp à 7000 rpm (
une photo et plus de détails). Par ailleurs, Mécachrome a présenté un moteur de Formule 1 destiné à de petites écuries, mais il n'a pas trouvé preneur (une photo).

Voir aussi l'entreptise Française Sodemo (son site) qui conçut entre autres l'excellent V-twin 1000 de la moto Française Voxan


Pour en revenir à Honda, Soichiro Honda son créateur dont le père était forgeron, débuta dans la vie comme simple mécanicien dans un garage. Lorsqu'il a créé sa première entreprise de deux roues en 1946, il 
mettait la main à la pâte dans son atelier. Et voila ce qu'il fabriquait en reconditionnant des moteurs 2 temps à distributeur rotatif de groupe électrogène portatif des surplus de l'armée: la Honda Type A, une bicyclette à moteur auxiliaire (une photo).
Expert en métallurgie, il passait beaucoup de temps dans les bureaux d'études, dans les ateliers et au bord des circuits. Et voilà une anecdote qui en dit long: en 1954, il se rendit avec des collègues au Tourist Trophy sur l'île de Man en Angleterre pour assister au Grands Prix afin d'observer et de photographier les machines engagées. Mais comme ça ne suffisait pas, ils ont acheté des pièces de toutes sortes dans les boutiques et les brocantes locales pour les analyser lors de leur retour au Japon. C'est comme ça que les douaniers en ont trouvé dans leurs valises qui leur semblaient bien lourdes. 
La force des Japonais c'est qu'ils ont su améliorer au lieu de copier bêtement pour mieux créér ensuite des machines innovantes. Leurs premières motos étaient inspirées des anglaises et des allemandes, mais ça n'a pas duré longtemps. La première moto de Honda fut la Dream 98 cc 2 temps de 1949 inspirée des Zündapp d'avant-guerre et lancée un an après la création de Honda Motors. Le premier 4 temps fabriqué par Honda fut le Benly 90 cc à culbuteurs de 1953 inspiré du NSU Fox (une photo).
Voir également cette
 originale 250 Marusho Lilac bicylindre en V du début des années 60 qui n'a plus rien à voir avec une machine Européenne (plus de détails sur cette Marque absorbée par Honda en 1967).
Mais dès 1961, les Honda 4 temps remportaient le championnat du Monde de vitesse en 125 avec un bicylindre et en 250 avec un 4 cylindres avec en prime 2 victoires de Mike Hailwood au TT et ce n'était que le début d'une longue série. 

 

A l'issue de la saison 1967, Honda qui avait conquis des titres de champion du Monde des constructeurs dans toutes les catégories de 50 à 500 cc n'avait plus rien à prouver et se retira des Grands Prix moto pour se consacrer à la Formule 1.
Le constructeur Japonais fit son retour en 1979 avec une 500 V4 4 temps à pistons ovals avec 8 bielles et 32 soupapes qui tournait à plus de 20000 rpm. Mais ce fut un fiasco, elle ne marqua pas un seul point en Grand Prix (voir plus bas dans le paragraphe "autres motos multicylindres"). Mais en 1983, Honda se résolut à passer au 2 temps avec la NS 500 une 3 cylindres en V (une photo de son moteur), et renoua avec le succès en remportant le titre suprême grâce à Freddie Spencer avant de passer au 4 cylindres en V en 1984 (une photo du moteur NSR 500). Avec ce V4 2 temps à un seul vilebrequin qui atteignit finalement 200 hp avec un calage "gig bang", Honda conquit 10 titres de champion du Monde jusqu'en 2001 avant l'arrivée des MotoGP.
(à la même époque, Honda engagea également avec succès des 2 temps de 125 et 250 cc en courses de vitesse et également en moto-cross avec des 2
50 et des 500. Des sportives de route 2 temps furent également produites par Honda dont la NS 400 3 cylindres en V)

 

Une jolie réplique:

La 6 cylindres Honda RC 374 Mike Hailwood Tribute inspirée de la moto championne du Monde en 1967.
Construite en 2018 par Allen Millyard, elle a été réalisée à partir de deux moteurs 4 cylindres de Yamaha FZR 250 R de 1987 et développe 66 hp à 14500 rpm avec un régime maxi de 18000 rpm.

 

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                        La plupart des motos de Millyard sont exposées dans des musées et plusieurs d'entre elles ont reçu des Premiers Prix lors de motor shows.

Plus de détails avec de magnifiques photos sur les autres œuvres tout aussi étonnantes de cet ingénieur de génie sur cette page. Depuis la fin des années 90, il a construit un total de 52 motos dans son garage avec son tour, son poste de soudure et sa caisse à outils. Toutes fonctionnent parfaitement et la plus connue est la Kawasaki Z 2300 V12, réalisée à partir de deux moteurs 6 cylindres de Z 1300 de 1982 (une photo).

 

 

La 6 cylindres de Guy Coulon:

 

   

 

En 2012, le Français Guy Coulon construisit une superbe 6 cylindres 300 cc de piste fabriquée en partie avec des pièces de CBR 250 RR Honda 4 cylindres, une moto qui n'a jamais été importée en France (une autre photo avec son créateur).
Elle fonctionne parfaitement et développe 60 hp à 18500 rpm avec un régime maxi de 21500 rpm (des photos, des détails et une vidéo sur cette page).
De nos jours, il est chef mécanicien chez Tech3 KTM en MotoGP.

Dans le même esprit, en 2007 Jean-Luc Borgetto a construit à partir du même 4 cylindres Honda une magnifique 5 cylindres 305 cc qui prend 20000 rpm (une photo et plus de détails). Mais ce n'est pas son seul chef d'œuvre, il a aussi construit une 375 6 cylindres (une photo) ainsi qu'une 500 3 cylindres inspirée de la MV Agusta (une photo) ainsi que deux autres motos. Il a fait appel à Guy Coulon pour fabriquer certaines pièces de moteur et toutes fonctionnent parfaitement (voir son site avec plus de photos et de détails).
Comme celle de Guy Coulon, ces machines sont souvent apparues en exposition et en démonstration.


 


 

Le V12 BMW de la McLaren F1: 


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Présentée en 1993, la McLaren F1 une supercar 3 places à moteur central produite en 106 exemplaires tous modèles route et compétition confondus, fut en son temps la voiture de série la plus rapide du Monde. Elle fut chronométrée à 386,7 Km/h dans la version de base (plus fine aérodynamiquement que les versions LM et GTR  qui comportaient des spoilers et des ailerons).

 



Son V12 double arbre à cames 4 soupapes à distribution variable 6064 cc quasiment carré (alésage et course 86 x 87 mm) conçu par BMW développait 627 hp à 7400 rpm dans la version standard avec un couple moteur de 650 N.m à 5600 rpm. La F1 disposait d'une boite de vitesse manuelle Weismann transversale à 6 rapports.
Ce V12 dérivait d'un prototype destiné à la future BMW LM d'endurance qui fit son apparition en 1998 lors des 24 Heures du Mans..  

(une photo du moteur en cours de dépose, pour faciliter la maintenance il se démonte d'un bloc avec la transmission et la suspension arrière et une photo du prototype d'homologation capot enlevé avec l'énorme silencieux d'échappement provisoire)

Elle disposait de 680 hp à 7800 rmp dans la version LM produite en 5 exemplaires en l'honneur de la victoire au Mans de 1995 (une photo de la LM).
Cette voiture qui ne pesait que 1140 Kg grâce à son chassis monocoque en fibre de carbone fut conçue par Gordon Murray (une photo), l'ingénieur qui est l'auteur des McLaren TAG Porsche MP4 de Formule 1 championnes du Monde en 1984,1985 et 1986. Elle était vendue au prix de 6 Millions de Francs (soit 1,145 Millions d'Euros) et elle se négocie à présent aux alentours de 10 Millions de $ aux enchères. 

La GTR, la version compétition construite en 28 exemplaires, comportait pour satisfaire au réglement un moteur ramené à 6 litres par diminution de la course à 86 mm avec un restricteur d'air d'admission (une photo de ce moteur qui développait 607 hp). À partir de 1996, la GTR fut équipée d'un boite de vitesses manuelle Xtrac séquentielle à 6 rapports (une photo du poste de pilotage avec le levier de boite de vitesses bien visible).
Elle remporta de nombreuses victoires entre 1994 et 2001 dont les 24 Heures du Mans de 1995 grâce à Yannick Dalmas, JJ Lehto et Masanori Sekiya. En prime, la Marque remporta à cette occasion les 3ème, 4ème et 5ème places, ainsi il s'en est fallu de peu que ce constructeur ne remporte les 4 premières places, ce qui aurait été un exploit unique dans les anales des 24 Heures. D'ailleurs, l'une des McLaren d'usine engagées prit feu durant la course et fut contrainte à l'abandon (une photo en action de la voiture victorieuse au Mans)
Par ailleurs, plusieurs GTR ont été modifiées pour la route à la demande de clients. Et une version longue, la "Longtail", a été produite en 1997 en 10 exemplaires (une photo), plus trois exemplaires de route construits pour l'homologation (une photo de ce modèle qui se négocie à plus de 30 millions de $ aux enchères).

Un moteur sembable fut utilisé à partir de 1998 sur la BMW LM/LMR d'endurance qui remporta les 24 Heures du Mans en 1999 (une photo de ce moteur).

(plus de détails sur la McLaren F1, ma Supercar préférée, avec de superbes photos.
La
P1 hybride lui a succédé en 2013. Elle est très performante, malheureusement pour pouvoir courir en LMP1 elle ne dispose pas d'un V12 mais d'un V8 turbo 4 litres de 737 hp associé à un moteur électrique de 179 hp. Quelques modèles déstinées à la route ont été construits.)

 

Désormais à son compte, Gordon Murray à conçu la GMA T.50 
 


Présentée en Juin 2019, elle est propulsée par un magnifique V12 Cosworth 4 litres de 663 hp à 11500 rpm (avec un régime maximum de 12100 rpm) ce qui lui procure un rapport poids / puisance de 1,56 car elle ne pèse que 986 Kg (selon Gordon Murray, une Supercar digne de ce nom ne peut être propulsée que par un V12). Le moteur reçoit le renfort d'un alterno-démarreur 48 volts (20 kW). La puissance peut passer à 700 hp pendant un court instant avec le mode « V-Max boost », en utilisant le ventilateur arrière et une admission d'air dynamique.
(une photo de Gordon Murray présentant sa T50 et plus de détails sur cette voiture).

 


GMA propose aussi une version piste, la T.50 S "Niki Lauda". Elle dispose de 735 hp à 11500 rpm et son poids est ramené à 852 Kg par l'emploi intensif de fibre de carbone, mais elle n'est pas homologuée pour la route. La boîte de vitesses manuelle de la T.50 a été remplacée par un modèle automatisé à six rapports commandés par palettes et développé spécifiquement par Xtrac pour la T.50 S (voir cette page pour plus de détails).
En 2024, Gordon Murray a lancé la T33, une évolution moins exclusive de la T50 dépourvue de ventilateur arrière.

 

-l'Aston Martin Valkyrie
 

Lancée en 2019 et produite en série limitée à 150 exemplaires elle est proposée en deux versions dont un spider. Elle dispose de 1176 hp avec son V12 6,5 litres conçu par Cosworth qui développe 1014 hp à 10500 rpm (et 1100 hp à 11000 rpm dans la version piste), auxquels peuvent s'ajoutenter brièvement les 162 hp du système hybride Rimac KERS à récupération d'énergie. Ce V12 est le moteur atmosphérique de série le plus puissant qui existe.
 


 

Elle comporte une boite de vitesses manuelle automatisée à 7 rapports et sa vitesse maxi s'élève à 400 Km/h. D'autre part, grâce à son chassis en fibre de carbone, elle ne pèse que 1030 Kg.
Cette supercar est en vente au prix de 3500000 $ soit environs 3092000 € (une photo des deux versions).


(plus de détails sur cette voiture)
 

 

-la Ferrari Daytona SP3 présentée en 2021 sera produite à 599 exemplaires à partir de fin 2022.
Elle est propulsée par un V12 de 6,5 litres placé en position centrale arrière qui développe 850 hp à 9250 rpm ce qui en fait le moteur de série le plus puissant jamais produit par Ferrari (une photo). Quant à sa boite de vitesses manuelle automatisée, elle comporte 7 rapports et un double embrayage.
Par ailleurs, le chassis identique à celui de "La Ferrari" Aperta est construit en matériaux composites et quelques éléments de carrosserie sont en fibre de carbone et d'autres en kelvar.
Enfin, elle pèse 1485 kg à vide, sa vitesse maximum atteint 340 Km/h et son prix s'élève à 2 millions d'euros en Italie.

(plus de détails sur cette page)

 

 

"La Ferrari" présentée en 2013 a été produite en 700 exemplaires au total en deux versions fermée et ouverte (l'Aperta). Elle dispose de 963 hp grâce à un V12 6,3 litres de 800 hp et un moteur électrique de 163 hp. Enfin, sa vitesse maximum s'élève à 350 Km/h (une photo de la voiture).

(plus de détails sur cette page)


-voir aussi la Ferrari FXX de circuit produite en 30 exemplaires dont quelques-unes ont été homologuées pour la route à la demande de clients avec en prime une video d'une course de Fxx Evo à Monza pour entendre la musique du V12 6,3 litres de 860 hp à 9200 rpm

 

-la Pagani Zonda C-12 présentée en 1999 avec son V12 Mercedes AMG 7,3 litres qui développe de 555 à 800 hp selon préparation (une photo du moteur). La Zonda a été produite en une trentaine d'exemplaires dans de nombreuses versions différentes plus ou moins puissantes et personnalisés ainsi que des modèles de compétition.
 

  

 


Il y a aussi les Lamborghini mais, à part la magnifique Miura de 1966, elles n'ont jamais eu la classe des Ferrari. Voir aussi ces diverses supercars des années 50 aux années 2020.

L'une des premières supercar (avec le Jaguar XKSS) fut le coupé dérivé de la Mercedes 300 SLR deux fois championne du Monde des voitures de sport (une photo). La 300 SLR fut construite en même temps que la W196
2,5 litres 295 hp de Formule 1 championne du Monde à la même époque en 1954 et 1955 avec Fangio (une photo de son moteur desmo et cette autre page au sujet la 300 SLR).

Toutefois, Mercedes a renoncé à la construire en série, alors que c'était prévu, car la 300 SLR fut directement en cause dans un dramatique accident qui causa la mort de nombreux spectateurs lors des 24 Heures du Mans de 1955.

Deux uniques exemplaires du coupé "Gullwing" (portes papillon) homologué pour la route (8 cylindres en ligne 3 litres distribution desmodromique injection directe 310 hp 280 Km/h) ont été construits en 1955. L'un des deux était réservé à l'usage exclusif du directeur technique Rudolf Uhlenhaut qui s'en servait pour ses déplacements personnels (une photo et une photo du 8 cylindres). Ces voitures étaient exposées au musée de la Marque, mais l'une d'elles a été revendue 150 Millions de $ aux enchères pour financer la fondation Merceds pour l'environnement (une photo de la 300 SLR Gullwing et une autre photo).
I
l existe des réplique de la 300 SLR de course déstinées à la route mais elles sont toutes équipés de moteurs 6 cylindres en ligne ou V8 de série (voir celle page).
.
Ne pas confondre la 300 SLR Gullwing avec la 300 SL portes papillon 6 cylindres 3 litres 225 hp de série produite à 3258 exemplaires de 1954 à 1963.
Et une photo avec la jolie SLS AMG V8 6,2 litres 570 hp portes papillon lancée en 2009 en hommage à la 300 SLR.
Voir aussi cette page au sujet de la SLR McLaren dont le V8 à compreseur développe 626 hp ce qui lui permet d'atteindre 334 km/h.


 

D'autres Supercars:
 

(Voir le classement des voitures homologuées route les plus rapides du Monde, certaines d'entre elles dont quelques éléctriques, sont trés peu connues. Voir aussi d'autres classements en tous genres sur cette page.)


 

La Devel Sixteen:
 

Le V16 SME 12,3 litres 4 turbo annoncé à 5007 hp (un chifre ahurissant et peu crédible) de la supercar Devel Sixteen
Ce moteur est celui de la version circuit, le modèle homologué route disposerait de 3000 hp avec un V8 à 2 turbos et une version de base est équipée d'un V8 de 1500 hp (voir cette page).

 


                                   
(une autre photo et plus de détails sur ce V16 avec des photos)

 

Ce moteur qui reprend l'architecture des V8 LS de General Motors et en utilise même certaines pièces, est construit par SM (Steve Morris Engines), un spécialiste peu connu du gonflage par turbos des gros V8 américains.
Avec les 4 turbos, il aurait soit-disant atteint 5007 hp à 6900 rpm au banc d'essais (un chiffre ahurissant). Noter que ce moteur comporte des arbres à cames latéraux, donc des tiges et des culbuteurs et qu'il ne comporte que 2 soupapes par cylindre (une photo).

(des détails au sujet de ce V16 sur le propre site de SM et sur cette autre page)

 

 

        


(voir cette page concernant cette Supercar avec des chiffres et des photos)


Son étude et sa construction ont été commandités par Defining Extreme Vehicles Car Industry L.L.C, une société des Emirats Arabes Unis créée en 2013 par le richissime homme d'affaires Majid Al-Attar. La Devel Sixteen a été présentée sous la Marque Devel Motors au Motorshow de Dubaï en 2017 et à nouveau en 2019 à l'Auto Swow Exotica de Toronto (voir le site officiel de la Marque avec des photos du showroom).
Mais cette société est purement commerciale, ce n'est pas un constructeur. En effet, le moteur est fourni par l'entreprise américaine SM (Steve Morris engines) et le prototype de cette voiture a été conçu et construit en Italie par MAT (Manifattura Automobili Torino), le designer de l'Appolo IE (une photo). Par ailleurs, il est prévu que cette voiture ne soit construite que sur commande et vendue uniquement à des célébrités. 

Voir également cette page au sujet du monstrueux SUV Devel Sixty 6 X 6, l'autre modèle de Devel Motors présenté à Dubaï en 2017 en même temps que la Devel Sixteen. Il est propulsé par un V8 turbodiesel 6,7 litres de 752 hp, une version préparée du moteur de camion Ford Scorpion de 475 hp (une photo). 

 

 

La Mercedes-AMG One:

 

          
 


Plus de détails au sujet de cette voiture sur cette page

 

 

 

Le V12 Porsche 3,5 litres de Formule 1:
 

    



Ce V12 ouvert à 80° était encombrant et trop lourd de 30 Kg (la distribution et la prise de force étaient situées au milieu du vilebrequin). Il était surtout extrêmement fragile et ce fut une catastrophe. De plus, il ne développait que 670 hp à 13000 rmp (soit 100 hp de moins que le V12 Honda) et il n'a jamais permi à la la Footwork Arrows F1 de se qualifier en Grand Prix durant la saison 1991. Il arriva même qu'il explose durant les essais à cause de problèmes de pompe à huile (une photo du V12 type 3512 dans la voiture empruntée au forum F1 technical).
Il sera remplacé en cours de saison par un V8 Ford-Cosworth et ce V12 sera le troisième et dernier moteur de F1 construit par Porsche (plus de détails au sujet de ce V12).

Mais ce moteur fut commandé et financé par Footwork, le sponsor d'Arrows, et Porsche s'est très peu impliqué dans ce projet. En effet, l'étude de ce V12 a été confiée à Hans Mezger, un ingénieur en fin de carrière qui fut le créateur du flat-12 5 litres de la 917 victorieuse au Mans en 1970 et 1971. D'ailleurs, il paraît que pour concevoir ce moteur, il partit des dessins de l'ancien V6 TAG-Porsche 1500 turbo champion du Monde avec McLaren en 1984, 1985 et 1986 (plus de détails au sujet de ce V6 turbo et de TAG).

Toutefois l'histoire ne s'arrêta pas là. Suite à cet échec cuisant, en 1992 l’équipe de l'ingénieur en chef Herbert Ampferer développa en interne un V10 de 3.5 litres qui pesait 170 kg, était de taille compacte et développait 750 hp à 15000 rpm. Mais il ne sera jamais utilisé en compétition, c’était un projet uniquement destiné à leur démontrer qu’ils en étaient capables. En 1999, il sera monté sur le prototype LM2000 en vue des 24 Heures du Mans dans une version plus fiable sans distribution pneumatique poussée à 5,5 litres (par augmentation la course de 40 à 70 mm et l'alesage de 96 à 98 mm) développant 650 hp à 8000 rpm (une photo de ce moteur).
Mais malgré des essais très prometteurs, ce projet fut annulé par le directoire de Porsche fin 1999 en partie pour ne pas faire d'ombre à Audi (Porsche fait partie du groupe Volkswagen Audi  depuis 2009).
Et finalement en 2000, ce V10 fut modifié, dégonflé à 612 hp et adapté pour la série pour la Carrera GT Supercar à moteur central lancée en 2002 (une photo de la version de 2004 et une photo de son V10 5,7 litres de 612 hp à 8000 rpm.

(Porsche a fait son retour en endurance en 2005 ave la RS Spyder V8 3,5 litres qui remporta le titre LMP2 en 2008)

Par ailleurs, en 2010, le préparateur allemand Gemballa a produit l'Avalanche GTR-800 propulsé par ce 10 cylindres sur lequel il a monté deux turbos, il développe 814 hp (une photo de la GTR-800 basée sur une Porsche 997). Le V10 préparé par Gemballa est aussi proposé en divers kit Aero allant de 550 à 750 hp pour certaines Posrche de série (une photo d'un V10 turbo de 550 hp monté sur la Porsche Cayenne Gemballa GT 550).



 

Le V12 Ford-Weslake 3 litres, un autre échec retentissant:






Conçu par Weslake et financé par Ford qui était à l'initiative de ce projet, ce moteur principalement destiné aux courses d'endurance était inspiré du V12 Gurney-Weslake de 1965 dont il reprenait de nombreux points. Ainsi, il était démodé dans sa conception dès le départ. 
De son coté, Cosworth avait refusé de se lancer dans l'étude d'un 12 cylindres.
Essayé en 1973 par l'écurie d'endurance Gulf Mirage, il fut abandonné car ses performances et sa fiabilité étaient médiocres. Il cassa durant les essais de 24 Heures de Daytona et aux essais des 24 Heures du Mans, la Gulf Mirage équipée du V8 Ford-Cosworth était plus rapide que celle qui était propulsée par le V12.
L
'affaire se termina par un procès entre Ford et Gulf Mirage qui fit vérifier sa puissance par des experts. Ils relevèrent 464 hp à 10750 rpm (alors que Weslake en annonçait 470) soit seulement 14 hp de plus que le V8 de Cosworth plus léger, plus coupleux, plus économe en essence et...plus fiable.
Brabham essaya ce moteur sur sa BT 49 de Formule 1 et il paraît que ce fut une catastrophe. Il était aussi prévu de monter ce V12 dans un chassis Williams F1 pour un test, mais l'opération fut annulée et le projet Ford-Weslake fut définitivement enterré (plus de détails et aussi sur cette page).

De toutes façons, ce projet était voué à l'échec car, à part pour le dirt-track, Weslake n'a jamais été à même de construire un moteur de compétition fiable et performant compte tenu de ses faibles capacitées techniques. 
Le V12 Gurney-Weslake de Formule 1 remporta une victoire avec Dan Gurney mais il était fragile et le bicylindre 500 cc de moto de Grand Prix conçu par Harry Weslake en 1969 fut un pitoyable échec, voir cette page.
Il en fut de même pour le moteur Weslake de la moto Hesketh V1000 produite en petite série dans les années 80 qui comportait de nombreux défauts de conception et se vendit très mal.






Le V12 Maserati transversal 1500 cc:

 

    

 


Ce moteur expérimental fut conçu au début des années 60 en vue de la Formule 1 1500 cc. Il comportait une boite de vitesses à 6 rapports intégrée au bloc moteur. Le projet fut finalement abandonné, Maserati ayant provisoirement décidé d'arrêter la compétition pour y revenir en 1966.
Noter que comparé au V12 de la Honda RA 271-271 ce moteur semblait assez rustique.


 

Le V12 Maserati 2,5 litres:

Lancé en 1957, il développait 300 hp à 10000 rpm mais il était lourd et manquait de couple à moyen régime. Juan Manuel Fangio préférait le 6 cylindres en ligne et cette année là il fut sacré champion du Monde pour la 5ème fois de sa carrière.






Avec une injection mécanique Lucas, le V12 2,5 litres atteignit plus tard 315 hp à 11000 rmp, mais à cause de difficultés de mise au point, il ne fut jamais utilisé en compétition (photo ci-dessous).

 

                           
                                 

Par ailleurs, Maserati expérimenta une version desmo de ce moteur mais il est peu probable qu'elle ait été utilisée en Grand Prix (une photo).

Ce V12 fut également monté à partir de 1961 dans des versions poussées à 2,8 litres et 3 litres (320 hp à 8500 rpm) sur des voitures Sport-biplaces, les Maserati Tipo 63 et 64 "Birdcage" (cage à oiseaux en français, ainsi appelées parce que chassis chassis était constitué d'une multitude de tubes triangulés). Elles furent engagées en compétition par des écuries privées alors que Maserati s'était officiellement retiré de la compétition et remportèrent quelques victoires aux USA (plus de détails et un beau dessin en éclaté de la Tipo 61 4 cylindres 2,9 litres 250 hp montrant bien le chassis). .

(l'une des Birdcage de l'écurie Américaine Cunningham fut équipée d'un prototype V12 desmo fourni par erreur par l'usine comme moteur de rechange. Il prit feu durant la course à cause de retours de flamme aux carburateurs à la décélération)

Á la fin des années 50, un V12 3,5 litres fut produit pour la 350 S, une biplace de compétition construite en 3 exemplaires. Il développait 325 hp à 9000 rpm (une photo de ce V12).

 

Le V12 Maserati 3 litres de Formule 1: 
 

 

Dérivé de l'ancien V12 des Birdcage, il atteignit 400 hp à 10000 rmp en 1968 avec 4 soupapes par cylindre et remporta 3 victoires en Formule 1 avec l'écurie Cooper entre 1966 et 1968 (une autre photo du moteur).

(ces différents moteurs Maserati furent conçus par l'ingénieur Giulio Alfieri)

 

 


Un autre joli V12, l'Abarth Tipo 140:

caractéristiques:  V12 à 120°   5982​ cc   simple arbre à cames   2 soupapes parallèles par cylindre    chaîne de distribution centrale   double allumage    4 carburateurs Weber triple corps   environs 610 hp à 6700 rpm.
Ce moteur conçu en 1967 par Mario Colucci et Luchino Fochi, l'ingénieur en chef d'Abarth, devait être monté sur une voiture Sport-prototype, l'Abarth 6000 LM.

(une photo d'époque de ce moteur et une autre photo)
 

 

                                   le moteur exposé au Salon Rétromobile 2018


Mais elle ne fut jamais construite car en 1968, la fédération sportive imposa une réduction de cylindrée à 3 litres pour la catégorie Sport-prototypes. Une réplique a été réalisée par la Scuderia Gemini Corse en s'inspirant du projet de Carlo Abarth (une maquette en bois en taille réelle) avec un V12 d'une autre provenance (il ressemble à un Ferrari F50) renommé Abarth (une photo et une vidéo).

 

 

                                                    la Fiat Abarth Tipo 140 6000 LM Replica

(Abarth fait partie de Fiat depuis 1971, voir aussi cette page au sujet de l'histoire d'Abarth)



 

Le V12 BRM 3 litres:


Inauguré en 1967, il atteignit 470 hp à 11000 rpm en 1977 avec 4 soupapes par cylindre
(une autre photo)
Ce moteur qui permit à BRM de remporter trois victoires au début des années 70 fut également utilisé par McLaren en 1968.

 

   Image


     

Créé en 1950, BRM (British Racing Motors) a été vice-champion du Monde des constructeurs de Formule 1 en 1971 avec les deux victoires de la P160 V12.
En 1972, le Français Jean-Pierre Beltoise remporta le Grand Prix de Monaco sous la pluie grâce à la douceur du V12 (une photo). Ce fut l'unique victoire de Beltoise en F1 et la dernière de BRM qui s'éteignit tristement dans une quasi pauvreté en 1978  faute de moyens financiers. Des journalistes Anglais la surnommèrent alors "British Racing Misery".

Plus de détails sur BRM (Owen Group) qui fut champion du Monde en 1962 grâce à Graham Hill avec un V8 1500 cc et 2 fois vice-champion en 29 années de participation à la Formule 1

 


Le flat-12 Alfa Romeo 3 litres:

Conçu par Carlo Chitti, un ancien ingénieur de Ferrari, il développait 520 hp à 12000 rpm en 1978 et fut monté sur les Alfa Romeo et les Brabham F1 entre 1976 et 1979. Il permit à Niki Lauda de remporter 2 victoires et 5 podiums en 1978 avec la Brabham BT46.

(une autre photo et cette page web sur l'histoire d'Alfa Romeo en Formule 1 avec de belles photos)
 

     
 


                                   



Une version bi-turbo 2134 cc fut construite pour l'Alfa Romeo 33 SC 12

Elle développait 640 hp à 11000 rmp et cette Alfa Romeo fut championne du Monde des voitures de sport en 1977 en remportant la totalité des 8 épreuves (une photo de la voiture et une photo du moteur).

 

 

En 1979, le flat-12 fut remplacé par un V12 qui atteignit 540 hp à 12300 rpm en 1981

Utilisé par les écuries Brabham, Osella et Alfa Romeo Autodelta (qui faisait son retour en F1 avec son propre chassis sur la Tipo 179) le V12 3 litres Tipo 1260 trop fragile ne glana que quelques maigres points en Grand Prix durant ses 4 années de compétition.

(une vue en écorché)

 

          

 

 

                                      

                                                         le V8 1500 turbo Tipo 890T

Engagé en F1 par Autodelta Alfa Romeo de 1983 à 1985 et par Osella de 1984 à 1988, cet unique V8 de la Formule 1 1500 turbo atteignit 700 hp à 11800 rpm. Mais ce moteur n'était pas fiable et Alfa Romeo dut se contenter d'un unique podium en 1984. Un autre défaut était sa forte consommation qui entraîna des pannes d'essence en fin de course (une autre photo du V8)

 


Un autre 12 cylindres à plat Alfa Romeo:



Beaucoup plus ancien, c'est celui du prototype 2,5 litres de Formule 1 Tipo 160 gardé secret en son temps et jamais achevé.




Alfa romeo tipo 160

Ce 12 cylindres à plat double arbre à cames fut conçu par Giuseppe Busso en 1952 en prévision de la future réglementation de la Formule 1 de 1954, avec une cylindrée réduite de 4,5 à 2,5 litres. Il développait environs 285 hp à 10000 rpm, remarquer les 12 carburateurs Dell'Orto verticaux.

(une photo de ce moteur exposé au musée Alfa Romeo)
 

 

           


Giuseppe Busso, qui fut à ses débuts le premier directeur technique de Ferrari lors de la création de la marque en 1947 et l'auteur de ses premiers V12, fit pratiquement toute sa carrière chez Alfa Romeo. Il est l'auteur de la plupart des moteurs de route et de compétition (4 cylindres en ligne, V6 et V8) de cette Marque créés entre 1950 et 1975.


Le projet de Busso, très original par plusieurs aspects et conçu dans le plus grand secret, comportait un ensemble moteur-transmission type transaxle servant de support aux suspensions et participant à la rigidité du chassis, 4 roues motrices, deux réservoirs d'essence logés au milieu entre le moteur et les roues arrières, ainsi qu'une position de conduite reculée avec le pilote assis tout à l'arrière derrière le différentiel. L'idée de base consitait à modifier la répartition des masses en abaissant le centre de gravité et en le déplaçant vers le milieu, afin d'améliorer le comportement de la voiture en virage.

Deux moteurs , ainsi qu'un ensemble transmission et suspensions furent construits. Une Alfetta 158 fut alors modifiée afin de tester quelques solutions techniques, mais aucun prototype complet de la Tipo 160 ne fut jamais réalisé. Le projet pourtant assez avancé et prévu pour un éventuel retour de la marque à la Formule 1 en 1954 fut abandonné fin 1952, il fut jugé coûteux.



Une parenthèse sur l'histoire d'Alfa romeo en F1:

Bien que champion du monde en 1950 avec Farina et en 1951 avec Fangio sur les Alfetta 158 et 159Alfa Romeo décida en 1952 de se retirer de la Formule 1 pour des raisons financières et choisit de se concentrer sur des voitures sportives de série avec les Giulia et Giulietta qui furent engagées en compétition en Tourisme et en Rallye. Fangio entra alors chez Lancia-Ferrari.
La Marque reviendra progressivement et avec moins de gloire à la F1 à partir de 1968
, d'abord en tant que motoriste pour Cooper, March et McLaren avec un V8 3 litres 4 soupapes (dérivé de celui de l'Alfa 33 d'endurance victorieuse aux 24 Heures du Mans) qui développa jusqu'à 430 hp à 10500 rpm (une photo) suivi en 1976 par l'excellent 12 cylindres à plat du paragraphe précédant. 

En 1979, Alfa Romeo fit son grand retour en tant que constructeur à part entière avec un V12 3 litres monté dans son propre chassis, mais ce moteur était très fragile et cette voiture ne glana que quelques points.
En 1987 pour remplacer le V8 1500 turbo également trop fragile, un 4 cylindres 1500 à deux turbos de tailles différentes fut testé sur une Alfa Romeo F1, la 415 T qui n'a jamais couru (une photo de ce 4 cylindres). Ce moteur donné pour 850 hp fut alors proposé à Ligier, mais l'affaire en resta là après essais à cause de ses performances décevantes (voir cette vidéo). Le pilote René Arnoux déclara à des journalistes: je cite "ce moteur c'est de la m...",  vous aurez compris. Alfa Roméo eut vent de cette réflexion et décida immédiatement de rompre son accord avec Ligier. Par la suite, on n'entendit plus jamais parler de ce moteur.
Un V10 3,5 litres de 620 hp à 12000 rpm fut construit en 1988 mais pour diverses raisons il n'a jamais été installé sur une F1 (photo ci-dessous et cette page avec d'autres photos). Il fut alors monté dans une Sport Prototype type Le Mans, la SE 048SP, 
puis dans un berline 164 Procar mais pour diverses raisons elles n'ont jamais couru: voir cette page au sujet de la 164 Procar.

 


 


En 1988 après ces échecs, ce constructeur se retira définitivement de la F1. Alfa romeo ne retouva jamais sa gloire d'atan.

(Les Formules 1 Alfa Romeo d'aujourd'hui sont en réalité des Sauber Ferrari sponsorisées par Alfa Romeo qui appartient au groupe Fiat).


Mais revenons à la Tipo 160 de 1952:


        160 engine     

 

       


Sur ces images, on distingue le carter de transmission aux roues avant accolé au moteur et sur celle du bas, l'ensemble moteur-transmission du type "transaxle".

Cet ensemble était solidaire d'un chassis tubulaire léger destiné à supporter les réservoirs et la carrosserie.



 


ci-dessus une voiture laboratoire, la "Muleta": une Alfetta 158 (8 cylindres en ligne 1500 cc à compresseur) modifiée en 1952 pour tester différentes solutions techniques de la Tipo 160, dont la position de conduite reculé, les réservoirs d'essence au milieu, les freins à tambour suspendus et les suspensions qui comportaient des roues indépendantes à l'avant et un pont De Dion avec différentiel suspendu à l'arrière. Aux dires de Consalvo Sanesi, le pilote qui essaya la voiture à Monza, le comportement en virage de la voiture était excellent et bien que très désorienté par la position de conduite, il fut lui-même étonné par ses temps au tour. Ils étaient proches de ceux que Fangio avait réalisés au volant d'une 159.




  Transmission tipo 161   Chassis typo 161  Tipo 160 front

 

Le système de transmission à 4 roues motrices de cette voiture était très particulier:

D'après la figure de gauche, la transmission aux roues avant était entraîné directement par la prise de force centrale située sous le vilebrequin sans passer par la boite de vitesses, qui n'agissait de ce fait que sur les roues arrières. Un différentiel intermédiaire était situé au milieu après l'embrayage et un système à commande manuelle permettait d'engager ou de libérer à volonté la transmission vers les roues avant après le démarrage. Avec ce système très astucieux, la répartition du couple moteur entre l'avant et l'arrière dépendait du rapport de boite de vitesses engagé, avec probablement moitié-moitié en 5ème.
Ainsi, le couple moteur transmis aux roues avant était d'autant plus important en proportion qu'un rapport de boite de vitesses élevé était sélectionné (ceci afin d'éviter le patinage des roues avant sur les rapports inférieurs).

(plus de détails sur cette voiture et un dessin de ce à quoi elle aurait ressemblée si elle avait été construite)

L'Alfa Romeo Tipo 160 succédait à la Tipo 512 à moteur central arrière construite en 1940 et qui resta également en l'état de prototype car sa tenue de route n'était pas satisfaisante. Elle était propulsée par un flat-12 1500 cc à compresseur conçu par Colombo qui développait 335 hp à 8600 rpm.
(Plus de détails sur cette voiture à la conception originale pour l'époque et une photo de son moteur monté dans la voiture exposée au musée de la Marque. On remarque le moteur porteur fixé derrière le réservoir d'essence comme sur les Formules 1 modernes.)



 

Autres formules 1 à 4 roues motrices:

En 1961, la Marque Anglaise Ferguson produisit une Formule 1 à 4 roues motrices avec 25 % de couple moteur transmis aux roues avant. La P 99 propulsée par un 4 cylindres Climax 1500 cc, fut construite en collaboration avec Rob Walker Racing (une photo).
Elle se montra particulièrement efficace sur le mouillé et remporta une victoire sous la pluie aux mains de Stirling Moss dans une épreuve hors championnat du Monde. Il déclara alors que c'était la meilleure Formule 1 qu'il ait jamais pilotée.
En 1963, elle fut équipée d'un 4 cylindres Climax 2,5 litres et aux mains de Graham Hill elle prit la sixième place lors d'un Grand Prix du championnat d'Australie et la deuxième dans une course Internationale à Lakeside également en Australie.
Enfin en 1964, la P99 fut championne de Grande Bretagne de courses de côte.


plus de détails et une vue en écorché de la P99
(Ferguson est plus connu pour les transmissions des tracteurs agricoles Massey Ferguson)


A la fin des années 60, plusieurs autres constructeurs de F1 dont Matra, McLaren et Lotus ont produit des monoplaces à 4 roues motrices avec la transmission Ferguson conçue par Dereck Gardner dans le but de faire passer au sol la puissance importante des moteurs 3 litres en particulier sur piste mouillée (voir cet article). 
Mais elles se sont montrées extrêmement difficiles à piloter et seule la Matra Cosworth a été engagée en Grand Prix. Johnny Servoz-Gavin finira 6ème du Grand Prix du Canada en 1969, permettant à Matra d’être le seul constructeur à marquer 1 point en Championnat avec une F1 à transmission intégrale (plus de détails sur cette voiture).
A noter qu'en 1969, Cosworth a construit dans le même but son propre prototype de Formule 1 à 4 roues motrices. Mais cette unique voiture construite par Cosworth n'a jamais participé à une course 
(une photo et plus de détails).

La technologie des pneus fit des progrès mais en même temps une solution à ce problème fut trouvée 1968 par Lotus au moyen d'ailerons très hauts fixés directement sur les moyeux des roues arrières (une photo). Rapidement imité par ses concurrents, Lotus est alors allé jusqu'à en monter aussi au-dessus des roues avant ! (une photo). Mais à la suite de nombreux accidents causés par la rupture des fragiles supports de ces ailerons, ce montage fut interdit et les ailerons dûrent alors être fixés solidement à la carosserie.
C'est depuis cette époque que les bons aérodynamiciens sont si importants en Formule 1.

Toutefois grâce aux visco-coupleurs qui répartissent automatiquement le couple moteur entre l'avant et l'arrière selon les conditions d'adhérence, les transmissions intégrales ont fait de grands progrès. Pour ces raisons, on en reparle en Formule 1.



La BMR Suzuki 750:

 

                                          

 


                              


Ce Supermono BMR (probablement Baindl Motors Racing) a été construit en Allemagne par Rupert Baindl à partir d'un moteur de Suzuki DR 800 (une photo de Baindl avec son moteur et une autre avec sa machine).

Il est l'un des ingénieurs moto les plus innovants de l'ère moderne. Ce bavarois dispose de compétences d'ingénierie traditionnelles soutenues par une connaissance complète de la technologie numérique. Il maîtrise en effet parfaitement la fabrication de composants métalliques complexes dans son atelier d'usinage. Il a même conçu lui-même son propre logiciel de CAO à l'aide de programmes d'analyse par éléments finis. Baindl s'est ainsi taillé une place de maître parmi le gratin des techniciens.
C'est d'ailleurs lui qui a conçu le moteur de la Nauder 1400 Turbodiesel (une photo), un bicylindre à vilebrequins contrarotatifs qui développe 94 hp à 4200 rpm (plus de détails sur cette page et cette video au sujet de cette moto qui est restée en l'état de prototype faute de commandes lors des motor shows).


Les caractéristiques de la 750 BMR:

Deux vilebrequins contrarotatifs dans la dernière version, 
culasse type Apfelbeck à 4 soupapes radiales et cames coniques, 3 bougies, injection électronique, 741 cc 94 hp à 8100 rpm, régime maxi 9300 rmp. Il est d'ailleurs presque certain que c'est le Supermono le plus puissant jamais construit (les 100 hp ont même été atteints brièvement au banc d'essais dans une version 700 cc à course courte avant qu'une bielle ne lâche).

Le cadre était principalement constitué de plaques ajourées en tôle d'acier qualité aviation et la moto pesait 110 Kg à sec. En 1998, Bainzel remplaça le bras oscillant par un élément en aluminium d'Aprilia RS 250 élargi par ses soins.
(ci-dessous une photo de la première version de cette machine construite en 1996 et un article à son sujet).

       

                                  
Durant les deux dernières années, la 750 BMR fut pilotée par l'allemande Katja Poengsen. Au guidon de cette machine, elle a été championne d'Europe de Supermonos en 1998 à 21 ans avec 4 victoires, une seconde place et deux abandons (photo ci-dessous). Katja a également remporté une victoire à Daytona en 1999 dans le championnat Américain SoS (Sound of the Singles).

                                                  Image     
 

Á ses débuts dans les années 90, elle a été vainqueur de l'ADAC Junior Cup Allemagne sur Suzuki 125 et vainqueur du Trofeo Junior Italie sur Aprilia 125. Et en 2000, elle a obtenu la 6è place au Championnat d'Europe Superstock sur Suzuki 750 avec deux records du tour et une une 2è place en Italie.

Avec une 14è place en Italie en 2001 qui lui rapporta 2 points, elle est l'unique pilote féminin qui ait marqué des points en Grand Prix, elle était engagée sur 250 Aprilia privée (une photo). Et son meilleur résultat avec cette 250 a été une 2ème place à Misano dans une épreuve hors championnat du Monde, elle a même été en tête durant quelques tours !
En fin de saison, elle a participé à quelques épreuves du championnat du Monde sur une NSR 250 V-twin 2 temps au sein de l'équipe officielle Shell Advance Honda (une photo et une autre). En 2003, elle fit une saison complète en 250 au sein de cette même équipe, mais elle eut du mal à s'habituer à cette moto et chuta plusieurs fois à son guidon. Finalement, elle se blessa assez grièvement et décida de mettre un terme à sa carrière en Grands Prix. Par la suite, elle a couru quelques temps en Rallycross sur Suzuki Swift Sport.

(plus de détails sur sa carrière et son palmarès en SBK sur cette page)

En 2012 lors de son retour à la moto, elle a failli remporter le championnat du Monde FIM e-Power de moto électrique sur Münch TTE-2. Elle le menait à l'issue de la quatrième épreuve, mais s'est faite coiffer sur le poteau par son coéquipier lors de la dernière course et s'est finalement classée deuxième (photo ci-dessous et une page à ce sujet).

 

         


Actuellement, elle travaille comme commentatrice de sport motocycliste à la télévision allemande.

                                    Wwpt2mrh o

                                                                    Katja et sa Ducati 1000 Sport Classic 

(sa page Facebook, cet article du journal Le Temps et quelques autres photos d'elle)

 

le moteur 750 BMR
 

            

                                                      la version finale du moteur avec ses vilebrequins contrarotatifs
 

                     Zh0vihnc o        

   la deuxième version du moteur avec le carter Suzuki d'origine modifié
 

en 1996, le privé de GP 500 Michael Rudroff a offert à la moto de Baindl sa première victoire en championnat d'Europe
 

Le système à deux vilebrequins contrarotatifs:

Il a pour avantages de diminuer les vibrations ainsi que les frottements au niveau du piston qui peut être très court sans inconvéniants grâce à un meilleur guidage. Il a également été utilisé sur le bicylindre 1400 cc du prototype de moto turbodiesel Neander présenté en 1999 et d'ailleurs également conçu par Rupert Bainzel (un dessin de ce moteur) et aussi sur le flat-twin 4 litres de la voiture anglaise Lanchester lancée en 1897.
 

Le système à soupapes radiales:

Un système double arbre à cames de ce genre a été breveté par Ludwig Apfelbeck en 1935, après les Rudge 250 et 350 "radial 4 valves" culbutées victorieuses au TT en 1931. Toutefois, il ne comportait pas de cames coniques mais un système de culbuteurs et de linguets assez complexe semblable à celui des Rudge (un dessin). De plus, les admissions et les échappements étaient croisés, d'où les doubles pipes d'admission et les doubles sorties d'échappement comme le moteur BMR (voir le dessin).
L'avantage théorique de la dispostion radiale c'est qu'elle permet de monter des soupapes plus grosses dans une chambre de combustion de même diamètre ce qui procure un gain de remplissage donc de puissance.

Le système Apfelbeck a été testé avec succès par KTM sur une 125 de course en 1957, puis par BMW sur des 4 cylindres 1,6 litres de Formule 2 et 2 litres de course de côte en 1967, ensuite par Brabham Repco sur un V8 3 litres de Formule 1 en 1968 et par Ferrari sur un V6 1,6 litres de Formule 2 en 1969.
Toutefois, seul le moteur BMW conçu avec Apfelbeck lui-même et qui développait 220 hp en version 1,6 litres et 260 hp en version 2 litres a été utilisé en compétition mais sa mise au point a été difficile. De plus, il était fragile et manquait de couple moteur à bas régime et BMW n'a pas insisté (une autre version et une photo du moteur démonté). Quant aux moteurs Ferrari et Repco, ils n'ont pas dépassé le stade de prototype faute de performances.


Autres moteurs à soupapes radiales:

Le 4 cylindres de la 750 MV Agusta F4 lancée en 1997 comportait une culasse à 4 soupapes radiales avec des cames coniques qui agissaient sur des poussoirs cylindriques (une photo de la F4 déshabillée avec son superbe cadre treillis et une photo de la version naked, la Brutale).
C
e moteur conçu par Ferrari sur une commande de 1993 et revu ensuite en profondeur chez Cagiva par Andrea Goggi, était destiné au départ à une Ducati qui devait succéder à la 916. Mais Cagiva, alors propriétaire de Ducati, décida finalement de relancer la Marque MV Agusta qui lui appartenait aussi pour commercialser cette moto.
La version F4 CC 1078 cc de 2006 affichait 200 hp à 12200 rpm et sa vitesse était limitée à 312 Km/h 
faute de pneus disponibles à même de supporter des vitesses plus élevées. C'était la moto de série la plus rapide du Monde (plus de détails sur la MV F4 dont la partie cycle et l'habillage sont l'œuvre de Massimo Tamburini, l'auteur de la Ducati 916).

Idem pour la Honda NX 650 Dominator RVF (Radial Four Valves) trail-bike monocylindre présentée en 1988 et la BMW 1200 HP2 lancée en 2007 qui comportaient toutes les deux des culasses à 4 soupapes radiales mais avec des systèmes à linguets obliques à la place des cames coniques.
Ces moteurs étaient performants, toutefois ni Honda ni BMW n'ont poursuivi dans cette voie par la suite car le gain de puissance était faible en regard de la complication technique.
(voir également le prototype artisanal
Moto Guzzi "Concam" qui aurait développé 170 hp, une autre photo)

 

 

Quelques beaux moteurs Ducati:

 

                            

                                                        bicylindre parallèle desmo triple arbre à cames

 

                                          

                                                                                                            une 900 NCR

 

                   Kzthe7wx o

                                                                               750 F1 racing
 

 

     

                                                                  851 desmoquattro
                                                               

                                                   
                                      

                                                                                                                            550 Supermono
 

                             

                         le V4 Desmosedici de MotoGP dans sa version de 2008 et une photo de la moto

 

               

                       le V4 Desmosedici de la 1000 RR de série présentée en 2006  (200 hp à 14000 rpm)

 

 

le V4 998 cc de la Panigale Superleggera: 224 hp à 15250 rpm et 159 Kg avec le cadre en carbone

Elle est produite en 500 exemplaires aux environs de 100000 €, on remarque l'embrayage à sec. Avec le kit racing, elle atteint 234 hp à 15500 rpm (16500 maxi) et pèse 152 Kg, soit 5 Kg de moins qu'une machine de MotoGP.
La Panigale V4R qui dispose de 235 hp à 16000 rpm est alignée en WSBK dans l'espoir de battre Kawasaki. L'année 2020 a commencé par deux victoires mais la suite a été moins glorieuse. Par contre à la mi-saison 2022, Alvaro Bautista est en tête du classement du championnat.

 

 

                                                le V4 1103 cc de la Panigale (214 hp à 13000 rpm)

 

                    monocylindre_desmo_4_valvole_ducati (1)

                          490 Ducati desmo double arbre à cames 4 soupapes Del Biondo
 
         (60 hp à 9500 rpm au vilebrequin avec un carburateur Kehin FCR de 45, voir cette page)



Toujours en rapport avec Ducati:

 

                           

                                                  jolie aussi, la suspension avant de la Bimota Tesi 803 Naked

 

                                                                       ma Tesi préférée, la 3D E 1078

Les Tesi portent ce nom qui signifie thèse en italien parce que ce concept fit l'objet du sujet de thèse de deux étudiants en génie mécanique. Les dirigents de Bimota furent enthousiasmés par ce projet et décidèrent de conçevoir une moto comportant ce type de chassis. Après 10 années de mise au point, la Bimota Tesi 1/D propulsée par un moteur Ducati 851 fut lancée en 1993 (une photo). Par la suite, d'autes Tesi furent produites avec différents moteurs Ducati (voir cette page très détaillée et bien illustrée au sujet de la Tesi 1D 904).
L'efficacité de ce concept ne fait aucun doute, elle a été comfirmée par de nombreux essayeurs. Pourtant des Tesi ont très rarement été engagées en compétition. Mais il n'est pas impossible que les pilotes habitués aux motos classiques sont déroutés par le comportement atypique des Tesi. Entre autres particularités, elles ne plongent pas du tout de l'avant lors des freinages et le feeling de la moto dans les virages est très différent.

 



 

D'autres beaux moteurs de motos:


 

                             

                                                                     le magnifique 3 cylindres de la 500 MV Agusta de 1966 

 

Un autre joli bicylindre double arbre à cames, un moteur Anglais très moderne pour son époque, celui de l'AJS 500 Porcupine:

Avec 55 hp à 7600 rpm, elle remporta 2 victoires et le premier titre 500 du championnat du Monde de vitesse créé en 1949 (une photo). C'est l'un des rares bicylindres avec la Moto Guzzi Bicilindrica (64 victoires) qui aient remporté un Grand Prix en catégorie 500.


 


Plus de détails sur AJS, voir agalement le magnifique prototype AJS 500 V4 de 1936 et la version racing à compresseur refroidie par eau.

 

Et un autre V4 de compétition, celui de la 500 CZ Tchèque, une 350 poussée à 418 cc, qui développait 72 hp à 13600 rpm et fit une 2ème place au Grand Prix de Tchécoslovaquie en 1971. Ces V4 CZ ont participé aux Grands Prix de 1969 à 1971.
Par ailleurs, ce constructeur s'est surtout fait connnaitre grâce à ses 7 titres de champion du Monde de Motocross remportés en 250 et en 500 dans les années 60. 

                    

(une photo de la 350 et plus de détails, voir aussi le bas de cette page au sujet de cet intéressant moteur).


Et aussi cette curiosité conçue à la fin des années 30: la DKW 250 US 2 temps refroidie par eau à compresseur et pistons opposés (2 vilebrequins, 2 cylindres et 4 pistons) qui développait 46 hp à 7000 rpm, il existait aussi une version 350
 (une brève histoire illustrée de cette machine sur cette page). La DKW KS1 Type 250 US "Gegenläufer" remporta plusieurs victoires en GP, notamment au Tourist Trophy (des photos de la moto, plus de détails sur ce moteur et sur la Marque DKW disparue en 1966 après son absorption par Volkswagen).
En 1946, les compresseurs furent interdits sur les motos de Grand Prix.
Dans les années 30, l'ingénieur de DKW Adolf Schnürle inventa un système de balayage des gaz en boucle dans le cylindre. Ce fut un immense progrès pour le moteur 2 temps et les moteurs modernes de ce type utilisent toujours ce principe (une illustration).


(et une photo d'une belle 500 DKW de compétition refroidie par eau de 1932, elle dérivait de la 500 Super Sport de série: une photo et plus de détails sur ce modèle qui existait en 500 et 600 cc)

En 1929, DKW a également conçu un original moteur V4 2 temps de 988 cc. Il était suralimenté au moyen de deux cylindres suplémentaires qui servaient de compresseur (un dessin en explosé de ce moteur et une vue d'ensemble). Ce V4 qui délivra jusqu'à 32 hp à 3500 rpm dans sa version 1054 cc de 1935, était destiné à une petite voiture appelée la Type 4=8 V1000. Dans différentes versions versions, elle a été produite en 24000 exemplaires entre 1929 et 1940 (une page en anglais bien illustrée au sujet de cette étonnante automobile).
 

Et aussi cet incroyable monocylindre 300 cc de 90 hp à 20000 rpm:

Ce n'est pas un moteur de moto, mais un prototype d'esais monocylindre construit en 1966 par Cosworth pour son V10 3 litres de Formule 1 (plus de détails sur cette page, il parait que les chevaux n'arrivaient pas avant 15000 rpm, pas étonnant).

 

        

 

Et n'oublions le joli flat-twin longitudinal de la Midual Française:

 

                                      (meilleure que les Voxan, mais beaucoup plus chère)

 

Et plein d'autres beaux moteurs de motos sur ces pages du forum Café racer
 

 

Diverses motos multicylindres:

 

La Laverda V6:

 

                                      

 

Conçu par Giulio Alfieri un ingénieur de Maserati, ce V6 à 90° double arbre à cames 4 soupapes 1000 cc d'alésage et course 65 x 50 mm développait 140 hp à 11800 rpm (une photo du moteur démonté et une photo d'époque).
L
e réservoir d'huile de ce moteur à carter sec était placé dans la selle.
 

 

                                  

 


La Laverda V6 fut engagée au Bol d'Or en Septembre 1978 (une photo avec Piero Laverda à droite et une photo avec le même lors d'une démonstration en 2018). Avec une vitesse maxi de 283 Km/h, c'était la plus rapide du plateau. Mais elle 
fut contrainte à l'abandon après 7 heures et demi de course à la suite d'une rupture de cardan.
(une photo de la moto telle qu'elle se présentait à l'époque et cette page sur l'histoire de cette moto).

En plus d'un poids élevé (235 Kg) qui la rendait peu maniable et lente dans les successions de virages, la transmission finale acatène était un point faible de sa conception. Il était d'ailleurs prévu modifier la moto avec une boite de vitesse transversale et une transmission par chaîne mais en 1979, la fédération Internationale interdit les motos de plus de 4 cylindres en endurance (à cette époque, les prototypes étaient admis dans cette discipline).
Cela fut une catastrophe pour Laverda qui comptait sur les victoires de cette V6 pour redorer le blason de la Marque alors que les 750 et les 1000 se vendaient mal malgré leurs qualités. Il était même question d'en produire une version de série mais ce projet tomba à l'eau car elle aurait coûté trop cher à construire.

(plus de détails sur cette page et quelques belles photos sur cette autre page)


 

Cette Laverda est l'une des très rares motos à moteur V6 qui ait été produite (avec la Midalu 2500 et l'Horex 1100 destinées à la route qui restèrent en l'état de prototypes, voir aussi cette page au sujet de diverses motos 6 cylindres). 

Elle fut construite en deux exemplaires en plus d'un prototypeCelle du Bol d'Or a été conservée par Piero Laverda l'un des fils ingénieurs du créateur de la Marque (ils lui ont d'ailleurs succédé lorsqu'il a pris sa retraite). 
L
'autre, ainsi que le prototype, étaient entre les mains de Zanini qui racheta Laverda en 1991. Elle se trouve à présent dans un musée Laverda en Hollande avec le prototype également restauré (plus de détails sur ce musée). Incomplète au départ, elle a été reconstruite entre 2007 et 2015 par Cor Dees, le propriétaire du musée avec beaucoup de pièces refabriquées dont la boite de vitesses. Ces machines sont apparues souvents en démonstration (une photo avec Piero Laverda en personne au guidon vers 2010).
Ce musée est fermé pour des raisons de santé et sa collection est à vendre à part les V6 dont l'une appartient aux frères Laverda, voir cette galerie de photos de ce musée.


(au sujet de la moto reconstruite au musée voir cette page, la progression des travaux et une photo de la moto en action)



En 1991, Laverda fut racheté par le groupe Italo-Japonais Zanini. Il fut alors question de produire en 25 exemplaires une réplique de la V6 homologuée pour la route sur la base du prototype et de la moto restés à l'usine (les frères Laverda avaient conservé celle du Bol d'Or). Mais ce projet fut abandonné car la construction aurait coûté trop cher et le prix de vente d'environs 60 Millions de Lires aurait été prohibitif.

Après faillite et un nouveau rachat par le businessman Francesco Tognon en 1992, une nouvelle usine fut construite à Zanè près de Vicenza et de nouveaux modèles 650, 668 et 750 bicylindres furent lancés mais il n'étaient pas très fiables et ne rencontrèrent pas un grand succès. Les dernières Laverda de série ont été produites en 1999 avec la 750 Formula refroidie par eau.


(voir l'excellent site Laverda-Mania qui traite des différents modèles de 1968 à 1989)

Après avoir été repris par Aprilia fin 1999, Laverda appartient désormais au groupe Piaggio, le constructeur des Vespa, qui détient également Gilera, Derbi, Moto Guzzi et Aprilia entre autres.
Il a été question de relancer la Marque et un prototype de salon, la Laverda 1000 SFC, a été présenté en 2016 avec un moteur Aprilia 1000 V-twin. Mais 
Aprilia prévoyait de l'équiper dans sa version définitive d'un 3 cylindres 900 Triumph plus conforme à l'image de Laverda. Malheureusement, elle n'a pas atteint le stade de la production à cause des soucis financiers de Piaggio qui donne la priorité à la production des petites cylindrées plus rentables et tends à délaisser le secteur motos (plus de détails sur la 1000 SFC).

Par ailleurs, une jolie version café racer de la 750 SFC Egli des années 70 a été réalisée par Stile Italiano (photo ci-dessous), un designer spécialiste des motos anciennes relookées néo-rétro également auteur entre autres, d'une 950 Moto Guzzi et d'une Mille MHR Ducati Ducati spéciales. Elles ont été construites comme la Laverda en un unique exemplaire d'exposition pour être revendues par la suite afin de financer la production suivante.

 

                                                                 (d'autres belles photos)

 

La Barber Maserati V6:

 

 


                            
 

En 2018, Chris Barber (Crossbreed Cycles) a construit aux USA un prototype propulsé par un moteur V6 Maserati 2,7 litres de Citroën SM qui développe 170 hp à 5500 rpm avec 3 carburateurs Weber double corps (une autre photo du moteur d'origine). La boite de vitesse transversale Baker Frankentranny est fixée sur le moteur au moyen d'un carter intermédiaire renfermant un couple conique et quelques pièces de la partie cycle sont d'origine Ducati . Quant au poids, il s'élève à un peu moins de 300 Kg
.

Plus de détails au sujet de cette machine sur le site du constructeur avec ses autres œuvres dont une Harley-Davidson modifiée avec des culasses desmo de Ducati 900 SS, voir cette photo et cette page.


Quelques précisions sur ce V6 Maserati double arbre à cames à distribution par chaîne:

De 1968 à 1975, Maserati a appartenu à Citroën. La SM a été présentée en 1970 avec un V6 2,7 litres double arbre à cames commandé spécialement à Maserati et conçu par l'ingénieur Giulio AlfieriIl était prévu au départ qu'elle soit équipée d'un 8 cylindres en V 4 litre et un prototype de ce moteur fut construit (une photo). 
Mais pour réduire la puissance fiscale qui aurait impliqué un prix de vignette trop élevé, Citroën a demandé à Maserati de revoir ce projet pour en faire un V6 3 litres qui fut finalement ramené à 2,7 litres pour obtenir 15 cv fiscaux.
 Il développait 170 hp à 5500 rpm et était alimenté par 3 carburateurs Weber double corps. Il existait aussi une version 3 litres de 180 hp destinée aux modèles à boite de vitesses automatique qui restaient à 15 cv fiscaux.
Une photo de Guilio Alfieri, à gauche en costume, devant le prototype du V6 au banc d'essais en 1969


A parti de 1972, un système d'injection électronique Bosch a remplacé les carburateurs et la puissance du 2,7 litres a atteint 178 hp.Toutefois, ce V6 conçu par Alfieri avait la réputation de souffrir de quelques problèmes de fiabilité. Entre autres défauts, la distribution était fragile (une vue en explosé de ce moteur avec sa distribution par chaînes multiples).

Ce moteur a ensuite été monté dans une version 3 litres de 190 hp sur la Maserati Merak dès son lancement en 1972 (une photo du moteur). La Merak SS présentée en 1975 était plus fiable et disposait de 214 hp grâce à des carburateurs de 44 au lieu des 42 et une compression augmentés. Des moteurs de Merak ont d'ailleurs été montés par des garagistes sur des Citroën SM à la demande de certains propriétaires.
En 1974, Maserati a produit un nouveau V8 4,2 litres en série à la demande de Citroën pour la berline Quattroporte un peu sous-motorisées avec le V6 de 214 hp. Ce V8 qui développait 260 hp a été monté pour essais sur une SM qui fut testée durant 12000 Km en Italie avec Alfieri lui-même au volant. Mais Citroën en grande difficulté dût céder Maserati à l'état Italien qui le confia ensuite à De Tomaso et c
e prototype SM V8 4,2 litres ne fut pas conservé.

Mais il existe réplique de la SM V8 jamais construite en 1970. Le prototype du V8 4 litres conservé pendant des années dans un musée a été racheté par un collectionneur qui l'a fait monter sur une SM. C'est ainsi qu'il existe une SM équipée du prototype V8 4 litres de 1970 (une photo de ce moteur monté dans la voiture et cette page avec d'autres photos).




D'autre part dans les années 70, Georges Regembeau un garagiste et préparateur français, a poussé le V6 à 300 hp pour une version spéciale de la SM, la RG V6. La voiture personnelle de Rechambeau atteignait même 350 hp. Elle était parfaitement fiable grâce à des pièces spéciales (les arbres à cames, les pistons et les chemises) avec en plus l'allumage et l'injection électroniques Bosch modifiés

La RG V6 a été construite à un peu moins de 200 exemplaires. Presque tous sont encore en circulation et ce modèle est très recherché par les collectionneurs (plus de détails sur cette voiture et son constructeur).
Par ailleurs 250 SM RG diesel furent construites avec un 4 cylindres de DS modifié en turbodiesel qui fut poussé à 2,6 litres sur certaines versions développant 165 hp. De plus, elles disposaient d'une boite de vitesses modifiée par Rochambeau qui comportait 6 rapports. Elle permettait d'amélorer notablement la consommation et la fiabilité.

(Dans les années 60, Regembeau avait été chargé par l'usine de la préparation des moteurs de quelques DS de rallye. Le plus puissantes, des DS 23 poussées à 2,4 litres développaient 180 hp.)


Ce même V6 Maserati 3 litres à également été monté sur le Ligier JS2 à partir de 1971 (une photo du modèle de série et un article illustré au sujet d'une parfaite réplique de JS2 de compétition ).
Celle qui a participé aux 24 Heures du Mans en 1974 disposait de 330 hp avec un moteur préparé par l'usine (une photo de ce moteur). L'une des deux JS2 engagées a cassé mais l'autre a terminé la course à la 8eme place avec Jacques Lafitte et Alain Serpaggi (une photo de cette voiture durant la course).

Noter qu'en 1975, une JS2 propulsée par un V8 3 litres Ford-Cosworth DFV a terminé cette course à une superbe 2eme place à un seul tour derrière la Mirage Ford-Cosworth victorieuse.
Ligier avait commandé un moteur de course à Maserati. Un V6 3,1 litres de 420 hp à 9000 rpm fut construit, mais Citroën venait de se séparer de Maserati et ce projet avorta. Guy Ligier choisit alors de monter un V8 Ford-Cosworth sur la JS2.

(Alors que j'assistais à la course en 1973, jai pu voir depuis le balcon qui surplombait les stands, les mécaniciens occupés à déculasser durant la nuit un V6 en panne, sûrement à cause de problèmes de distribution: une photo du moteur. Cette année là, aucune des JS2 n'est parvenue à l'arrivée.)

Noter qu'en 2014, Ligier a été repris par de nouveaux investisseurs sous le nom de Ligier Automotive dont voici le site.
Ce constructeur est spécialisé en voitures de course et en a construit plusieurs dont la JS P2 Honda et la JS2R (voir cette page).
(voir cette photo et cet article avec plus de détails sur la JS2R qui dispose d'un V6 Ford 3,7 litres de 330 hp)

 

 

La Moto Guzzi 500 V8:


                          

Plusieurs 6 cylindres de compétition ont été construites comme les prototypes 350 et 500 MV Augusta, les 250 et 350 Honda, la 750 Benelli, la 900 Benelli Motobécane d'endurance et la 1000 Laverda V6. Mais cette Moto Guzzi lancée en 1955, est l'unique moto à moteur 8 cylindres qui ait été engagée en Grand Prix.

Entre 1930 et 1950, Moto Guzzi avait remporté de nombreuses victoire avec la 500 Bicilindrica. Mais par la suite, MV Agusta et Gilera commencèrent à dominer les Grands Prix avec des 4 cylindres, Moto Guzzi décida alors de construire une 8 cylindres.

La V8 fut présentée en 1955 et sa cylindrée atteignait 498,5 cc avec un alésage et une course de 44 x 41 mm (une vue d'ensemble et vue en explosé du moteur).

(sur la vue en explosé, on remarque les culasses borgnes avec les chemises vissées dedans, une technique issue de l'aviation qui permettait de se passer de joint de culasse)


 




Cette machine conçue par Giulio Cesare Carcano avec Umberto Todero et Enrico Canconi (une photo), fut construite en six exemplaires (une photo) d'époque). Deux ont survécu, l'une se trouve au musée de Moto Guzzi, l'autre au musée de l'ancien coureur motocycliste Sammy Miller en Angleterre. 

 




              (une autre 
photo du moteur)

 



                                                          une photo d'une réplique de la moto
 


Imbattable lorsqu'elle ne tombait pas en panne et que le pilote parvenait à la maîtriser, cette 500 n'a remporté que 3 victoires dont 2 en 1957 en 3 ans de compétition. La machine était instable dans les courbes rapides, les pneus et les suspensions avaient du mal à encaisser le poids de la moto et la puissance du moteur.
Cette moto qui développa jusqu'à 72
 hp à 12500 rpm et fut chronométrée à 286,5 Km/h était la plus rapide avec de nombreux records du tour mais elle faisait peur aux pilotes et ils se succédèrent à son guidon. Certains renoncèrent même à la piloter après un ou deux Grands Prix. Ken Kavanagh, Bill Lomas, Keith Campbell, Giuseppe Colnago et Dickie Dale s'engagèrent tour à tour sur la V8 et sa carière en Grand Prix fut émaillée de problèmes mécaniques et de chutes (voir cette page).

En 1958 en même temps que Gilera, FB Mondial et des constructeurs Anglais, Moto Guzzi décida de se retirer de la compétition pour des raisons financières après 9 titres de champion du Monde et 11 victoires au Tourist Trophy entre 1949 et 1957 (à l'époque, la vente des motos de série était en baisse à cause de la concurrence des petites voitures populaires).


(voir l'histoire de cette moto avec plus de détails, cette page du site Velocetoday, quelques belles photos de Phil Aynsley et une vidéo pour entendre son bruit)

(voir aussi cette autre page du site "Rare sports bikes for sale" avec de magnifiques photos dont une vue 
de derrière de la V8. Cette moto a été vendue 230 000 € et d'après l'article, il s'agit de l'une des quatre répliques fidèles construites en Italie de 1990 à 2000 par Todaro et Frigerio à partir de dessins d'usine et de pièces d'origine dont des vilebrequins conservées chez Moto Guzzi, voir cet article à ce sujet)

Carcano est également l'auteur de la première Moto Guzzi bicylindre en V de série avec la 700 V7 lancée en 1967 (une photo) et suivie en 1972 par l'encêtre des "Le Mans", la magnifique 750 V7 Sport de 70 hp conçue par Lino Tonti qui fut la première moto de série à même de dépasser les 200 Km/h avec ses 72 hp (une photo). Le bicylindre en V 700 avait été conçu au départ pour un triporteur de l'armée.
Lino Tonti conçut ensuite un
 3 cylindres en W (une photo) et divers 4 cylindres qui restèrent en l'état de prototypes dont un 1000 V4 simple arbre à cames en tête 4 soupapes double allumage qui aurait développé 100 hp (une photo).

(une photo des V4 exposés au musée Moto Guzzi et une photo du prototype 1000 V4 en cours de construction qui fut testé plus tard sur route)


 

Des motos propulsées par des moteurs V8 ont été produites pour un usage routier, la plupart sont des monstres.

Certaines sont encore en vente comme la PGM. Son moteur 2 litres de 334 hp est construit en Australie sur la base de deux Yamaha 1000 R1. Elle est construite uniquement sur commande et il paraît qu'elle est parfaitement conduisible... 

(voir cette page sur diverses motos V8)
 

 

Voir aussi ce prototype Elenore 868 V8:
 

            


Des détails sur ce moteur construit vers 2010 par le Hollandais Dieter Hartmann-Wirthwein sur un bas moteur et un vilebrequin à un seul maneton de 900 Ducati avec des cylindres de Honda Monkey 125. Son système de bielles très compliqué fait l'objet d'un brevet (un dessin et une vidéo).
(mais compte tenu de sa conception hors normes, il n'est pas certain que ce moteur ait fonctionné, d'ailleurs on a jamais vu de photos du moteur complet avec carburateurs et échappements)

(une photo de la moto en cours de construction, d'autres photos sur cette page et le site perso de Wirthwein avec les caractéristiques du moteur et ses autres créations)

 

La Curtiss V8 de records:

En 1907 aux USA, Glenn Curtiss un pionnier de l'aviation, construisit une moto de records de vitesse. Elle était propulsée par un prototype de moteur d'avion des sa fabrication, un V8 à soupapes latérales de 4000 cc et 40 hp à 1800 rpm.
Avec une pointe à 219,35 Km/h, il faillit battre le record du Monde de vitesse mais il ne put parcourir la distance dans les deux sens réglementaires à cause d'une rupture de l'accouplement flexible de transmission qui causa des dégats sur le cadre (plus de détails).

Curtiss produisit des motos successivement sous les Marques Hercules, Curtiss puis Marvel de 1902 à 1912 (voir cette page et cette photo).
Mais il construisit principalement des avions ainsi que des moteurs entre 1907 et 1929. Alors que son entreprise était au sommet de sa réussite, il la revendit à son concurrent Weight pour se consacrer à d'autres activités. La société prit alors le nom de Curtiss-Wright et devint rapidement le plus grand constructeur d'avions américains.

 




                   
 


N'oublions pas l'incroyable prototype 500 V8 2 temps présenté par Galbusera en Italie en 1938:

 





Ce V8 a été conçu par le pilote de speedway et ingénieur Adolfo Toyo plus connu sous le nom de "Marama Toyo" (une photo de Plinio Galbusera avec le pilote Marama Toyo à gauche)

Le moteur qui dérivait d'un projet de 250 4 cylindres, était construit comme deux V4 accolés avec la prise de force au centre (photo). Il était équipé d'un compresseur et développait 27 hp. Les vilebrequins parallèles reliès par des engranages étaient montés en long, mais l'embrayage était entraîné par un couple conique et la boite de vitesses située au milieu était transversale.
La Galbusera V8 conçue pour être un routière plutôt tranquille et fiable, atteignait tout de même 150 Km/h en vitesse de pointe. Le prototype de cette moto est exposé dans un musée.
Il était prévu de la produire en série, mais les usines Galbusera furent sérieusement touchées par un bombardement pendant la guerre de 39-45. Le constructeur Italien utilisa alors des moteurs d'autres Marques (Sachs et Villiers) avant de déposer le bilan en 1955 (plus de détails).


 

Le plus joli des V8 reste le 850 Morbidelli: 

 

 les plus beaux moteurs Morbid10

 

Ce moteur à injection électronique double arbre à cames 4 soupapes refroidi par eau développait 120 hp à 11000 rpm.
Quatre machines ont été construites en 1994, prototype (très laiddessiné par Pininfarina compris. L'une d'elles est exposée au musée Morbidelli (photo), les autres ont trouvé preneur à 60 000 $ pièce. 

(plus de détails sur Morbidelli et une autre photo)

 

En 2007, Morbidelli a aussi ébauché un projet un peu fou de moto à moteur V12:

 

            

                        

C'était un 750 cc double arbre à cames 4 soupapes refroidi par eau dont il espérait 130 hp 
Il comptait monter ce magnifique V12 à 60° à peine plus large qu'un 4 cylindres en ligne dans un cadre en aluminium de Honda CBR 600 R. L'embrayage et la boite de vitesses étaient également d'origine Honda (voir cette photo).
Giancarlo Morbidelli (photo) n'a jamais achevé son projet, mais il était bien avancé et la plupart des pièces ont été fabriquées (voir la video). Il voulait produire la moto la plus sophistiquée et la chère chère du Monde, mais c'est probablement faute de moyens financiers qu'il n'a pas pu mener son projet à bien. Ce moteur est exposé dans son musée.

(une photo de la maquette d'étude en taille réelle et une photo de quelques pièces de ce moteur avec un dessin du vilebrequin)

 

Il y a eu aussi quelques délirantes motos artisanales 12 cylindres en V:

(parmi d'autres avec des V12 Ferrari ou Jaguar, un monstre Américain avec un moteur Lamborghini) 

En voilà deux des moins pires:

la double Honda 1000 CBX construite aux USA et un article avec des photos du moteur en construction.

la Z 2300 V12 construite à partir de deux moteurs 6 cylindres de Kawasaki Z 1300.

Elle pèse 350 Kg et a été conçue par l'ingénieur Anglais Allen Millyard qui travaille dans le nucléaire (une photo). C'est un boulot de fou avec des pièces fabriquées spécialement dont les bielles. Ce V12 fonctionne parfaitement et développe plus de 200 hp (photo ci-dessous et plus de détails).


 

           


Il
 a aussi réalisé une V8 1600 cc avec deux moteurs 4 cylindres 900 Kawasaki (une photo), un V-twin 5 litres (une photo avec son créateur) ainsi que des 5 et 6 cylindres en ligne à partir de moteurs 3 cylindres Kawasaki 2 temps (une photo de la 850 5 cylindres). Et vers 2019, il a construit un V-twin 100 cc à partir de deux moteurs 50 Honda 4 temps (voir cet article).
Et ce n'est pas tout, l'ensemble de ses créations est décrit sur cette page avec des photos, c'est tout simplement incroyable !

Mais comme ça ne lui suffisait pas, il a aussi construit une V10 de 8 litres et 500 hp avec un moteur de Dodge Viper (plus de détails).

 

 

Enfin, il faut aussi se souvenir des étonnantes Honda à pistons ovals.

Uniques au monde par leur technologie hors normes, elles méritent une description particulière.

 

La Honda NR 500 avec son "faux V4" qui comportait bien 4 pistons, mais 8 bielles, 5 paliers, 32 soupapes et 8 bougies comme un V8:

 

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                         l'attelage mobile de la NR 500                                        piston et bielles de la 750 NR de série

Voir cette video qui montre bien les particularités de conception de ce moteur


(toutes mes excuses à Honda, mais pour être exact, ces pistons étaient oblongs et non pas ovals comme des œufs, en effet leur partie centrale était rectiligne)

 

     
                                      
               
la première version avec son chassis coque enveloppant
                                   
(une autre photo prise au musée Honda)



Quelques belles photos dans cet article de MCNews 
 
                                    

Pour son retour en Grand Prix à la fin des années 70, Honda voulait à tout prix construire un 4 temps conforme à son image alors que les 2 temps dominaient à l'époque, c'était la volonté de Soichiro Honda lui-même. 

(une photo de la 500 Honda 4 cylindres 90 hp à 12000 rpm championne du Monde des constructeurs en 1967 )

Les premières études de ce moteur furent confiées à un staff de trois jeunes ingénieurs dont le chef se nommait Yoshimura et ce département supervisé par Soichiro Irimajiri, l'auteur de la 250 6 cylindres, fut nommé Honda New Race (NR). C'est en cherchant un moyen de loger 8 soupapes par cylindre afin d'obtenir un remplissage optimum qu'ils en virent à l'idée des pistons ovals (en même temps, c'était un moyen astucieux de faire un V8 à 4 pistons).
Ces pistons ovals furent une première mondiale, personne d'autre n'en avait fait avant. Par la suite, ils furent interdits en compétition.
 
Des mois de recherche et d'essais leur furent nécessaires sur un monocylindre d'essais de 125 cc pour mettre au point la segmentation et un piston de cette forme à même de se dilater sans gripper dans la chemise tout en supportant des régimes supérieurs à 20000 rpm. L'usinage d'un piston oval et de la chemise demandaient une précision extrême. En même temps, de nombreux alliages furent testés au sein d'un nouveau département spécialement créé.
Tadashi Kamiya, un ingénieur du service recherche et développement fut alors chargé de superviser l'ensemble du projet. En Avril 1979 le prototype V4 type 0X était opérationnel et il développait 100 hp à 16000 rpm.

(voir cette page "The oval piston engine" de la partie "heritage episodes" du site officiel Honda Global

 

     

                          ce faux V4 comportait 8 carburateurs et 8 sorties d'échappement

 

Mais malgré l'utilisation intensive de nombreuses pièces en alliage de magnésium, avec 150 Kg la moto pesait encore 20 Kg de plus que les 4 cylindres 2 temps de Yamaha et Suzuki qui avaient rapidement imité Honda en adoptant ces matériaux. Très léger au début, le moteur s'était alourdi au fur et à mesure des améliorations visant à le fiabiliser. 

En 1981, la NR 500 fut pourvue d'un classique cadre tubulaire interrompu en acier au chrome molybdène fabriqué par Maxton en Angleterre avec des roues de 18 pouces au lieu de 16 (une photo et une autre photo).

 

                                                                  l'un des cadres de la version "2X"
 

Par la suite, Honda construisit un cadre en tubes d'aluminium de section carrée (une photo). Ces cadres tubulaires remplaçaient la coque-carénage en tôle d'aluminium d'un mm d'épaiseur de la première version. Elle ne pesait que 5 Kg et le moteur participait à la rigidité de l'ensemble. Mais elle fut abandonnée car elle empêchait d'accéder facilement au moteur (une photo et autre photo).

Voir aussi cette galerie de photos dont une photo de la moto de 1979 démontée: pour intervenir sur le moteur qui supportait le bras oscillant articulé sur le même axe que le pignon de sortie de boite de vitesses, les mécanos devaient l'extraire de la coque fixée aux carters par des dizaines de vis. De ce fait, un simple remplacement de bougies prenait une éternité. De plus, le temps alloué aux mécaniciens pour les interventions durant les essais était limité par le réglement (une photo).

Noter que le vilebrequin avec la prise de force au milieu comme la distribution était calé (timed) à 360° et entièrement monté sur roulements, il était constitué de nombreuses pièces assemblées. Les bielles monobloc étaient en aluminium, les pistons à la jupe échancrée dans la partie centrale mesuraient 93,4 x 41 mm (une photo) et la course atteignait 36 mm.


 

                  

La NR 500 1X 
débuta misérablement en compétition à la fin de la saison 1979 aux mains de Ukyo Katayama (ex champion du Monde en 350 cc) et du pilote Anglais Mick Grant, elle ne termina pas une seule des deux courses. Une fuite d'huile sur la roue arrière entraîna la chute de Grant dès le premier virage du Grand Prix de Grande Bretagne et le moto prit feu. Quant à Katayama, il fut victime d'un problème d'allumage après quelques tours (une photo de lui sur la NR). Pour finir avec seulement 100 hp, les pilotes ne parvinrent même pas à se qualifier aux essais du Grand Prix de France. De plus, le frein moteur très important occasionnait des blocages de roue et Honda dut concevoir un embrayage anti dribble. Par ailleurs, la moto était très difficile à démarrer à la poussette car le moteur fonctionnait mal à bas régime et les pilotes se faisaient dépasser dès le départ.

En 1980, le début de la saison fut consacré à du développement et la NR ne participa qu'aux 3 derniers Grands Prix. Le meilleur résultat fut obtenu par Katayama qui en Allemagne termina la course à la 13ème place.

Mais bien que la 2X ait atteint une puissance comparable à celle des 2 temps avec 132 hp à 19500 rpm et un régime maxi de 23000 rpm en fin de développement (laborieux mais très instructif aux dires de Honda), la NR n'a guère brillé en Grand Prix.
Elle était fragile, trop lourde, son centre de gravité était trop haut, elle manquait de couple moteur à bas régime et de plus la puissance arrivait brutalement ce qui la rendait délicate à piloter. Par ailleurs, l'inertie du moteur était très faible et une vitesse ratée se soldait souvent par un surrégime.
Les moteurs construits en 1981 étaient assez diffèrents des premiers et comportaient un angle entre cylindres de 90° (une photo).

En deux saisons complètes de Grands Prix, elle n'a jamais fait mieux qu'une 11ème place, en Belgique avec Ron Haslam en 1981. Elle fut alors surnommée "Honda Never Ready" par des Anglais. 

Toutefois en Avril 1981, à Lagune Seca aux USA Freddie Spencer remporta facilement une séance de qualification d'une épreuve hors championnat du Monde devant la 500 Yamaha 2 temps de Kenny Roberts. 
Mais durant la deuxième séance il fut victime d'un bris de soupape à cause d'un surrégime ce qui le conduisit à déclarer forfait pour la course. 
Toujours en Avril 1981, Katayama remporta un cinquième place dans une épreuve du championnat national à Suzuka au Japon.

La NR 500 a quand même connu un maigre succès. Kengo Kiyama remporta les 200 Kilomètres de Suzuka au mois de Juin de la même année, mais c'est parce que contrairement aux 2 temps de la concurrence, il n'eut pas besoin de ravitailler en essence.
Néanmoins, après 3 années de compétition la Honda à pistons ovals était enfin fiable et performante et cela reste un exploit technique. 

Voir l'histoire détaillée de cette moto sur cette page traduisible en français

 

Freddie Spencer 500 Honda

                                     Freddie Spencer sur la NR


La moto d'exposition:

Renseignements issus en partie d'une page du site officiel Honda: il apparaît que cette machine à cadre en carbone a été construite ultérieurement dans le but d'être montrée dans le musée (une photo et une galerie de photos). En réalité, elle n'a jamais été engagée en course et il n'en exisiste aucune photo sur un circuit. Les Japonais rechignaient probablement à montrer les cadres tubulaires, en particulier celui construit par Maxton en Angleterre. 
D'ailleurs, cette moto n'est pas exposée à coté de l'autre, celle à cadre coque, et le panonceau placé près d'elle indique "NR 500 Prototype 3X".


 

 

                               le V4 à 100° monté incliné sur la moto d'exposition

 




sur ces photos, on remarque le cadre, la fourche, les roues et les disques de frein en fibre de carbone


 



Mais en 1982, Honda finit par se rendre à l'évidence et se résoudre à passer à son tour au 2 temps avec la NS 500 propulsée par un V3 de 127 hp. Elle sera championne du Monde en 1983 avec Freddie Spencer (une photo du moteur). D'ailleurs du fait des mauvais résultats de la NR, Honda avait anticipé et la NS était à l'étude depuis 1981.
En 1984, Honda constuira un 4 cylindres en V à 112° avec un seul vilebrequin à 5 paliers pour la NSR 500 
(une photo du moteur). Elle atteindra finalement 200 hp avec un calage big bang et sera 10 fois championne du Monde avec Gardner, Lawson, Doohan et Rossi jusqu'en 2001 avant l'arrivée des MotoGP. Ainsi, même avec un 2 temps, Honda restait le meilleur.

Avec le retour des 4 temps au lancement des MotoGP en 2002, ce constructeur optera au départ pour un 5 cylindres en V ouvert à 75° (une photo) avant d'adopter finalement un V4 à 90° (une photo) en 2006 tout en accumulant encore les titres de champion du Monde.
Jusqu'en 2019, Honda aura remporté 24 titres en catégorie reine (500 et MotoGP) et 63 titres au total toutes catégories confondues depuis ses premiers en 1961.

 

En 1987, Honda produisit une version 750 de la NR à pistons ovals:

 



La NR 750 par ailleurs assez classique, différait sensiblement de la 500. L'angle entre cylindres de son V4 s'établissait à 85° et il développait environs 155 hp à 15250 rpm dans la version des 24 Heures du Mans. Quant au cadre, il était constitué de longerons en aluminium.
Honda avait engagé la NR sans prétendre à la victoire et son équipe de pilotes était constitué de Malcolm Campbell, champion d'Australie de Superbike et de deux journalistes essayeurs, le Français Gilbert Roy et le Japonais Ken Nemoto. Très rapide, c'était la machine la plus puissante du plateau, elle fit le deuxième temps aux essais derrière la Honda 750 R RC 30 qui remporta la victoire. Mais en début de course elle fut contrainte à l'abandon sur ennuis mécaniques (un bris de bielle) alors qu'elle occupait la troisième place.

 


(une autre photo de la NR 750 engagée au Mans et une photo sans carénage)


Toutefois, faute d'être produite en nombre suffisant elle n'était pas autorisé à participer au championnat du Monde d'endurance. Seules les 24 Heures du Mans organisées à part acceptaient les machines qui ne dérivaient pas de modèles de série et les épreuves accessibles aux prototypes de plus de 500 cc étaient rares à l'époque.

Lors de sa seconde et dernière apparition, elle connut finalement la victoire aux mains de Malcolm Campbell lors d'une manche des Swan Series à Calder Park en Australie où l'usine avait engagé deux machines (photo ci-dessous). Dans cette version le moteur développait environs 165 hp.

Aux dires de ceux qui l'ont essayée, c'était un régal à piloter (voir
 l'essai de cette machine par Alan Cathcart).
 






Pour valider une dernière fois son concept, Honda présenta un modèle de série en 1992:

 

                                          Uypcrusi o

 

La Honda NR (Type RC 40 New Road) était une 750 sportive très sophistiquée tant au niveau du moteur que de la partie cycle avec des pièces en carbone-kevlar et en alliage de magnésium ainsi qu'un carénage étudié en soufflerie. Elle fut produite en série limitée à 322 exemplaires et au prix très élevé de 375 000 F (soit 57 000 €).
Son V4 à 85° à pistons ovals et injection électronique PGM F1 était assez différent de celui de la version compétition. Les pistons étaient revêtus de téflon, les bielles étaient en acier et le vilebrequin du type monobloc forgé comportait des paliers lisses (une photo et un dessin).

(une photo du moteur   une autre photo du moteur    d'autres photos,   un bel article illistré du site McNews   et plus de détails sur la moto).



   

    
                                           (la source de cette photo de culasse)

Avec une cylindrée de 747 cc, elle disposait de 130 hp à 14500 rpm avec un régime maxi de 15500 rpm et atteignait 263 Km/h, des performances comparables à celles de la CBR 900 RR produite à la même époque (une photo du tableau de bord)
Les pistons mesuraient 101,2 x 50,6 mm et la course atteignait 42 mm. Les premiers moteurs testés au banc d'essais avaient développé plus de 150 hp, mais Honda choisit de réduire la puissance dans un souci de fiabilité.
Les essayeurs en dirent beaucoup de bien, malgré ses hautes performances le moteur était très doux et la partie cycle était sans reproches (voir l'essai et cette intéressante video de Moto Magazine au sujet de cette machine).


Une version spéciale plus poussée qui développait 155 hp a été chronométrée à 299,825 Km/h aux mains de Loris Capirossi. 
La 750 NR est devenue un collector, on en trouve très rarement d'occasion et il s'en est vendu 62 000 Livres Stirling aux enchères.
Quant aux pièces de rechange, elles sont toujours au catalogue mais leurs prix sont vertigineux: un seul piston coûte 1656 € et une culasse 10003 € (ce qui rend plutôt chère la remise en état d'un moteur).

(le catalogue des pièces de rechange et une photo du magnifique corps d'injection)

Pour finir, voir cette page avec l'histoire et les caractéristiques de toutes les Honda 500 et 750 à pistons ovals.

 

 

 

Un autre prototype peu connu, la 500 MV Agusta 4 cylindres à plat de Grand Prix:

 

               



Depuis 1975, MV Agusta se faisait dominer en 350 et 500 par les 2 temps Japonais et Giacomo Agostini, 13 fois champion du Monde avec MV, était parti chez Yamaha.

(une photo de la 500 MV 4 cylindres 102 hp à 14000 rpm championne du Monde en 1974 avec Phil Read, sur laquelle on remarque la corrosion importante de l'alu-magnésium)

Dans l'espoir de les battre à nouveau il fut décidé de concevoir un moteur 500 cc plus moderne. Appelé en renfort chez MV en 1974, l'ingénieur Giuseppe Bocchi avait travaillé auparavant chez Ferrari. Avec Arturo Magni, l'ingénieur en chef de MV, il dessina un 4 cylindres à plat refroidi par eau double arbre à cames 4 soupapes par cylindre d'alésage et course 57 x 49 mm inspiré du flat-12 Ferrari de F1 (les carburateurs verticaux furent fabriqués spécialement par Dell'Orto). Ce moteur s'avéra tout de suite prometteur au banc d'essais avec 108 hp à 15000 rpm.
Mais avec les silencieux désormais obligatoires il en restait seulement 96, alors que dans les mêmes conditions les 4 cylindres 2 temps Yamaha et Suzuki moins sensibles aux silencieux étaient plus puissants d'un quinzaine de chevaux. Des essais avec un système d'injection mécanique Bosch et des calages de vilebrequin à 180 ou 360 degrés n'apportèrent pas un gain significatif.
Le projet fut finalement abandonné fin 1976 alors qu'une machine presque complète était construite, elle n'a jamais connu la piste.

(En 1982, Honda se résolut avec succès à passer au 2 temps comme ses concurrents. Mais pour MV Agusta, il n'en était pas question pour des raisons d'image de Marque. De plus, ce 4 cylindres à plat 4 temps avait été annoncé par Bocchi comme un "killer" de 2 temps...)


 

 

         

                                                    une photo d'époque


(voir cet article très intéressant en Allemand traduisible avec Google au sujet de cette machine)

 

                                 
                                          

                                   
                        remarquer la boite de vitesses extractible placée sous le vilebrequin




Par ailleurs, on a pensé longtemps que c'étant un moteur boxer, mais lors du démontage aux USA dans l'atelier du Team Obsolete l'actuel propriétaire de cette machine, il s'est avéré que le vilebrequin ne comportait que deux manetons. C'était donc en réalité un simple V4 à 180° (plus de détails).

Remarque: Bocchi conçut un 4 cylindres à plat parce qu'il avait participé à la conception du flat-12 Ferrari 3 litres champion du Monde de Formule 1. C'était un très beau moteur, mais il aurait sûrement été plus inspiré en construisant un V4 à 90° mieux équilibré et plus compact. Quant à l'injection purement électronique, elle existait sur des voitures de série depuis 1969 avec le système Bosch Electrojector adopté avec succès par Citröen sur la DS 21 IE. Adaptée à ce moteur, elle aurait apporté un gain de puissance d'au moins 10 % et un V4 4 temps pourvu d'une telle injection aurait peut-être pu égaler les 2 temps. Mais on ne refait pas l'histoire.
 

Début 1977, à la suite de l'échec de cette 500 flat-4, MV Agusta décida d'arrêter la compétition et Bocchi partit chez Ducati. Il participa alors à la conception de moteurs diesel industriels et et du V-twin de la 500 Pantah pour lequel il dessina une culasse à 4 soupapes qui fut testée plus tard en compétition sur une 750 F1.
Le comte Domenico Agusta, un grand passionné de motos et de compétition, était mort en 1971 et les dernières motos de série sortirent de l'usine en 1980 (une photo du comte Agusta avec John Surtees lors de sa signature de contrat en 1956). Ce secteur était déficitaire et les nouveaux dirigeants avaient d'autres priorités, MV ne faisait pas que des motos, c'était avant tout un constructeur d'hélicoptères.
(une photo de la 750 S America et la F 750 S Imola que l'usine engagea en compétition avec Agostini)

(Arturo Magni, l'ingénieur de MV Agusta qui conçut les 350 et 500 3 cylindres de Grand Prix championnes du Monde, se mit à son compte en 1977. Il produisit alors des versions spéciales dont la belle 860 à transmission par chaîne, cadre spécial et embrayage à sec photo 1 et photo 2, les MV 860 Magni d'occasion sont très recherchées (et une photo de la superbe version racing qui fut pilotée en démonstration par Giacomo Agostini).
Par la suite, Magni produisit d'autres modèles avec des moteurs Honda, BMW et Moto Guzzi)


A la fermeture de l'usine de motos, la 500 flat-4 fut remisée incomplète au fond d'un hangar avec un deuxième moteur également incomplet et monté dans un cadre différent, diverses pièces et ce qui restait du service compétition dont plusieurs motos de course (une photo de l'une des 500 4 cylindres à plat telle qu'elle se présentait à cette époque).

Le collectionneur Américain Robert Iannucci, un richissime avocat Newyorquais, a racheté le tout en 1986 pour un Milliard de Lires aux enchères en même temps que les droits de la Marque MV Agusta. Il les revendit en 1993 à Cagiva qui relança la production avec de nouveaux modèles.

Iannucci anime le Team Obsolete fondé en 1978 qui fait rouler d'anciennes motos de course des années 60 et 70 en démonstration et possède entre autres une 500 Benelli 4 cylindres, une 350 Matchless 7R3 triple arbre à cames, une Norton-Cosworth 750 Challenge, une Harley-Davidson 750 XRTT de vitesse et des 500 MV 3 et 4 cylindres ainsi qu'une 250 Honda 6 cylindres RC 164. 

(le site du Team Obsolete avec une petite partie de la collection qui évolue avec les achats et les reventes)

Il a demandé à ses mécaniciens de faire fonctionner ce moteur à plat dans l'espoir de reconstituer la moto dans le style des MV de l'époque et de la faire rouler. Mais ça s'est avéré plus difficile que prévu, une partie des pièces étant éparpillées et on n'en a plus de nouvelles depuis longtemps. Il semble que Bob Iannucci ait fini par y renoncer et c'est dommage alors qu'avec l'aide de bons spécialistes il aurait été possible de faire fonctionner ce moteur quitte à faire refabriquer des pièces.

 

 


 

 


 


J'ai lu dans cet article que lorsqu'on serrait une culasse, la distribution coinçait. Pour y remédier un mécanicien décida alors de limer les dents d'un pignon (alors qu'un joint de culasse plus épais aurait peut-être permi de résoudre le problème). 
A mon humble avis, il est quand même dommage qu'il n'ait pas décidé de la présenter complète sans habillage en simple exposition. Ce n'est pas parce qu'elle ne fonctionne pas qu'il faut la cacher (une photo de l'une de ces motos telle qu'elle se présente chez Iannucci).

Par contre, les 500 MV de ce team appararaîssent souvent lors de meetings avec parfois Agostini en personne au guidon. J'ai eu l'occasion de le voir en action sur une 500 dans les années 90 lors de Coupes Moto Légende. La musique du 3 pattes est magnifique mais c'était très décevant. Il n'essayait même pas d'attaquer un peu, c'était quasiment se moquer du monde.
Pas du tout comme John Surtees alors âgé d'environs 70 ans. Lui, il roulait très fort sur sa 500 Norton Manx et sans avoir l'air de forcer, il enrhumait tout ce qui bougeait, impressionnant: la grande classe du seul champion du Monde de moto et de Formule 1 (sur MV Agusta et sur Ferrari), excusez du peu (sa carrière en résumé). Ce jour là, jai eu le bonheur d'échanger brièvement quelques mots avec lui lors d'une séance d'autographes où son petit-fils l'accompagnait: un type très simple et ouvert. Mais il nous a quittés en 2017 à l'âge de 83 ans, alors ciao l'artiste !

MV Agusta (Meccanica Verghera Agusta) crée en 1945, était une filiale de la société Agusta un important fabricant d'hélicoptères et seule la production de motos fut interrompue en 1980.
En 1997, la construction des motos MV Agusta a été relancée avec la 75 F4 dans une nouvelle usine sous l'égide du groupe Cagiva dirigé par Giovanni Castiglioni (son père Claudio a racheté la Marque MV en 1993). Depuis 2018, MV Agusta qui a recruté Massimo Bordi l'ancien directeur général de Ducati comme président exécutif, est en restructuration en association avec des Russes, la famille Saradov, et Mercedes qui participe à hauteur de 25 %. Mais aux dernières nouvelles, Castignioni a cédé toutes ses parts aux Saradov. De son coté, Castiglioni va redémarrer la production des Cagiva avec des motos électriques.
Il est d'ailleurs question d'un éventuel retour de MV Agusta en Grands Prix au plus haut niveau après la Moto 2 
(une photo de Massimo Bordi avec Giovanni Castignioni lors de son arrivée chez MV Agusta vers 2010).

 




Le flat-12 Subaru-Motori Moderni: 


 

     
 


Ce 12 cylindres 3,5 litres développait  600 hp à 12500 rpm. 
Conçu en 1989 Carlo Chiti, un ancien ingénieur de Ferrari et d'Alfa Romeo, il était b
eau à regarder mais pas assez puissant avec presque 100 hp de moins que la concurrence malgré ses 5 soupapes par cylindre. De plus, ce moteur était très fragile et trop lourd. 

La F1 Coloni Subaru ne parviendra jamais à se qualifier en GP durant la saison 1990, soit parce qu'elle était trop lente, soit à cause d'ennuis mécaniques. Mais Motori Moderni qui conçut plus tard un V6 1500 turbo manquait de moyens et n'a jamais permi à une équipe de F1 de marquer des points (plus de détails).
                                                                    

Citation site Stats F1: "Spécialisé en moteurs 4 cylindres boxer, Subaru qui n'avait aucune experience de la F1, finança 51 % de ce projet. L'étude et la construction du chassis furent assuré par Coloni et le moteur fut construit par Motori Moderni. La boite de vitesse transversale Coloni comportait 6 rapports. En fin de saison, Subaru baissa les bras et Coloni monta un V8 Cosworth sur sa F1."

(voir cette page d'un site consacré par ailleurs à la Subaru Impreza)


Une version bi-turbo de ce moteur fut développée par BPM Alloni Marine Engines qui produit par ailleurs ses propres V6, V8 et V12 (une photo). Elle était destinée à un bateau de course off-shore mais ce fut un échec (une autre photo).
Ce moteur a été revendu, il est exposé en France au Manoir de l'Automobile (photo ci-dessous).


 

   



                                                                        

Le V12 Isuzu 3,5 litres:


Ce moteur qui développait 765 hp à 13500 rmp selon Isuzu, ne fut pas retenu par Lotus après essais. C'est un V12 Lamborghini qui fut choisi en 1990 et le V12 Isuzu ne fut jamais engagé en Grand Prix.
 

Isuzu est un constructeur de camions, de véhicules 4 x 4 et de moteurs Diesel qui voulut s'essayer à la Formule 1 pour se faire de la publicité.

(plus de détails sur ce moteur)



V12 isuzu 1989
 

Le V12 Yamaha 3,5 litres:
 

Ce 5 soupapes par cylindre développait 660 hp à 13000 rpm.
Utlilisé par les Teams Jordan et Brabham en 1991 et 1992, c'était un joli moteur mais son bilan fut maigre avec un podium et 9 points marqués au total.

(plus de détails)



V12 yamaha


L'échec de Yamaha en Formule 1:

Ce constructeur produisit aussi un V8 en 1989 et un V10 en 1993 après le V12, mais ses moteurs n'ont presque jamais brillé en Formule 1. Malgré les tentatives d'améliorations du V10 en collaboration avec le motoriste Anglais John Judd, il manquait encore de fiabilité. Le V10 Yamaha-Judd JV qui développait 750 hp à 13500 rpm obtint finalement une quatrième et une deuxième place en Grand Prix avec l'écurie Tyrell en 1996.

En totalisant les résultats remportés avec le V8, le V12 et le V10, Yamaha n'a jamais connu la victoire et n'a obtenu que 2 podiums et 36 points en 8 saisons de compétition.

(celà dit, Toyota n'a pas fait mieux avec son V10 de F1 dans les années 2000 avec quelques maigres points et aucune victoire)

 



En 1992, Nissan produisit aussi un V12 3,5 litres:

Destiné à une voiture Sport-prototype, il développait 620 hp (une photo). Mais le projet fut abandonné en cours de développement après une année de compétition sans grand succès (plus de détails).



Le Mercedes flat-12 3,5 litres Sport-prototype:

Il développa 680 hp à 12500 rpm en fin de développement, mais sa mise au point fut retardée par des problèmes de fiabilité (accumulation d'huile dans le carter et ruptures de bloc moteur dues à la porosité des fonderies). La Sauber Mercedes C-291 était rapide, toutefois elle connut un succès mitigé avec une victoire et une 2ème place en 1991 ave Michael Schumacher et Karl Wendlinger.

(une photo de la voiture et plus de détails sur la C-292 qui lui succéda mais n'a jamais été engagée en compétition suite au retrait de Mercedes)

   



                   
   


Les collecteurs d'admission prenaient place entre les arbres à cames et les échappements au-dessus afin d'abaisser au maximum le moteur dans le chassis pour des raisons aérodynamiques (voir le dessin avec l'extracteur d'air à l'arrière).

 







Un autre flat-12:

Le Panhard 12 H 600 S 6 litres, construit avec 12 cylindres du flat-twin refroidi par air de la Dyna X, développait 200 hp avec 2 carburateurs. Il était monté sur un engin blindé, le Panhard EBR conçu en 1954.



        




Le superbe V12 transversal de la Lamborghini P 400 Miura:

 

   

 

Ce V12 double arbre à cames 3,9 litres développait 350 hp à 7000 rpm et 385 hp à 7850 rpm sur la version SV de 1971. Il dérivait du V12 longitudinal de la 400 GT, un coupé à moteur avant (une vue en écorché de ce moteur).

 

                  

                                                                                          la jolie version spyder
                                                     (une photo de la Miura dans sa version de base)


Le superbe dessin de la Miura est dû à Marcello Gandini, un designer du carrossier Bertone . Le moteur a été conçu par Giotto Bizzarrini, un ancien ingénieur de Ferrari, et le chassis par Giampaolo Dallara qui rejoignit Lamborghini en 1963 comme ingénieur en chef. 
La Miura présentée en 1966, fut la première voiture de série au Monde propulsée par un V12 monté en position centrale arrière et ça reste l'unique avec un V12 transversal.

(à comparer avec la Cizeta V16 T de 1988 propulsée par un V16 6 litres transversal central arrière de 520 hp).


 

                            

                                        le chassis P400 prototype présenté en 1965
                             (ce chassis nu a été revendu par la suite à un collectionneur américain)
 

            v      

Dès sa sortie, la Miura qui fut déclinée en diverses versions rencontra un immense succès dans le Monde entier et de nombreuses célébrités en firent l'acquisition (voir cette page du site de Lamborghini). Les Miura d'occasion sont très recherchées et l'usine Lamborghini assure toujours la fourniture de pièces de rechange ainsi que la remise à neuf des moteurs (une photo prise dans un autre atelier).

Beaucoup de Miura ont malheureusement fini incendiées. Les fuites d'essence au niveau des carburateurs sont possibles et quand elle coule sur les tuyaux d'échappement, c'est l'incendie assuré (une photo).

Une version plus poussée du V12 destinée à la P400 Jota développa 430 hp. Cette voiture construite en un unique exemplaire fut détruite par un pilote d'essais de l'usine. Une réplique fut produite en petite série mais elle ne disposait pas du V12 de 430 hp (une photo)
Une version spéciale, la Miura SVR qui développe 440 hp à 8000 rpm avec un moteur poussé à 4 litres a été construite par Lamborghini en 2018 à la demande d'un client à partir d'une Jota (une photo).

Des Miura ont rarement été engagées en compétition mais quelques unes ont été préparées dans ce but pour des écuries privées (une photo, une photo d'un moteur modifié pour la course et une autre ci-dessous).

 

       

 

Le toreau qui symbolise la force est l'emblême de Lamborghini et Miura est le nom d'un élevage Espagnol dont le Murciélago est une race fougueuse issue de croisements qui est réputée comme très dangereuse lors des corridas. Puis viendront la Islero, la Jarama, ou la Diablo, trois races de taureaux de combat. Aujourd’hui, la dernière Lamborghini porte le nom d’Aventador, du nom d’un enfant de l’élevage Cuadri.

Voir cette page sur l'hisoire de la Miura avec de belles images et cette page avec une photo du prototype du chassis de la Miura et plus de détails sur l'histoire de Lamborghini.
Ferruccio Lamborghini hésita pendant un an avant d'accéder à la demande de Bertone de construire une voiture sur la base de ce prototype. Il préférait les modèles de Grand Tourisme comfortables à moteur avant comme la 400 GT V12 3,9 litres de 1966
(voir aussi l'original concept-car Marzal de 1967 dessiné par Bertone).
C'est ainsi que la Miura fut un tournant dans l'histoire de la Marque qui à partir de 1974 ne produira plus que des voitures à moteur central. De nos jours, Lamborghini appartient à Audi avec à sa tête Stefano Domenicali, l'ancien directeur de Ferrari Formule 1.




Le tout premier V12 Lamborghini:


Il fut conçu pour la 350 GTV, un concept car présenté au salon de l'automobile de Turin en 1963. Ce V12 de 3,5 litres développait 360 hp à 8000 rpm. En 1964, il fut monté sur la 350 GT, la première Lamborghini de série, dans une version ramenée à 280 hp à 7000 rpm. Elle fut suivie en 1966 par la 400 GT 4 litres 320 hp et en 1968, par l'Islero 400 GTS qui disposait de 365 hp.



Un autre V12 Lamborghini, celui des bateaux de course offshore:
 




Produit depuis les années 90, ce moteur de 8,2 litres Type L 804 V4 double arbre à cames 4 soupapes qui atteint 1100 hp dans les versions les plus puissantes, a souvent été monté par paire sur les bateaux. Lamborghini en a d'ailleurs construit en fibre de carbone (une photo).

Très appréciés dans dans ce genre de compétitions où il étaient très répandus, ces moteurs ont remporté de nombreuses victoires et 10 titres de champion du Monde en Class One, la F1 des bateaux, dans laquelle les plus rapides atteignent de vitesses de l'ordre de 260 Km/h (une photo).

(un autre moteur Lamborghini sur un bateau et cette page "Marine Power" du site de Lamborghini)

 


Lamborghini en Formule 1:

Lamborghini s'engagea pour la première fois de son histoire en compétition automobile à la fin des années 80 à l'époque où la Marque appartenait à Chrysler. Le V12 3,5 litres Chrysler-Lamborghini fut conçu par Mauro Forghieri, un ancien ingénieur de Ferrari. Ouvert à 80°, il atteignit 710 hp à 13800 rpm en 1993
 

 

Ce moteur fut utilisé de 1989 à 1993 par de nombreuses écuries dont Lotus, Ligier, Larousse, Lola, Venturi et Minardi. Son meilleur résultat fut une troisième place avec l'écurie Larousse au GP du Japon en 1990, il était puissant mais très fragile (une photo de ce V12 monté sur une Larousse et une photo sur une Lotus avec une video pour mieux le voir et l'entendre).
En 1991, Lamborghini s'engagea en Grand Prix au sein du Team Modena avec sa propre voiture entièrement conçue par Forghieri. Elle comportait une boite de vitesses transversale (une photo de la 291 F1). Mais le châssis était perfectible, de plus il manquait de mise au point en soufflerie et ce fut un échec avec aucun point marqué au championnat et une 7ème place pour meilleur résultat (voir cette page).

​(plus de détails sur le site Stats F1)


 

la suite en deuxième partie

 

Date de dernière mise à jour : 25/02/2024